Social Anthropology - Robots, AI & Society

mardi 3 janvier 2023

Maîtriser l'IA


Maîtriser l'IA au service de l'action publique 

Une responsabilité individuelle et collective

Christian Paul et Daniel Le Métayer (dir.)

Berger Levrault / Au Fil Du Debat - Action Publique

Dans d’innombrables organisations publiques ou privées réalisant des activités de production de services, l’intelligence artificielle prend une place inimaginable il y a encore dix ans. L’accélération, permise par des apprentissages engloutissant des masses considérables de données et d’images, n’est pas un mythe.

Mais qu’en est-il réellement dans le monde public ? Où trouver les promesses tenues et les expérimentations marquantes ? Et surtout, qui assume la responsabilité d’éclairer et de maîtriser le déploiement de ces nouveaux systèmes auxquels beaucoup prêtent un immense avenir sans pouvoir en identifier ni l’agenda ni les risques ?

C’est la question centrale de cet ouvrage : comprendre comment les autorités publiques à tous les niveaux, les développeurs numériques et les entreprises, les citoyens/usagers jouent – ou ne jouent pas – un rôle dans l’histoire de l’intelligence artificielle mobilisée pour la transformation de l’action publique. Quelles responsabilités individuelles et collectives doit-on affirmer pour que cette grande aventure humaine et technologique ne vire pas au fiasco ou au cauchemar ?

À l’heure où s’écrit ce livre, l’intelligence artificielle ne révolutionne pas – ou pas encore – le monde public. Les applications les plus communément expérimentées ou déjà déployées ont pour principaux objectifs l’automatisation de tâches bureaucratiques répétitives, la surveillance, l’aide à la décision ou le diagnostic en santé.

Mais qu’en sera-t-il demain ? Que l’on conteste ses bienfaits ou que l’on redoute ses risques, l’intelligence artificielle contient néanmoins d’immenses potentiels. Ange ou démon ? Le débat public sur l’IA doit avoir lieu sans retard et sans tabous, en considérant ses multiples facettes. Il doit impliquer tous les acteurs concernés et reposer sur des faits plutôt que des idées préconçues. L’enterrer ou l’édulcorer serait une faute démocratique majeure.

Ce livre est le troisième titre de la collection « Au fil du débat-Action publique », créée par la chaire Transformations de l’action publique de Sciences Po Lyon en partenariat avec les éditions Berger-Levrault.

Lien : https://boutique.berger-levrault.fr/maitriser-l-ia-au-service-de-l-action-publique.html



mardi 1 novembre 2022

Colloque L'humain qui vient

 


L'humain qui vient

16, 17 et 18 novembre 2022 

UNESCO, Paris

Pour célébrer la Journée mondiale de la philosophie 2022, Le Fresnoy — Studio national des arts contemporains et l’UNESCO organisent, en partenariat avec Les Rencontres philosophiques de Monaco, du 16 au 18 novembre 2022, au siège de l’UNESCO, à Paris, un colloque et une exposition sur le thème «L'humain qui vient».

Dans un monde hyper-technologisé, le concept même d'humanité est en constante évolution. Qu'appelons-nous humain aujourd'hui ? Que continuons-nous d’appeler humain malgré l'évolution historique évidente et l'avenir incertain auquel nous sommes confrontés ? Assistons-nous à une transfiguration si radicale que sa propre définition, en plus de l'horizon humaniste, est dépassée ? Comment envisager les nouvelles figures de l'humain à venir ?

Qu’appelons-nous aujourd’hui l’humain ?

L’« humain » aura toujours été défini à partir de son évolution et de son devenir historique propre. Mais notre contemporanéité lui aura-t-elle infligé un bouleversement tel qu’il, l’« humain », déborde et dépasse son devenir historique lui-même ? Autrement dit, nous tenons-nous aujourd’hui devant une métamorphose, un « point d’inflexion », où l’« humain » se voit radicalement transformé et porté vers un autre que lui-même – tout autre que la définition, la détermination, l’identité déployées dans et par son histoire propre ? Assistons-nous aujourd’hui à une transfiguration telle que la distinction traditionnelle entre l’être et le devenir de l’humanité se voit résolument surpassée ? La figure de « l’humain qui vient » excède-t-elle – et en quel sens ? – la détermination essentialiste et humaniste de l’humain ? Et plus en avant, comment se confronter aujourd’hui à cette figure inédite de l’humain qui vient ? D’ailleurs, n’aurons-nous pas affaire à une multiplicité de figures de l’humain qui viennent ?

