Social Anthropology - Robots, AI & Society
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mardi 9 juillet 2024

[AAC] Drôles d'Objets 2025


Drôles d'Objets
Un nouvel art de faire
Lannion

2-4 juin 2025


Robots, artefacts autonomes, objets connectés : comment concevoir et appréhender ces drôles d’objets qui renouvellent nos interactions avec les autres comme avec le monde ?

Nous sommes de plus en plus souvent invités à entrer en relation avec des robots ou des machines, que ce soit à des fins pratiques (thérapeutiques, professionnelles, scientifiques) ou ludiques. 

Ce type de relation semble dépasser rapidement le simple usage fonctionnel, la réaction automatique et l’action mécanique, pour s’ouvrir à quelques interactions lors desquelles nous tentons d’interpréter le comportement de ces objets.  Pourquoi et comment sommes-nous tentés d’interagir avec ces objets insolites qui s'animent, bougent et évoluent ? L'étude de ces objets intéresse des champs très divers des sciences, des arts et du design. Quelles méthodes adopter toutefois pour expérimenter, observer et analyser ces interactions ?

Robotique, IA, art et design, anthropologie, psychologie, philosophie, sciences du langage… chaque domaine développe ses propres notions, outils, souvent dans des contextes pluridisciplinaires. Quelles réponses la philosophe peut-elle apporter au roboticien ? En quoi la psychologie peut se nourrir du travail de l'anthropologue ? Les artistes peuvent-ils contribuer à la sociolinguistique des interactions ?

L’objectif de cette conférence est de croiser les regards des disciplines et pratiques scientifiques sur ces nouveaux objets et les interactions qu’ils suscitent. 

L'interdisciplinarité sera dans ce contexte pratiquée, expérimentée et discutée à partir de formes concrètes qu'elle prend et des tentatives (fructueuses ou non) qu'elle déploie. Ainsi, les discussions seront organisées sous forme de tables-rondes autour de trois grandes questions sur la thématique de l'interaction avec des objets animés :

Conception de l'objet : à quoi doit ressembler un objet animé ?
Comment conçoit-on un objet animé interactif ? Quels sont les paramètres, les caractéristiques et les propriétés de ces objets (forme, design, fonctionnalité) sur lesquels on peut jouer pour qu'un  objet animé devienne un "partenaire" à nos yeux ? Quels sont les outils, les savoirs, les technologies que l'on peut mobiliser ? Dans quelle mesure le protocole expérimental influence-t-il et contraint-il la conception ? Peut-on et doit-on envisager une conception frugale ? Quelle place pour l'utilisateur dans la conception ?

Expérimentation et observation : comment concevoir une expérience ?
Comment bien comprendre ce qui se joue lors d’une interaction avec un objet animé ? Que peut-on mesurer, que peut-on évaluer, que peut-on observer ? Les approches qualitatives et quantitatives peuvent-elles se répondre, se nourrir, s'opposer ? Dans quelle mesure la temporalité de la confrontation influence-t-elle le résultat de l'expérimentation ? Dans quelle mesure l'observation en milieu naturel permet-elle de dépasser les limitations des expérimentations en laboratoire ? Quels sont les lieux de l'interdisciplinarité ?

Analyse : que retirons-nous de ces expériences ?
Comment interpréter les données issues d'expérimentations avec des objets animés? Quelle confiance accorder au témoignage des sujets? L'interprétation est-elle indépendante de toute évaluation éthique de l'interaction? Quels sont les modèles et les théories mobilisables ? Comment intégrer des méthodes d'analyses multiples ?  Ces travaux peuvent-ils éclairer les usages croissants du numérique ? Quels problèmes éthiques et politiques soulèvent ces drôles d'objets ?

En outre, nous disposerons d'espaces de conception et d'expérimentation pour présenter les ateliers, démonstrations et installations sélectionnés, qui offriront des occasions de confronter les approches, d'affiner les questions et de prolonger les discussions.

Mots-clefs : arts/sciences, création, émotion, empathie, expérimentation, expression, intentionnalité, interaction, interdisciplinarité, interprétation, modèles, observation, perception, projection, robots

Soumissions & formats
Les soumissions, 5000 signes, espaces et bibliographies compris, devront être envoyées avant fin octobre 2024. Elles devront préciser :
  • La thématique de la soumission (Conception de l'objet, Expérimentation et observation, Analyse)
  • La discipline de l'auteur
  • Le type de soumission (Présentation & table ronde, Atelier, Démonstration,  Installation, Poster)

Dates importantes
31 octobre 2024 : Date limite de soumission
Février 2025 : Notification aux auteurs

Comité Scientifique
Frédéric Alexandre, Virginie André, Salvatore Anzalone, Heike Baldauf-Quilliatre, Joffrey Becker, Arnaud Blanchard, Samuel Bianchini, Yann Boniface, Amine Boumaza, Dominique Deuff, Olivier Duris, Alain Dutech, Carole Etienne, Valeria Giardino, Jean-François Grassin, Laetitia Gros, Xavier Hinaut, Justine Lascar, Caroline Moricot, Ghiles Mostafaoui, Guillaume Nassau, Filipe Pais, Catherine Pelachaud, Alexandre Pitti, Manuel Rebuschi, Céline Rosselin-Bareille, Nicolas Rougier, Serge Tisseron, Frédéric Verhaegen, Elisabetta Zibetti.



lundi 11 décembre 2023

Soft control: behavioral matter & the art of replicability / .able


Soft control: behavioral matter & the art of replicability

Ana Piñeyro & Joffrey Becker - November 09, 2023

Intertwining the work of designer Ana Piñeyro and anthropologist Joffrey Becker, this video essay presents an archeology of the processes involved in the transformation of matter and the manifestation of its behavior. It addresses the epistemological question of the reproducibility of results.

.able is an image-based multi-platform journal at the intersection of art, design, and sciences, responding to the complexities of contemporary society and environmental concerns.

