Social Anthropology - Robots, AI & Society
Affichage des articles dont le libellé est Biomimétisme. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Biomimétisme. Afficher tous les articles

mercredi 3 mai 2023

Artificial lives, analogies and symbolic thought


Artificial Lives, Analogies and Symbolic Thought

An Anthropological Insight on Robots and AI 

Joffrey Becker

Studies in History and Philosophy of Science 

Special issue: Robots and living organisms: New historical and philosophical perspectives

Edited by Marco Tamborini & Edoardo Datteri

2023

DOI: 10.1016/j.shpsa.2023.04.001

Abstract: The aim of this article is to explore the conception of artificial life forms and the interactions we have with them by paying a particular attention to the analogies that characterize them and the mental processes they give rise to. The article adopts a crossed perspective, focusing on the representations conveyed by artificial life but also on the way we deal with the presence of so-called intelligent or social machines. Based on a multi-sited ethnography of design practices and human-machine interaction experiments, this article hypothesizes that robots and AI constitute a symbolic means of addressing problems regarding our understanding of what life could be whether it is biological or social. Starting from the history of automata, this article will first address the modalities by which an “artificial life” is conceived by analogy with vital processes. It will then focus on the way these processes come into play in an experimental interaction situation.

Keywords: Analogies, Artificial life, Human-robot interaction, Reconfiguration, Social anthropology, Symbolism 

50 days' free access (No sign up, registration or fees are required)


lundi 5 novembre 2018

Biosphere 2 - Feb 2018


Dr. Katerina Dontsova, Aaron Bugaj, Dr. Gene Giacomelli and Katie Morgan kindly accepted to tell us about the state of the art science done at UA Biosphere 2. 

Short-film made by Joffrey Becker, in collaboration with Perig Pitrou & Istvan Praet thanks to the support of PSL Research University program IRIS-OCAV/Bioarti and CNRS-UA UMI IGlobes.

mardi 27 mai 2014

Modélisation, construction et imitation des processus vitaux. Approche pluridisciplinaire du biomimétisme.


Modélisation, construction et imitation des processus vitaux.
Approche pluridisciplinaire du biomimétisme.

Journées d’étude 10-11 juin 2014, 9h30-18h30
Collège de France, Amphithéâtre Lévi-Strauss
52 rue du Cardinal Lemoine, Paris 5e

Organisation
Anne Dalsuet, Bérengère Hurand & Perig Pitrou

Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Réservation obligatoire avant le 4 juin :

provost.fabien@gmail.com

Au moment où nous prenons conscience des conséquences potentiellement catastrophiques de nos activités sur les écosystèmes, se multiplient les discours valorisant le biomimétisme comme un moyen pour sortir de la crise écologique, changeant le paradigme productiviste associé à la représentation du progrès pendant plusieurs siècles. L’idée que les humains devraient s’attacher à imiter la nature devient courante, que ce soit pour fabriquer des artefacts possédant des qualités spécifiques (résistance, ergonomie, etc.) ou pour agir au niveau des systèmes de relations entre les êtres : par-delà l’inspiration recherchée dans les processus naturels, le biomimétisme est aussi conçu comme une manière d’élaborer des techniques plus respectueuses de l’environnement, ouvrant des perspectives nouvelles pour la science ou pour l’innovation industrielle. On comprend dès lors le pouvoir d’attraction qu’un tel projet exerce sur les différents praticiens cherchant à façonner de nouvelles formes et à créer des écosystèmes.

Dans un tel contexte d’innovation et d’effervescence, il est étonnant de constater que les sciences humaines et la philosophie se sont encore peu intéressées à ce champ de la pratique et du savoir dont le potentiel de modification des conditions de vie est pourtant immense. Le plus souvent, Biomimicry : Innovation Inspired by Nature (1997) fait office de texte de référence, alors même que pour Janine Beynus cet ouvrage visait davantage à faire connaître au plus grand nombre de nouvelles expériences qu’à proposer une réflexion épistémologique systématique et approfondie. Une fois rappelées quelques inventions phares, telles que le velcro ou le train reprenant la forme du martin pêcheur, et les trois niveaux – les formes, les matières/structures, les systèmes – où se manifeste le biomimétisme, toute une série de problèmes demandent encore à être traités. En effet, le biomimétisme, si sensible à l’idée d’innovation, n’est peut-être pas aussi opposé à la biologie de synthèse qu’il le prétend. Qu’est-ce qu’imiter ? Est-ce s’inscrire en continuité ou en discontinuité avec ce qui sert de modèle ? Le projet est-il thaumaturgique, renvoie-t-il à un geste de domestication, d’appropriation, voire de fabrication du vivant, ou bien requiert-il une posture d’humilité de la part de celui qui imite cherchant à insérer son action dans des processus plus vastes à l’œuvre dans la nature ? Une réflexion critique serait donc la bienvenue pour mieux déterminer le statut du biomimétisme, son champ d’application, les concepts et les méthodes qu’il mobilise.

L’objectif de ces journées d’étude est d’offrir un espace pour amorcer cette réflexion. Il est proposé à des chercheurs et des spécialistes provenant d’horizon divers, de partir d’études de cas et d’interroger les conceptions de la vie sous-jacentes à l’imitation de certains processus naturels. Plutôt que de limiter l’approche à la seule étude des inventions contemporaines réalisées dans les laboratoires des pays occidentaux, des contributions s’appuyant sur les disciplines anthropologiques et historiques montreront comment la question de l’imitation de la nature varie dans le temps et dans l’espace.