C’est là une exigence à la fois politique et philosophique, certains y ajouteraient un devoir éthique : penser en direction de ces manifestations inédites de l’humain et ainsi des humanités. Depuis quel lieu et à partir de quelle loi pouvons-nous incarner cette exigence philosophique et politique ? Comment cette profonde altération de l’humain modifiera-t-elle notre pensée et quelles seront les conséquences politiques de cette mutation dans l’histoire de l’humanité ? Ces questions philosophiques, politiques, éthiques sont également centrales aux travaux d’artistes, de cinéastes et d’architectes. Leurs approches différentes, leur façon singulière de penser en images, et de réfléchir les lieux et les espaces de l’expérience, ouvrent un regard complémentaire sur notre contemporanité.

Il a paru capital, sur une question aussi importante, de rassembler un ensemble de champs variés de la connaissance, afin d’apporter un éclairage multi-disciplinaire et multiculturel, une dimension que l’UNESCO pouvait idéalement favoriser.

EXPOSITION

Pendant toute la durée du colloque, une exposition sera présentée en salle Mirő, elle rassemblera les oeuvres photographiques de Hugo Deverchère, Stéphanie Roland et SMITH, ainsi que les films de Moufouli Bello, Emanuele Coccia, Fernando Colin Roque, Bianca Dacosta, Nicolas Gourault, Louis Henderson, OV, Momoko Seto, Hadrien Tequi, Yuyan Wang, Agata Wieczorek, produits par Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.

Télécharger le programme du colloque

dimanche 30 octobre 2022

Dissect - Berlin Science Week

© Dissect event, "Behavioral Matter" symposium, 29/03/2019, Centre Georges Pompidou (Paris)

DISSECT
WED | NOV 02, 2022 | 06.00 PM - 07.30 PM BERLIN TIME
CLUSTER OF EXCELLENCE »MATTERS OF ACTIVITY« | JOFFREY BECKER, MAAIKE BLEEKER, SAMUEL BIANCHINI, HORST BREDEKAMP, JOHANN HABAKUK ISRAEL, THOMAS PICHT, MARGRIT SHILDRICK, PATRICIA RIBAULT

Part round table, part live performance, a multidisciplinary debate with works of contemporary art and design, staged in a public interactive setting.

Critically referencing classic anatomy lessons—like that of Doctor Tulp, portrayed by Rembrandt in 1632—Dissect is an updated theatre for the analysis and discussion of contemporary works of art and design in the presence of the works. We ought to not be talking about things, but rather with them, combining words, gestures, and objects in a public dispositif specifically designed for such an interactive process. Created by Samuel Bianchini and Emanuele Quinz at the École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), Dissect aims to restore more lively forms of exchange than the so-called »roundtable«, to spark radically multidisciplinary debates, and to grapple with the very objects of the discussion.

On November 2nd and 4th 2022, two Dissect events will take place at Tieranatomisches Theater (TA T) in Berlin. The first one will feature the work Amygdala of contemporary artist Marco Donnarumma in connection to the research led by the group Cutting of the Cluster of Excellence »Matters of Activity« at Humboldt-Universität zu Berlin (HU).

Guests: anthropologist Joffrey Becker, theatre scholar Maaike Bleeker, art historian Horst Bredekamp, computer scientist Johann Habakuk Israel, neurosurgeon Thomas Picht, and philosopher Margrit Shildrick.

Moderators: Patricia Ribault (weißensee school of art and design berlin) and Samuel Bianchini (EnsAD).

Organized by the Cluster of Excellence Matters of Activity. Image Space Material at Humboldt-Universität zu Berlin, in partnership with the Chaire Arts & Sciences of the École polytechnique, the École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD)—Université Paris Sciences et Lettres (PSL), and the Fondation Daniel et Nina Carasso; the Kunstgewerbemuseum in Berlin, and the Tieranatomisches Theater.