Find the article on .able: https://able-journal.org/en/soft-control/


Credits

Authors: Ana Piñeyro and Joffrey Becker

Visual designer: Ana Piñeyro

Sound designer: Joffrey Becker

Editorial mediation: Joffrey Becker

Dialogue recording: Christian Phaure, École des Arts Décoratifs

Financial support: La Chaire Beauté·s PSL – L’Oréal

Acknowledgments: Gwenaëlle Lallemand; Samuel Bianchini; La Chaire arts et sciences, of the École polytechnique de l’École des Arts Décoratifs – Université PSL and the Fondation Daniel et Nina Carasso.

dimanche 30 octobre 2022

Dissect - Berlin Science Week

© Dissect event, "Behavioral Matter" symposium, 29/03/2019, Centre Georges Pompidou (Paris)

DISSECT
WED | NOV 02, 2022 | 06.00 PM - 07.30 PM BERLIN TIME
CLUSTER OF EXCELLENCE »MATTERS OF ACTIVITY« | JOFFREY BECKER, MAAIKE BLEEKER, SAMUEL BIANCHINI, HORST BREDEKAMP, JOHANN HABAKUK ISRAEL, THOMAS PICHT, MARGRIT SHILDRICK, PATRICIA RIBAULT

Part round table, part live performance, a multidisciplinary debate with works of contemporary art and design, staged in a public interactive setting.

Critically referencing classic anatomy lessons—like that of Doctor Tulp, portrayed by Rembrandt in 1632—Dissect is an updated theatre for the analysis and discussion of contemporary works of art and design in the presence of the works. We ought to not be talking about things, but rather with them, combining words, gestures, and objects in a public dispositif specifically designed for such an interactive process. Created by Samuel Bianchini and Emanuele Quinz at the École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), Dissect aims to restore more lively forms of exchange than the so-called »roundtable«, to spark radically multidisciplinary debates, and to grapple with the very objects of the discussion.

On November 2nd and 4th 2022, two Dissect events will take place at Tieranatomisches Theater (TA T) in Berlin. The first one will feature the work Amygdala of contemporary artist Marco Donnarumma in connection to the research led by the group Cutting of the Cluster of Excellence »Matters of Activity« at Humboldt-Universität zu Berlin (HU).

Guests: anthropologist Joffrey Becker, theatre scholar Maaike Bleeker, art historian Horst Bredekamp, computer scientist Johann Habakuk Israel, neurosurgeon Thomas Picht, and philosopher Margrit Shildrick.

Moderators: Patricia Ribault (weißensee school of art and design berlin) and Samuel Bianchini (EnsAD).

Organized by the Cluster of Excellence Matters of Activity. Image Space Material at Humboldt-Universität zu Berlin, in partnership with the Chaire Arts & Sciences of the École polytechnique, the École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD)—Université Paris Sciences et Lettres (PSL), and the Fondation Daniel et Nina Carasso; the Kunstgewerbemuseum in Berlin, and the Tieranatomisches Theater.

A project developed by the Reflective Interaction research group at EnsadLab (EnsAD’s laboratory). Scenography designed and directed by Samuel Bianchini, with Adrien Bonnerot and Pernelle Poyet (object design), Annie Leuridan (light design), Sylvie Tissot (software engineering), and Brice Ammar-Khodja (video).

lundi 18 juillet 2022

[AAC] Droles d'objets 2023

 


Drôles d'objets 
Un nouvel art de faire
Nancy
15 - 17 mai 2023

En association avec le festival Musique Action 
du CCAM / Scène nationale de Vandœuvre

Robots, artefacts autonomes, objets connectés : comment concevoir et appréhender ces drôles d’objets qui renouvellent nos interactions avec les autres comme avec le monde ?

Nous sommes de plus en plus souvent invités à entrer en relation avec des robots ou des machines, que ce soit à des fins pratiques (thérapeutiques, professionnelles, scientifiques) ou ludiques. Ce type de relation semble dépasser rapidement le simple usage fonctionnel, la réaction automatique et l’action mécanique, pour s’ouvrir à quelques interactions lors desquelles nous tentons d’interpréter le comportement de ces objets.  Pourquoi et comment sommes-nous tentés d’interagir avec ces objets insolites qui s'animent, bougent et évoluent ? L'étude de ces objets intéresse des champs très divers des sciences, des arts et du design. Quelles méthodes adopter toutefois pour expérimenter, observer et analyser ces interactions ?

Robotique, IA, art et design, anthropologie, psychologie, philosophie, sciences du langage… chaque domaine développe ses propres notions, outils, souvent dans des contextes pluridisciplinaires. Quelles réponses la philosophe peut-elle apporter au roboticien ? En quoi la psychologie peut se nourrir du travail de l'anthropologue ? Les artistes peuvent-ils contribuer à la sociolinguistique des interactions ?

L’objectif de cette conférence est de croiser les regards des disciplines et pratiques scientifiques sur ces nouveaux objets et les interactions qu’ils suscitent. 

L'interdisciplinarité sera dans ce contexte pratiquée, expérimentée et discutée à partir de formes concrètes qu'elle prend et des tentatives (fructueuses ou non) qu'elle déploie. Ainsi, les discussions seront organisées sous forme de tables-rondes autour de trois grandes questions sur la thématique de l'interaction avec des objets animés:

Conception de l'objet : à quoi doit ressembler un objet animé ?
Comment conçoit-on un objet animé interactif ? Quels sont les paramètres, les caractéristiques et les propriétés de ces objets (forme, design, fonctionnalité) sur lesquels on peut jouer pour qu'un objet animé devienne un "partenaire" à nos yeux ? Quels sont les outils, les savoirs, les technologies que l'on peut mobiliser ? Dans quelle mesure le protocole expérimental influence-t-il et contraint-il la conception ? Peut-on et doit-on envisager une conception frugale ? Quelle place pour l'utilisateur dans la conception ?

Expérimentation et observation : comment concevoir une expérience ?
Comment bien comprendre ce qui se joue lors d’une interaction avec un objet animé ? Que peut-on mesurer, que peut-on évaluer, que peut-on observer ? Les approches qualitatives et quantitatives peuvent-elles se répondre, se nourrir, s'opposer ? Dans quelle mesure la temporalité de la confrontation influence-t-elle le résultat de l'expérimentation ? Dans quelle mesure l'observation en milieu naturel permet-elle de dépasser les limitations des expérimentations en laboratoire ? Quels sont les lieux de l'interdisciplinarité ?

Analyse : que retirons-nous de ces expériences ?
Comment interpréter les données issues d'expérimentations avec des objets animés ? Quelle confiance accorder au témoignage des sujets ? L'interprétation est-elle indépendante de toute évaluation éthique de l'interaction ? Quels sont les modèles et les théories mobilisables ? Comment intégrer des méthodes d'analyses multiples ? Ces travaux peuvent-ils éclairer les usages croissants du numérique ? Quels problèmes éthiques et politiques soulèvent ces drôles d'objets ? 

