Social Anthropology - Robots, AI & Society

vendredi 21 mai 2010

Knit-O-Matic

La semaine dernière, j'ai assisté à un séminaire de robotique un peu inhabituel, puisqu'il est revenu de manière critique sur cet avenir fameux que nous promettent tant de technologues et que redoutent tant d'anti-technologues. Le chercheur qui a animé ce séminaire a fait peu de cas des projections en tous genres qui alimentent ce genre de débat polémique ; à juste titre d'ailleurs, puisque peu d'éléments viennent encore justifier ces prédictions, que rien pour le moment ne permet de véritablement  prédire de quoi notre humanité sera faite et ce qui pourra éventuellement la remettre en question dans les cinquante prochaines années...

Toujours est-il qu'à un moment de sa présentation, est apparue sur l'écran une image étonnante, qui rappellera quelque chose aux amateurs de la série anglaise Wallace & Gromit. Dans l'épisode auquel je fais référence, le célèbre inventeur se voit voler les plans d'une machine servant à tondre les moutons et confectionner automatiquement des pulls. Le voleur, qui n'est autre qu'un chien-robot, la transforme alors pour en faire une machine servant à utiliser tout ce qui peut éventuellement l'être sur un mouton, de la laine à la chair.



L'orateur a pris soin de prévenir son public du caractère potentiellement choquant du film. On le trouve en fait facilement sur internet. Et, avant de la regarder, il me semble nécessaire de rappeler le contexte qui l'a vu naître, du moins tel qu'il m'a été présenté lors de cette conférence. Il faut ainsi souligner que le pays où il a été tourné, la Nouvelle-Zélande, abrite plus de moutons que d'humains, et que la tonte régulière de ces charmantes petites bêtes donne régulièrement lieu à des blessures. L'idée a donc été de concevoir un dispositif qui permette de récupérer la laine sans blesser l'animal.

Rien n'est dit cependant de l'expérience vécue par le mouton en question. Rien ne laisse non plus présager qu'une machine de ce genre pourra être utilisée dans les salons de coiffure du futur. Je vous laisse donc seuls juges...