A project developed by the Reflective Interaction research group at EnsadLab (EnsAD’s laboratory). Scenography designed and directed by Samuel Bianchini, with Adrien Bonnerot and Pernelle Poyet (object design), Annie Leuridan (light design), Sylvie Tissot (software engineering), and Brice Ammar-Khodja (video).

vendredi 21 octobre 2022

Journées Psyphine 2022


Mercredi 30 novembre 2022 – Jeudi 1er décembre

MSH Lorraine
Salle internationale (324)
91 avenue de la Libération
Nancy

Nous sommes de plus en plus souvent invités à entrer en relation avec des robots ou des machines, que ce soit à des fins pratiques (thérapeutiques, professionnelles, scientifiques) ou ludiques. Au-delà de l’usage fonctionnel, de l’action mécanique et de nos réactions automatiques, nous sommes enclins à entrer dans d’apparentes interactions avec ces machines. Ces interactions sont-elles authentiques ou simulées ? Comment tentons-nous d’interpréter leur comportement ? Devons-nous l’interpréter pour interagir ?

L’objectif des Journées Psyphine est de croiser les regards, les méthodologies et les disciplines afin d’analyser et discuter ces questions.

Entrée libre – Inscription obligatoire

*

Programme

Mercredi 30 novembre

14h - Accueil

14h30 - Guillaume Nassau.
De « l’équipement informatique » à la « sale bête »
Une étude du statut du robot au sein de rencontres humain-machine.

15h30 - Pierre Saint Germier.
Le corps des programmes au prisme de l’improvisation musicale.

16h30 - Pause

17h00 - Sophie Sakka.
Robotique & Société.

18h00 - Fin

Jeudi 1er décembre

10h00 - Joffrey Becker & Séverine Lagneaux.
Vivre dans une boucle
Ethnographie visuelle des routines dans une exploitation laitière robotisée.

11h00 - Pause

11h30 – Hugo Scurto.
L’intra-action des machines apprenantes.

12h30 - Pause déjeuner

14h00 - Jessica Colombel.
Mouvement biologique et Interaction Humain-Robot

15h00 - 16h30. Discussion générale

Soutiens : AHP-PReST, Atilf, Inria, InterPsy, Loria, MSH Lorraine, Université de Lorraine.

 

dimanche 28 août 2022

Ethnographies of Outer Space

Ethnographies of Outer Space 
Methodological Opportunities and Experiments
1 September 2022 - 2 September 2022
Palazzo di Sociologia - Via Verdi 26, Trento
Italy

Keynote speakers 
Stefan Helmreich (Massachusetts Institute of Technology)
Zara Mirmalek (NASA, Bay Area Environmental Research Institute) 
Valerie Olson (University of California, Irvine)

An Anthropologist on Mars (1995) is a well-known book by the neurophysiologist Oliver Sacks. Contrary to what its title suggests, the book is neither about anthropology nor about the Red Planet. It is, in fact, a collection of seven essays on the paradoxical circumstances in which those affected by particular neurological conditions find themselves. Still, the juxtaposition of the words “anthropology” and “Mars” conveys a sense of inaccessibility that – for a long time – was familiar to the ethnographer approaching fields of inquiry related to space science and technology: rather like the protagonists in Sacks seven tales, the social sciences and the humanities were (often implicitly) deemed unfit to travel to such unimaginable lands, purportedly devoid of any sociality or humanness. 
Only in the early 2000s a number of seminal studies broke through the glass ceiling. Turning their gaze toward the skies, ethnographers showed how scientific and technological practices related to outer space cannot help but be imbued with the very terrestrial logics of power and knowledgemaking. 
Today we witness a flourishing of sociological, anthropological, historical, philosophical, and geographical studies on outer space. Time is ripe to reflect on how this multifaceted field has challenged and enriched different research practices and methodologies. On the one hand, space exploration is an inherently human enterprise, and as such it lends itself to social and anthropological inquiry. On the other hand, this domain presents unique features: the sites in which social action is articulated are at once remote, imagined, global and/or exquisitely local, manipulated through analogies, physically experienced, technologically mediated, out of reach, and collectively constructed. 
This intrinsically plural character presents a methodological challenge for the social sciences and the humanities. How to approach space within different theoretical and methodological frameworks? How does this field of inquiry engender interdisciplinary “contaminations”? How does it redefine the ethnographic encounter? Ultimately, this conference seeks to explore how the sense of impossibility, inaccessibility and paradox that has long been a hallmark of social studies of outer space is becoming fertile soil for novel, far-reaching and critically engaged earthly ethnographies.