En outre, nous disposerons d'espaces de conception et d'expérimentation pour présenter les ateliers, démonstrations et installations sélectionnés, qui offriront des occasions de confronter les approches, d'affiner les questions et de prolonger les discussions.

Mots-clefs : arts/sciences, création, émotion, empathie, expérimentation, expression, intentionnalité, interaction, interdisciplinarité, interprétation, modèles, observation, perception, projection, robots.


Soumissions & formats
Les soumissions, 5000 signes, notes, espaces et bibliographies comprises, devront être envoyées pour le 31 octobre 2022.
Elles devront préciser :
  • La thématique de la soumission (Conception de l'objet, Expérimentation et observation, Analyse)
  • La discipline de l'auteur
  • Le type de soumission (Présentation & table ronde, Atelier, Démonstration,  Installation, Poster)


Dates importantes
  • 31 octobre 2022 : Date limite de soumission
  • Février 2023 : Notification aux auteurs


Comité Scientifique
Frédéric Alexandre, Virginie André, Salvatore Anzalone, Valérie Aucouturier, Heike Baldauf-Quilliatre, Joffrey Becker, Samuel Bianchini, Arnaud Blanchard, Yann Boniface, Amine Boumaza, Dominique Deuff, Olivier Duris, Alain Dutech, Carole Etienne, Valeria Giardino, Emmanuelle Grangier, Jean-François Grassin, Xavier Hinaut, Diego Jarak, Justine Lascar, Florent Levillain, Ghiles Mostafaoui, Guillaume Nassau, Magalie Ochs, Filipe Pais, Catherine Pelachaud, Alexandre Pitti, Christian Plantin, Manuel Rebuschi, Arnaud Revel, Nicolas Rougier, Lucile Sassatelli, Lucien Tisserand, Serge Tisseron, Julien Toulze, Natacha Vas-Deyres, Frédéric Verhaegen, Denis Vidal, Marion Voillot, Elisabetta Zibetti.


La précédente, et première édition, a fini par pouvoir se tenir en 2021 à La Rochelle. 
Les soumissions, articles longs et la conférence publique finale peuvent être consultés sur la page : 


mardi 12 avril 2022

c:o/re Workshop: Interdisciplinary Research in Robotics and AI

Disabled Chair, 2014 - 2019, prototype #3, Samuel Bianchini with the collaboration of Didier Bouchon
"Invisible Man" Exhibition, curating by Murray Horne, Wood Street Galleries, Pittsburgh, April 2019. Photo: © Samuel Bianchini - ADAGP
An artwork developed and prototyped as part of the research project “Behavioral Objects” of the Reflective Interaction Group of EnsadLab 
(laboratory of The École nationale supérieure des Arts Décoratifs - PSL University).


 Joffrey Becker and Käte Hamburger Kolleg Aachen: Cultures of Research (c:o/re) 
RWTH Aachen University

c:o/re Workshop: Interdisciplinary Research in Robotics and AI
One-day workshop April 20 2022

To take part online, please register with
events[at]khk.rwth-aachen.de

This workshop addresses interaction design by focusing on the notion of Behavioral Objects. Based on robotics and artificial intelligence, these non-anthropomorphic, non-zoomorphic objects are endowed with capacities for expressive movement, action and reactions and are also able to elicit observers’ behavioral interpretations (intentional and emotional attributions). They are therefore of interest to many fields of research like social sciences, humanities, robotics, computer sciences, art and design. The workshop will address the interdisciplinary framework opened by Behavioral Objects and the experimental perspective that brings together and combines these disciplines.

Program:

12:00-02:00pm 
The Apprentices: Objects with Interacting Behaviours

Samuel Bianchini 
(Reflective Interaction Research Group/EndsadLab, 
École nationale supérieure des Arts Décoratifs, PSL University), 

Elena Tosi Brandi 
(Xdlab/Art Directions Nods, Orange)
 
Hugo Scurto 
(Inserm-Sorbonne Université and ISIR, CNRS Sorbonne-Université 
and Reflective Interaction Research Group)

The Appprentices is a design research project led by multidisciplinary teams from Orange Innovation and EnsadLab (the laboratory of the École des Arts Décoratifs, Paris). Following an experimental approach that combines human sciences (notably anthropology and cognitive sciences), robotics and computer sciences (machine learning) with digital creation and innovation, this project explores new relational modalities between humans and our robotic environments enhanced by artificial intelligence techniques. If our everyday objects might be empowered with abilities of movement and learning, action and reaction, and a behavioral dimension, how can we design new relationships with these robotic artefacts but also between them? 

This lunch talk will describe The Appprentices, an instrumental “dispositif” to experiment with such “behavioral objects”, focusing on an original dimension that allows movement and sound to be strongly paired: vibration, vibratory space as a system of communication and interaction. Specifically, the talk will detail the participatory design process that enabled practitioners and researchers from diverse disciplines to collaborate in the prototyping of the dispositif, in an attempt to entangle technical components of these robotic objects with concepts of agency, animacy, learning, and vibration.

05:00 – 07:00pm
Behavioral Objects, Agonistic Objects 
How and why to design art robotic objects fighting against and for their being conditions?

Samuel Bianchini 
(Reflective Interaction Research Group/EndsadLab, 
École nationale supérieure des Arts décoratifs, PSL University)

Created in an artistic context that also belongs to the wider field of robotics, “behavioral objects” are defined by their capacity to express a “personality” thanks to the quality of their movements and their actions and reactions, which are, in this case, regarded as “behaviors.” Non-figurative, these art objects have no need of being useful - their activity does not have a specific function or usage - and they have built-in energy sources that are, generally, not visible, making it impossible to attribute to a third party the energy directly required to make them move, the physical cause of their activity. 

If their expressive capacities can be provided through the ability to move and interact dynamically with the environment, what kind of interaction could we design to stimulate the attribution of behaviors and even personality? How to build an emotional and reflective relation with this robotics object through an aesthetic dimension in operation? 

Based on the presentation of several art projects developed in the framework of our Behavioral Objects research and creation project, we propose to consider the design of this objects through an agonistic approach. Even in operation, these objects are still in construction: in a kind of new homeostatic perspective, they are always seeking for their balance. They need to fight for that, against and for their being conditions. Exhibited such objects it is to exhibit this fight. It requires now to configure relations of forces, internal as with the environment. This new kind of settings as to consider aesthetic, symbolic and technical dimensions gathered in real-time operation. It raises the possibility of an agonistic design, a way to set conditions for a sensitive and reflective experience for objects and humans.

lundi 24 janvier 2022

Drôles d'Objets - Conférence de cloture


Dans cette synthèse, Frédéric Alexandre (Neurosciences / INRIA) et Denis Vidal (Anthropologie / IRD - EHESS) reviennent sur les travaux conduits lors de la conférence Droles d'Objets qui s'est tenue à La Rochelle du 27 au 29 octobre 2021.

Vidéo réalisée par Hélènise Fasquelle

lundi 27 septembre 2021

Conférence Drôles d'Objets - Un nouvel art de faire / La Rochelle 27-29 oct. 2021

Après plusieurs reports, nous sommes heureux de vous informer que la conférence "Drôles d'Objets - Un nouvel art de faire" aura lieu à La Rochelle du 27 au 29 octobre. 

Inscriptions en ligne sur le site : https://drolesdobjets20.sciencesconf.org


mardi 25 mai 2021

ICRA 2021 - Sentimental Machines


Our paper "Picking Up Good Vibrations: Designing an Experimental Setup to Assess the Role of Vibrations in Human-Robot Interaction" will be presented at the IEEE International Conference on Robotics and Automation on June 4, 2021 – 10:00AM CET.

*

Joffrey Becker, Samuel Bianchini, Hugo Scurto, Elena Tosi Brandi, "Picking Up Good Vibrations: Designing an Experimental Setup to Assess the Role of Vibrations in Human-Robot Interaction", IEEE Int. Conf. on Robotics and Automation, ICRA’21, Sentimental Machines, Xi’an, 2021

Abstract: Focusing on behavioral objects (considered as art and design objects which are not figurative nor utilitarian), this article describes a first step in the design of a research and creation project called The Appprentices. Conceived as an environment containing three behavioral objects which movements are amplified, The Appprentices constitutes an experimental platform which aims to contribute to a better understanding of the modalities by which humans and objects are in a situation of nonverbal communication. The project aims to contribute to the study of animism in human-robot interaction (HRI) but also to the study of analogical forms of communication generally prevailing in multi-species interaction. It therefore implies to pay a particular attention to the design of a shared space. Reviewing several works in the field of art and design where vibration plays a central role, we address a dimension of animism that is still poorly studied in HRI anthropology, based not on the idea that objects are considered as persons but rather that their collective activities can be considered by analogy with social life. We then identify vibration as a relevant modality for relating human and nonhuman collectives, which allows a frame for interaction within which vibratory signals can be exchanged and embodied. The article concludes with a description of the architecture of the shared vibratory space designed for the project.

Conference website: https://roboticart.org/icra2021

Registration (free): https://www.eventbrite.co.uk/e/sentimental-machines-workshp-during-icra21-conference-tickets-155505116991

mercredi 26 juin 2019

Drôles d'objets - Appel à soumission


Drôles d'objets
Un nouvel art de faire
La Rochelle - du 7 au 9 avril 2020
en association avec le festival ZERO1

Robots, artefacts autonomes, objets connectés : comment concevoir et appréhender ces drôles d’objets qui renouvellent nos interactions avec les autres comme avec le monde ?

Nous sommes de plus en plus souvent invités à entrer en relation avec des robots ou des machines, que ce soit à des fins pratiques (thérapeutiques, professionnelles, scientifiques) ou ludiques.

Ce type de relation semble dépasser rapidement le simple usage fonctionnel, la réaction automatique et l’action mécanique, pour s’ouvrir à quelques interactions lors desquelles nous tentons d’interpréter le comportement de ces objets. Pourquoi et comment sommes-nous tentés d’interagir avec ces objets insolites qui s'animent, bougent et évoluent ? L'étude de ces objets intéresse des champs très divers des sciences, des arts et du design. Quelles méthodes adopter toutefois pour expérimenter, observer et analyser ces interactions ?

Robotique, IA, art et design, anthropologie, psychologie, philosophie, sciences du langage… Chaque domaine développe ses propres notions, outils, souvent dans des contextes pluridisciplinaires. Quelles réponses la philosophe peut-elle apporter au roboticien ? En quoi la psychologie peut se nourrir du travail de l'anthropologue ? Les artistes peuvent-ils contribuer à la sociolinguistique des interactions ?

L’objectif de cette conférence est de croiser les regards des disciplines et pratiques scientifiques sur ces nouveaux objets et les interactions qu’ils suscitent.

L'interdisciplinarité sera dans ce contexte pratiquée, expérimentée et discutée à partir de formes concrètes qu'elle prend et des tentatives (fructueuses ou non) qu'elle déploie. Ainsi, les discussions seront organisées sous forme de tables-rondes autour de trois grandes questions sur la thématique de l'interaction avec des objets animés:

Conception de l'objet : à quoi doit ressembler un objet animé ?
Comment conçoit-on un objet animé interactif ? Quels sont les paramètres, les caractéristiques et les propriétés de ces objets (forme, design, fonctionnalité) sur lesquels on peut jouer pour qu'un objet animé devienne un "partenaire" à nos yeux ? Quels sont les outils, les savoirs, les technologies que l'on peut mobiliser ? Dans quelle mesure le protocole expérimental influence-t-il et contraint-il la conception ?

Expérimentation et observation : comment concevoir une expérience ?
Comment bien comprendre ce qui se joue lors d’une interaction avec un objet animé ? Que peut-on mesurer, que peut-on évaluer, que peut-on observer ? Les approches qualitatives et quantitatives peuvent-elles se répondre, se nourrir, s'opposer ? Dans quelle mesure la temporalité de la confrontation influence-t-elle le résultat de l'expérimentation ? Dans quelle mesure l'observation en milieu naturel permet-elle de dépasser les limitations des expérimentations en laboratoire ?

Analyse : que retirons-nous de ces expériences ?
Comment interpréter les données issues d'expérimentations avec des objets animés? Quelle confiance accorder au témoignage des sujets? L'interprétation est-elle indépendante de toute évaluation éthique de l'interaction? Quels sont les modèles et les théories mobilisables ?