lundi 18 juillet 2022

[AAC] Droles d'objets 2023

 


Drôles d'objets 
Un nouvel art de faire
Nancy
15 - 17 mai 2023

En association avec le festival Musique Action 
du CCAM / Scène nationale de Vandœuvre

Robots, artefacts autonomes, objets connectés : comment concevoir et appréhender ces drôles d’objets qui renouvellent nos interactions avec les autres comme avec le monde ?

Nous sommes de plus en plus souvent invités à entrer en relation avec des robots ou des machines, que ce soit à des fins pratiques (thérapeutiques, professionnelles, scientifiques) ou ludiques. Ce type de relation semble dépasser rapidement le simple usage fonctionnel, la réaction automatique et l’action mécanique, pour s’ouvrir à quelques interactions lors desquelles nous tentons d’interpréter le comportement de ces objets.  Pourquoi et comment sommes-nous tentés d’interagir avec ces objets insolites qui s'animent, bougent et évoluent ? L'étude de ces objets intéresse des champs très divers des sciences, des arts et du design. Quelles méthodes adopter toutefois pour expérimenter, observer et analyser ces interactions ?

Robotique, IA, art et design, anthropologie, psychologie, philosophie, sciences du langage… chaque domaine développe ses propres notions, outils, souvent dans des contextes pluridisciplinaires. Quelles réponses la philosophe peut-elle apporter au roboticien ? En quoi la psychologie peut se nourrir du travail de l'anthropologue ? Les artistes peuvent-ils contribuer à la sociolinguistique des interactions ?

L’objectif de cette conférence est de croiser les regards des disciplines et pratiques scientifiques sur ces nouveaux objets et les interactions qu’ils suscitent. 

L'interdisciplinarité sera dans ce contexte pratiquée, expérimentée et discutée à partir de formes concrètes qu'elle prend et des tentatives (fructueuses ou non) qu'elle déploie. Ainsi, les discussions seront organisées sous forme de tables-rondes autour de trois grandes questions sur la thématique de l'interaction avec des objets animés:

Conception de l'objet : à quoi doit ressembler un objet animé ?
Comment conçoit-on un objet animé interactif ? Quels sont les paramètres, les caractéristiques et les propriétés de ces objets (forme, design, fonctionnalité) sur lesquels on peut jouer pour qu'un objet animé devienne un "partenaire" à nos yeux ? Quels sont les outils, les savoirs, les technologies que l'on peut mobiliser ? Dans quelle mesure le protocole expérimental influence-t-il et contraint-il la conception ? Peut-on et doit-on envisager une conception frugale ? Quelle place pour l'utilisateur dans la conception ?

Expérimentation et observation : comment concevoir une expérience ?
Comment bien comprendre ce qui se joue lors d’une interaction avec un objet animé ? Que peut-on mesurer, que peut-on évaluer, que peut-on observer ? Les approches qualitatives et quantitatives peuvent-elles se répondre, se nourrir, s'opposer ? Dans quelle mesure la temporalité de la confrontation influence-t-elle le résultat de l'expérimentation ? Dans quelle mesure l'observation en milieu naturel permet-elle de dépasser les limitations des expérimentations en laboratoire ? Quels sont les lieux de l'interdisciplinarité ?

Analyse : que retirons-nous de ces expériences ?
Comment interpréter les données issues d'expérimentations avec des objets animés ? Quelle confiance accorder au témoignage des sujets ? L'interprétation est-elle indépendante de toute évaluation éthique de l'interaction ? Quels sont les modèles et les théories mobilisables ? Comment intégrer des méthodes d'analyses multiples ? Ces travaux peuvent-ils éclairer les usages croissants du numérique ? Quels problèmes éthiques et politiques soulèvent ces drôles d'objets ? 