En outre, nous disposerons d'espaces de conception et d'expérimentation pour présenter les ateliers, démonstrations et installations sélectionnés, qui offriront des occasions de confronter les approches, d'affiner les questions et de prolonger les discussions.

Mots-clefs : arts/sciences, création, émotion, empathie, expérimentation, expression, intentionnalité, interaction, interdisciplinarité, interprétation, modèles, observation, perception, projection, robots

Soumissions & formats

Les soumissions, 5000 signes, espaces et bibliographies compris, devront être envoyées avant la fin octobre 2019. Elles devront préciser :
  • La thématique de la soumission (Conception de l'objet, Expérimentation et observation, Analyse)
  • La discipline de l'auteur
  • Le type de soumission (Présentation & table ronde, Atelier, Démonstration,  Installation, Poster)


Dates importantes

31 octobre 2019 : Date limite de soumission
15 janvier 2020  : Notification aux auteurs

Comité Scientifique

Frédéric Alexandre, Virginie André, Salvatore Anzalone, Valérie Aucouturier, Joffrey Becker, Samuel Bianchini, Yann Boniface, Amine Boumaza, Alain Dutech, Philippe Gaussier, Valéria Giardino, Emmanuel Grimaud, Emmanuelle Grangier, Xavier Hinaut, Diego Jarak, Florent Levillain, Ghiles Mostafaoui, Guillaume Nassau, Magalie Ochs, Pierre-Yves Oudeyer, Élisabeth Pacherie, Filipe Pais, Catherine Pelachaud, Alexandre Pitti, Christian Plantin, Manuel Rebuschi, Arnaud Revel, Nicolas Rougier, Lucile Sassatelli, Serge Tisseron, Frédéric Tordo , Julien Toulze, Natacha Vas-Deyres, Frédéric Verhaegen, Denis Vidal, Elisabetta Zibetti



mardi 5 mars 2019

IA : L’Homme a-t-il convoqué le diable ?

Les cogitations - Festival RVBN 4e édition
IA : L’Homme a-t-il convoqué le diable ?

Jeudi 4 Avril 2019 à partir de 14h

Médiathèque Jean Prévost
2 place Cumbernauld
69500 Bron
*

À l’heure où l’IA s’invite dans tous les médias et interroge, nous questionnerons son nouvel essor et ses effets croissants sur la société. Elle bouscule nos habitudes, déstabilise notre pensée, réactualise nos peurs et nos fantasmes.

L’IA, va-t-elle gouverner l’Homme ? Va-t-elle nous libérer des tâches ingrates pour nous permettre de nous vouer à la créativité, la curiosité et la beauté ?

De tout temps, les artistes se sont emparés de ces sujets. Mais qui, de l’imaginaire des artistes ou de la science, est à l’origine de cette projection anticipatrice ?

Durant 8 jours de festival, le regard porté à la croisée de l’art et de la technologie viendra confronter ou conforter celui porté par l’univers de la recherche et facilitera sans nul doute notre compréhension du monde.

Programme : http://rvbn.fr/2019/project/les-cogitations

jeudi 20 décembre 2018

Trisha Brown et les cyborgs

Le texte dont est issu cet article est consultable à l'adresse suivante :
http://www.joffreybecker.fr/pdf/JBecker_LesForcesDeLAttraction.pdf

Lorsqu'on songe aux représentations artistiques de la présence humaine dans l'espace les « vues d'artistes » viennent immédiatement à l'esprit. Les arts de la performance entretiennent eux aussi des liens étroits avec le domaine de l'exploration spatiale, partageant avec ce dernier un souci commun pour la vie humaine dans ce qu'elle a de plus banal et cherchant, par le biais de techniques spécifiques, à déplacer les conditions caractérisant l'existence terrestre dans un environnement étranger. 

Émergeant progressivement au milieu des année 1960, l’intérêt de Trisha Brown pour la gravité nait avec Planes, en 1968, et il est intimement lié au contexte de conquête de l’espace. Avec le voyage spatial, il apparaît désormais que la gravité est un élément conditionnant la vie sur Terre. Cet intérêt va donner naissance à plusieurs travaux chorégraphiques entre 1968 et 1971, les Equipment Dances. Dans ces pièces, un mouvement simple de marche est mis en tension par des structures architecturales spécifiques, comme des murs ou des objets.
« J’ai été associée à la construction d’accessoires gigantesques et à des systèmes techniques permettant à des êtres humains de marcher sur des murs, de descendre la façade d’un immeuble de sept étages, d’apparaitre en chute libre ou suspendus dans un espace neutre – des travaux au centre desquels les préoccupations principales sont l’anti-gravité et le mouvement ordinaire tel qu’il apparaît dans des circonstances extraordinaires. » (Trisha Brown, 1973, « Group Primary Accumulation »)
Avec Walking on the wall, Trisha Brown ne décontextualise pas seulement une action en la verticalisant, brouillant par conséquent les repères spatiaux ordinaires des spectateurs. La performance comporte aussi une dimension phénoménologique qui déplace l’expérience même des danseurs en les obligeant d’une certaine manière à réapprendre à marcher. Marcher sur un mur en étant soutenu par des fils eux-mêmes accrochés à un rail n’est, on peut s’en douter, pas chose banale. Et c’est tout l’enjeu de l’expérimentation que de donner à voir ce déplacement au public.


Steve Paxton, Trisha Brown, Walking on the Wall, Whitney Museum of American Art, NY. Photo - Carol Goodden 1971

Il est difficile de savoir dans quelle mesure Trisha Brown a eu connaissance des travaux menés au Langley Research Center dans les années 1960. Les installations de la base aérienne ont fait l’objet d’un reportage télévisé en 1968, durant lequel le présentateur et journaliste de CBS Walter Cronkite s’est essayé au simulateur de gravité lunaire installé pour entrainer les astronautes. Susan Rosenberg note par ailleurs que le travail de Trisha Brown a suscité l’intérêt du directeur de la revue Astronautics & Aeronautics qui, dans une lettre écrite en 1976, l’enjoint à visiter les installations de la base aérienne. Il est en fait de peu d’importance de chercher à déterminer comment l’artiste américaine a eu l’idée de Walking on the wall

Le contexte des années 1960 est traversé d’un engouement populaire sans précédent pour la représentation du corps humain dans l’espace. Le travail sur le rôle de la gravité dans la danse mené par Trisha Brown s’inscrit dans les questions scientifiques et techniques posées en son temps. Et ces questions traversent bien plus largement le champ des arts, où elles prennent parfois la forme d’étranges machines, mixte de tâches humaines et d’équipement technique.

La simulation de la gravité lunaire menée par la division de mécanique spatiale du centre de recherche de Langley présente des ressemblances évidentes avec le travail de la chorégraphe américaine. Cette recherche ambitionne de comprendre comment des gestes aussi ordinaires que marcher, sauter, courir, monter et descendre une échelle peuvent être accomplis lorsqu’ils sont réalisés dans des conditions de gravité ne représentant qu’un-sixième de la gravité terrestre. Ces expérimentations ressortent d’un même logique de programmation de l’activité corporelle et d’un même souci pour le déplacement des activités ordinaires dans une architecture transformée.


Un astronaute au Langley Research Center (NASA courtesy photo/Released)

Le déplacement de la banalité a ainsi un prix, qui est celui de la technique. Pour que le corps humain agisse au-delà des frontières terrestres, il lui faut être équipé, augmenté, et même « refait pour vivre dans l’espace », ainsi que le suggère un article paru dans Life Magazine le 11 juillet 1960, consacré aux travaux du psychiatre Nathan Kline et de l’informaticien Manfred Clynes, les pères de la notion de cyborg. Ce terme est né de la volonté de libérer l'humain des contraintes d'un environnement spatial bien trop complexe pour lui, sans pour autant remettre en question ses capacité intellectuelles, sa créativité, et son goût de l'exploration.

La notion décrit un corps étendu, s'appuyant sur des dispositifs techniques grâce auxquels il lui est possible d'agir. C'est en somme le corps que nous avons toujours eu. Ce corps qui a toujours été appareillé, toujours équipé de crayons, d'ordinateurs, ou d'institutions, de tous ces « outils » qui nous permettent d’échafauder et de transformer nos idées. Ce corps qui, « partout, sous des formes diverses mais toujours à quelques degrés, […] est l'objet de modifications ou d'adjonctions. » comme l'ont souligné Michel Leiris et Jacqueline Delange.

Or ce corps équipé, qui traverse le travail de Trisha Brown comme celui des ingénieurs du Langley Research Center, va bien au-delà des extensions matérielles décrites par la notion de cyborg. Pour en saisir la profondeur, il faut comprendre ce corps comme la combinaison subtile de l’activité des collectifs humains et des machines. Système socio-technique, plastique, en contradiction parfois avec lui-même, ou résistant à ses propres prérogatives, les agencements humains et matériels caractérisant la performance des danseurs et des astronautes forment la condition par laquelle il est possible de susciter l’imagination en variant les paramètres des conditions ordinaires d’existence.

Pour aller plus loin :
Rosenberg Susan, 2017, Trisha Brown, Choreography as Visual Art, Middletown, Wesleyan University Press
Reduced Gravity Simulator for Study of Man's Self Locomotion, NASA Langley CRGIS (Film)

lundi 13 mars 2017

Ce que les robots nous disent de l'art



J'ai le plaisir de signer cet article pour le Huffington Post parallèlement à la conférence que j'ai donnée lors de l'événement l'Ethnologie va vous surprendre - Têtes chercheuses, au Musée du quai Branly.

L'article est consultable à l'adresse suivante : https://www.huffingtonpost.fr/joffrey-becker/ce-que-les-robots-nous-disent-de-l-art_a_21721037/

mardi 21 février 2017

L'ethnologie va vous surprendre !

Deux jours pour explorer le XXIème siècle
Du samedi 11 mars 2017 au dimanche 12 mars 2017 de 11:00 à 19:00
Musée du quai Branly Jacques Chirac 

L'ethnologie en fête revient en 2017 : conférences par des chercheurs de renommée internationale, présentation interactive d'enquêtes de terrains originales, commentaires d’œuvres, ethno-concerts, projections de films, ateliers jeune public et une création théâtrale en exclusivité !

Après le succès des deux précédentes éditions "L'ethnologie va vous surprendre !" vous donne rendez-vous pour sa 3e édition, les samedi 11 et dimanche 12 mars 2017. Ateliers, rencontres, conférences et spectacle tout public sont au programme dans l'optique de donner à voir les multiples facettes de cette discipline scientifique contemporaine.

Science fondée sur les travaux de terrain, des archives historiques et archéologiques, l'ethnologie permet de mieux appréhender la complexité et la variété de nos sociétés et de nos formes culturelles. Cette 3e édition de "L'ethnologie va vous surprendre !" s'articule autour de rendez-vous qui ont fait son succès, avec pour fil rouge la rencontre entre les chercheurs et le public. En parallèle de ces rendez-vous, l'édition 2017 offre des nouveautés, en mettant à l'honneur l'ethnomusicologie sur le plateau des collections ou encore le théâtre, avec la présentation d'une création théâtrale de Macha Makeïeff au théâtre Claude Lévi-Strauss présentant les terrains et écrits de l'ethnologue Philippe Gueslin d'une manière inédite.


Autant de rendez-vous pour aborder les enjeux d'altérité et de vie collective dans notre monde contemporain.


mercredi 10 février 2016

Des robots et des Hommes

Photo : Max Aguilera-Hellweg (http://aguilerahellweg.com)

Des robots et des Hommes
Expositions / Installations / Conférences / Projections
Centre Culturel de Bellegarde / Toulouse
Du 7 au 30 Avril 2016

Une révolution est en cours : la robolution. Robots humanoïdes qu’on souhaiterait aimer mais qui nous inquiètent, robots machines remplaçant à vitesse exponentielle les humains à leurs postes de travail ou encore hommes augmentés et autres transhumains qui par la fusion de l’organique et du numérique font sortir l’humanité de sa condition première : impossible de ne pas pressentir qu’un changement anthropologique majeur est en cours. 

Face à ce nouveau paradigme il convient peut-être de commencer par poser quelques questions simples: le progrès technique entraîne-t-il toujours un progrès éthique, sommes-nous prêts à tout accepter, comment construire un nouvel humanisme ? 

C’est ce à quoi ces rencontres vous invitent.