En outre, nous disposerons d'espaces de conception et d'expérimentation pour présenter les ateliers, démonstrations et installations sélectionnés, qui offriront des occasions de confronter les approches, d'affiner les questions et de prolonger les discussions.

Mots-clefs : arts/sciences, création, émotion, empathie, expérimentation, expression, intentionnalité, interaction, interdisciplinarité, interprétation, modèles, observation, perception, projection, robots.


Soumissions & formats
Les soumissions, 5000 signes, notes, espaces et bibliographies comprises, devront être envoyées pour le 31 octobre 2022.
Elles devront préciser :
  • La thématique de la soumission (Conception de l'objet, Expérimentation et observation, Analyse)
  • La discipline de l'auteur
  • Le type de soumission (Présentation & table ronde, Atelier, Démonstration,  Installation, Poster)


Dates importantes
  • 31 octobre 2022 : Date limite de soumission
  • Février 2023 : Notification aux auteurs


Comité Scientifique
Frédéric Alexandre, Virginie André, Salvatore Anzalone, Valérie Aucouturier, Heike Baldauf-Quilliatre, Joffrey Becker, Samuel Bianchini, Arnaud Blanchard, Yann Boniface, Amine Boumaza, Dominique Deuff, Olivier Duris, Alain Dutech, Carole Etienne, Valeria Giardino, Emmanuelle Grangier, Jean-François Grassin, Xavier Hinaut, Diego Jarak, Justine Lascar, Florent Levillain, Ghiles Mostafaoui, Guillaume Nassau, Magalie Ochs, Filipe Pais, Catherine Pelachaud, Alexandre Pitti, Christian Plantin, Manuel Rebuschi, Arnaud Revel, Nicolas Rougier, Lucile Sassatelli, Lucien Tisserand, Serge Tisseron, Julien Toulze, Natacha Vas-Deyres, Frédéric Verhaegen, Denis Vidal, Marion Voillot, Elisabetta Zibetti.


La précédente, et première édition, a fini par pouvoir se tenir en 2021 à La Rochelle. 
Les soumissions, articles longs et la conférence publique finale peuvent être consultés sur la page : 


mercredi 1 juin 2022

4th Conference of the International Association for Cognitive Semiotics, IACS4

Joffrey Becker, Virginie André and Alain Dutech

How do we make sense of a robot’s behavior? An experimental case study
4th Conference of the International Association for Cognitive Semiotics
June 15th 2022

Robots are known for the uncanny feelings they trig in humans. Though they are frequently thought by analogy with living bodies, their social presence is difficult to grasp. Their activity engages those who observe them in a sort of game which consists of both making hypothesis about their expected social qualities and also seeking to define their status. Roboticists, through their work on the cognition of human-robot interaction and social robotics have understood this well (Siciliano & Khatib, 2016). Based on the observation that human-machine interaction follows the rules of social interaction between humans (Reeves & Nass, 1996), their work leads to the design of robots which form, behavior and processes invite their users to recognize the human in them. However, despite their continuous efforts, human-robot interaction never appear as natural to us as a peer interaction would be. For instance, the status of 'person' that is inferred during an interaction with a robot is characterized by instability and uncertainty (Vidal, 2007). It is also subject to various transformations during the interaction itself (Becker, 2015). Moreover, objects that do not resemble the human body give rise to social-like interpretations regarding their actions or even their potential intentions (Heider & Simmel, 1940). How do we make sense of a robot's behavior? Using an example of human-robot interaction, we will see how difficult it is to interpret the behavior of a machine. Leaning on an interdisciplinary experiment crossing the field of anthropology, socio-linguistics and robotics, we will focus on the terms used by a group of human participants to describe and qualify the behavior of a robot that has been initially designed to resist anthropomorphic type of inferences. The aim of this experiment is not to assess the quality of the robot's behavior so that it could carry the same meaning for everyone in further experiments, but rather to see to what extent the various movements produced by this object generate shared interpretations or not. By studying the semantic spaces occupied by the words used to describe the movements of the machine, we will see that the meaning given to its activity is based on various known elements which also depend directly on the very experience of the participants. These elements go far beyond a simple recognition of a human character into the object. We will see that such an interaction, though obvious limitations, implies that the participants infer on the perceived movement by using a complex set of analogies.

Conference program: https://iacs4.signges.de