Avec : Marc Felix, Bruno Victor-Pujebet, Max Aguilera-Hellweg, Elie Cinqpeyres, Florent Lamiraux, Stéphane Doncieux, Cyberdroïd, Joffrey Becker, Jean-Claude Heudin, Thierry Keller, Jean-Michel Besnier, Ariel Kyrou.

jeudi 21 janvier 2016

Automates et robots musiciens

Séminaire "Geste, instrument de musique, technologie" 
Baptiste Bacot, Nicolas Donin

Vendredi 22 janvier à 15h
EHESS 
105 Bd Raspail 
75006 Paris 
Salle 11

Joffrey Becker : Automates et robots musiciens 

Pourquoi les industriels et les chercheurs fabriquent-ils des robots musiciens ? Quel sens donne-t-on au spectacle étrange offert par leurs machines ? Lors de cette séance, j’envisagerai l’imitation robotique du corps qui joue à travers différents aspects. Je noterai tout d’abord combien l’imitation robotique du musicien s’inscrit dans l’histoire longue des automatismes. Cette histoire est en réalité celle d’une physiologie plus générale du geste, qui prend la musique comme problème. Les manifestations que prend cette imitation s’inscrivent en effet plus largement dans le spectre des problèmes envisagés par la robotique. Elles nous adressent la question de l’autonomie dont nous somme prêt à doter les machines et des relations que nous pouvons entretenir avec elles.

jeudi 7 janvier 2016

Conférence-dédicace, Joffrey Becker & Zaven Paré

Mercredi 27 janvier à 19h
Médiathèque George Sand 
7 Rue de Mora, 95880 Enghien-les-Bains
Exposition du 27 Janv. au 26 Mars 2016
Entrée libre

Faut-il que les robots nous ressemblent ? Que gagne-t-on à cultiver la confusion entre l’homme et la machine ou comment faire pour la dépasser ? Ce sont autant de questions que nous pose de manière cruciale l’artiste Zaven Paré au travers de l’exposition « Robot Cobayes » présentée à la médiathèque George-Sand du 27 janvier au 26 mars 2016, autour de documents photographiques, de croquis et d’enregistrements filmés dans des laboratoires de robotiques japonais.

Afin de comprendre la singularité des robots, au sein des laboratoires du Robot Actors Project de l’université d’Osaka et de l’Institut de recherche ATR de Kyoto, il faut les observer, encadrés par un double héritage, celui des sciences mais aussi celui des arts. Zaven Paré, artiste expérimentateur, observe non seulement la manière dont nous nous attachons aux robots (quasiment malgré nous) mais aussi cette étrange mise en scène de machines qui nous ressemblent parfois étrangement.

L’exposition de Zaven Paré est doublée d’un volet au Centre des arts • Mecatronic (15 janv. > 20 mars 2016)

http://www.georgesand95.fr/georgesand95.fr/cms/articleview/id/388

Persona, étrangement humain

Persona, étrangement humain 
Actes Sud - Musée du quai Branly 
Emmanuel GRIMAUD, Thierry DUFRENE, Denis VIDAL, Anne-christine TAYLOR (éd.)

Ce catalogue, qui accompagne une exposition qui se tiendra au musée du quai Branly du 26 janvier au 13 novembre 2016, s’intéresse aux mécanismes par lesquels un objet accède à un statut de “personne” et peut se transformer en être animé, alors qu’il n’est constitué que de matière inerte. Il s’agit de comprendre les caractéristiques formelles et les dispositifs situationnels dont jouent les cultures les plus diverses, y compris la nôtre, pour injecter de la “personne” dans des objets. Il présente des essais et des pièces de l’art occidental ou non occidental, d’art populaire ou d’art contemporain. Il confronte aussi le lecteur à des objets empruntés aux domaines des nouvelles technologies, au design et à la robotique. 



jeudi 26 novembre 2015

L’expérience esthétique

L’expérience esthétique
Salon de lecture Jacques Kerchache
Musée du quai Branly
Vendredi 27 novembre à 18h30

« Contempler un tableau ou un paysage, écouter une pièce de musique, s’immerger dans un univers sonore, lire un poème, voir un film : telle est l’expérience esthétique. Or, dans chaque culture humaine, elle est de toutes les expériences communément vécues à la fois la plus banale et la plus singulière. 

Singulière car elle a pour condition qu’on s’y adonne sans autre but immédiat que cette activité elle-même ; banale, car elle n’en demeure pas moins de part en part une des modalités de base de l’expérience commune du monde. Elle exploite le répertoire de l’attention, de l’émotion et du plaisir mais elle leur donne une inflexion particulière, voire paradoxale. Il s’agit donc, démontre Jean-Marie Schaeffer, de comprendre non pas l’expérience des œuvres d’art dans sa spécificité, mais l’expérience esthétique dans son caractère générique, c’est-à-dire indépendamment de son objet. » 

Avec Jean-Marie Schaeffer, L’expérience esthétique, Gallimard, 2015, Frédéric Keck, directeur du département de la Recherche et de l’enseignement du musée du quai Branly et Joffrey Becker, anthropologue, LAS.

lundi 28 septembre 2015

Table ronde : Des hommes et des robots

Table ronde : Des hommes et des robots 
Jeudi 1er octobre 18:00-19:30 
Maison de l’étudiant 
3, passage Jacqueline de Romilly 
La Rochelle 
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
http://www.univ-larochelle.fr/Table-ronde-Des-hommes-et-des

On entend de plus en plus parler des robots, ces machines curieuses qui nous interpellent. Ils s’appellent Nao, Poppy ou Norio et évoluent dans notre monde. Cette table ronde s’intéresse particulièrement à la place de ces objets animés dans les lieux de culture. Quel rapport instaure-t-il avec l’Homme ? Que vont-ils nous apporter ? Faut-il avoir peur des robots, les attendre avec impatience ? 

Dans le cadre du workshop interdisciplinaire sur l’interaction Homme-robot, des chercheurs en sciences humaines membres du CEREGE LR-MOS (Management, Organisation & Société) et en informatique membres du L3i (Informatique, Image et Interaction) de L’université de La Rochelle proposent une table ronde publique autour de la thématique : quelle place pour les robots dans les lieux de culture ? 

Quelles expériences avec des robots dans le monde culturel, scientifique et pédagogique ? Que vont-ils nous apporter ? Faut-il avoir peur des robots, les attendre avec impatience ? Le robot, un effet d’annonce, de mode, une révolution pour la société ? A quoi ressembleront les robots de demain ? Quels seront leurs usages ? 

Pour répondre à ces questions, un panel d’invités : 

Pierre Yves OUDEYER, directeur de recherche à l’INRIA et responsable de l’équipe Flowers, a développé le robot open-source Poppy Humanoid. Il étudie les mécanismes d’apprentissage et du développement chez les hommes et les robots, ainsi que les interactions Homme-robot. Son équipe développe aussi des programmes éducatifs autour de la robotique. Il a été également chercheur pendant 8 ans au Sony Computer Science Laboratory à Paris. 

Arnaud REVEL, enseignant-chercheur au sein du laboratoire Informatique Image et Interaction de l’Université de La Rochelle (L3I). Il a développé des travaux interdisciplinaires liés à l’interaction robot / humain dans le cadre de collaborations avec la neurobiologie, la psychologie, l’éthologie, l’art et le marketing. 

Samuel QUENAULT, chargé des collections au Château d’Oiron, il a été à l’origine de l’idée du robot médiateur NORIO (Prix patrimoine et innovation 2015). Grâce à cette initiative, les personnes à mobilité réduite peuvent découvrir dans une visite distante mais réelle l’étage du château. L’expérience commencée il y a plus d’un an se poursuit avec succès. NORIO a été réalisé par la société Droïds Company. Le château d’Oiron, est un monument national géré par le Centre des monuments nationaux. 

Didier LAVAL, ingénieur diplômé de l’Institut d’Optique et metteur en scène de théâtre formé en conservatoire. Il a collaboré avec de nombreuses structures de culture scientifique (Universcience, Espace des Sciences Pierre- Gilles de Gennes, Musée de l’Air et de l’Espace…). Membre du Département de Physique du Palais de la découverte à partir de 2009, il a rejoint en 2012 Ecsite – le réseau européen des centres et musées de sciences – pour coordonner des projets européens. Depuis 2014, il est Manager Médiation et responsable du Living Lab de Cap Sciences (Bordeaux), où a eu lieu récemment deux jours d’expérimentation autour de la naissance du robot Poppy. 

Joffrey BECKER, anthropologue, affilié au Laboratoire d’Anthropologie Sociale. Ses travaux, menés notamment avec le robot Berenson au musée du quai Branly, cherchent à apporter un éclairage empirique et à examiner les rapports complexes qui se tissent autour des machines. 

/ Animation de la table ronde Juliette Passebois, Maître de conférences à l’Université de Bordeaux / Comité d’organisation Jeanne Lallement et Armelle Prigent, Maitre de conférences à l’Université de La Rochelle /

samedi 25 octobre 2014

Journées d'étude sur le geste : « Main, mouvement et émotion »

6 et 7 novembre 2014
Stéréolux, Nantes

D’une simplicité extrême, le geste de la main est là pour marquer toute communication humaine : on se fait signe. Codifié, il devient langage. Esthétisé, il devient source de composition artistique. Comment les technologies numériques peuvent-elles enrichir notre rapport au geste ? Des experts de plusieurs disciplines s’intéresseront au geste de la main à l’ère du numérique, à ses enjeux tant philosophiques que techniques ou esthétiques : Comment le représenter, l’archiver ? Comment cartographier ses transformations en fonction des cultures et des sociétés ? Conférences, débats et workshops en partenariat avec l’Artmap et l’IRRCyN (équipe IVC). 

Inscriptions : http://www.stereolux.org

PROGRAMME 

Jour 1 - Jeudi 6 novembre 
9h30 – 13h00 > Séminaire 
9h30 - Introduction 
10h00 - Baptiste BACOT, Doctorant à l’EHESS : Geste, corps et instrument dans la musique électronique 
10h30 - parole au modérateur 
10h45 - Joffrey BECKER, Anthropologue, Musée du quai Branly / ArtMAP : Polyvalence et dextérité : éléments d'une ethnographie de l'imitation de la main en robotique 
11h15 - parole au modérateur 
11h20 - Harold Mouchère et Christian VIARD, IUT de Nantes Département GEII - IRCCyN/IVC : L'écriture, un micro-geste riche de sens 
11h45 - parole au modérateur 
12 h00 - Pierre GUFFLET, Artiste digital-media, concepteur, programmateur 
12h30 - Stéphane RENNESSON - Modérateur, Anthropologue, chargé de recherches au Laboratoire d'Ethnologie et de Sociologie Comparative 
14h30 – 17h30 > Ateliers 
Objectif des ateliers : Le principe général des ateliers est de penser le geste comme objet de recherche transdisciplinaire : qu’est-ce qu’un geste ? Comment le définir ? Comment tracer son évolution ? L’objectif des ateliers est de fabriquer un outil, d’abord théorique, puis technique ou technologique de « cartographie » du geste. Programme des ateliers 
14h30 - Introduction : Reprise des questions générales soulevées au cours de la matinée par le modérateur dans une dimension technique et technologique. Quelles sont les limites ou les contraintes posées par tel ou tel type d’outil de captation du geste ? 
15h00 – liste de questions et catégories d’accès : Au cours d’une table ronde nous organiserons une reprise des questions posées par les participants durant la matinée. Comment à répondre à tel ou tel intérêt ; tel ou tel croisement interdisciplinaire ? 
16h00 – brainstorming : Organisation de modules de travail (en groupes) en vue de la formulation d’un projet d’outil de notation du geste (captation / écriture). Partant des problèmes concrets posés par chaque expert pour chaque domaine d’expertise : quelles sont les limites théoriques l’outil de captation du geste ? Comment modéliser la représentation graphique du geste ? 
17h00 - synthèse et critique : Exposition des résultats et synthèse pour chaque groupe. Critique du modèle présenté par chaque groupe 

Jour 2 - Vendredi 7 novembre 
10h00 – 12h30 > Séminaire 
10h00 - Julien TOUATI, Danseur chorégraphe, AVS Road Compagny 
10h30 - parole au modérateur 
10h45 - Anne DUBOS, Anthropologue, Visual Artist, AVS Road Compagny : Emergence, captation et analyse du geste : comment interpréter l’hypothèse de la greffe de code (Deleuze) ? 
11h15 - Gaëlle FERRÉ, Maître de Conférences, Faculté des Langues et Cultures Etrangères (FLCE) & Laboratoire de Linguistique de Nantes (LLING) : Geste et parole : interaction entre les différentes modalités d'encodage de l'information 
11h45 - parole au modérateur 
11h50 - Laurent GUIDO, Professeur des Universités,  Le CREAC, Lille III 
14h00 - 17h00 > Ateliers 
Programme identique à celui de la veille