On s’intéressera en particulier aux conceptions de la vie qui se manifestent en modélisant le réel, en construisant de nouveaux existants ou d’autres systèmes de relations. On qualifiera de « biomimétique » une fabrication visant à copier un être ou un fonctionnement « naturel », créant ainsi une sorte de seconde nature, mais également l’inscription de cette fabrication au sein des processus observés dans la nature. Parmi la multiplicité des processus vitaux (reproduction, croissance, interaction avec l’environnement, etc.), quels sont ceux que le biomimétisme privilégie au niveau de l’individu ou du système ? Dans La pensée sauvage, Lévi-Strauss explique comment, par-delà le plaisir esthétique qu’ils procurent, les modèles réduits offrent aux humains la satisfaction de comprendre la logique qui préside à leur fabrication. Semblablement, réfléchir à la manière dont la modélisation de la vie – sous une forme réduite, mais aussi par le biais de procédures d’agrandissement – permet aux humains de mieux comprendre les ressorts des processus vitaux, en les représentant ou les reconstruisant, constitue un véritable intérêt. L’enjeu est en somme de se demander ce que signifie le bio- de biomimétisme afin de déterminer les conceptions de la vie associées à son usage en tant que méthode d’observation et de transformation du réel. En établissant un dialogue interdisciplinaire et comparatiste, il s’agira d’étudier de façon systématique la complémentarité – ou les éventuelles incompatibilités de ces conceptions – en prêtant par exemple attention aux problèmes soulevés par les changements d’échelle ou les rapports entre individus et systèmes.


PROGRAMME

10 juin 2014
9h15 Accueil
9h45 Perig Pitrou (CNRS, Laboratoire d’anthropologie sociale) : L’imitation de la vie dans une perspective anthropologique
10h15 Anne Dalsuet (Académie de Créteil) : Le biomimétisme : une refondation éthique de l'épistémologie ? Réflexions critiques à partir de Biomimicry, Innovation inspired by Nature
10h55-11h10 Pause
11h10 Gilles Boeuf  (Collège de France, Muséum national d’histoire naturelle) : Tirer parti de la biodiversité pour de la bio-inspiration
11h50 Gauthier Chapelle (Biomimicry Europa) : Le biomimétisme comme une approche pour nous réinsérer dans la biosphère, un point de vue de la société civile
12h30 Discussion 
13h10-14h30 Buffet
14h30 Philippe Descola (Collège de France, Laboratoire d’anthropologie sociale) : Le jardin comme imitation d'un écosystème
15h10 Nathalie Blanc (CNRS, LADYSS) : De la séparation nature/culture au biomimétisme : un rapport à la nature revu et corrigé ?
15h50-16h10 Pause
16h10 Julien Delord (ERRAPHIS) : De Lascaux 2 à Biosphère 2 : analyse des échecs de l'éco-mimétisme
16h50 Doyle McKey (Université Montpellier 2, Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, et Institut Universitaire de France) : Do farmers use, and imitate, self-organizing resource-concentration mechanisms driven by non-human engineers in constraining environments ? Biocultural landscapes and biomimicry at the ecosystem level
17h30-18h30 Discussion

11 juin 2014
9h30 Accueil
9h45 Dimitri Karadimas (CNRS, Laboratoire d’anthropologie sociale) : Biomimétisme ou biomorphisme ? Imiter ou reconnaître le vivant dans la création des animaux imaginaires
10h25 Jessica Riskin (Stanford University) : L’Horloge inquiète
11h05-11h20 Pause
11h20 Joffrey Becker (EHESS, Artmap) : Engrenages : À propos de l'imitation robotique de la nature
12h Carole Collet (University of the Arts London) : The Biological Advantage
12h40 Discussion
13h10-14h40 Pause
14h40 Marc Fontecave (Collège de France) : Chimie bioinspirée : Le vivant au service des nouvelles technologies de l’énergie
15h20 Philippe Rahm (architecte EPFL/FAS, dircteur de l'agence Philippe Rahm architectes à Paris et Professeur invité à l'Université de Harvard, USA) : L’architecture comme une forme augmentée de la thermogenèse
16h-16h20 Pause
16h20 Bérengère Hurand (Académie de Paris) : La nature peut-elle inspirer l’économie ?
17h-18h Discussion
18h Cocktail de clôture

vendredi 4 mai 2012

Tracés n°22 - Ecologiques, enquêtes sur les milieux humains

Coordonné par Pierre Charbonnier et Yaël Kreplak
Parution Mai 2012
http://traces.revues.org/

« Et si la dynamique des faits sociaux relevait moins d'une logique interne à l'organisation des hommes entre eux qu’à un ensemble d’interactions entre ces derniers et leur milieu ? Voilà l’hypothèse générale que les textes réunis dans ce numéro de Tracés cherchent à explorer. L’élaboration théorique d’une science des milieux humains, telle qu’elle a pu être proposée par G. Bateson, a en effet fourni une impulsion à un ensemble de recherches empiriques qui prennent le parti de suivre les faits sociaux dans leurs multiples relations aux objets, naturels et techniques, qui les entourent. Ces derniers cessent alors d’apparaître comme un simple décor au sein duquel le social prendrait place, pour participer pleinement à la construction de l’action collective, à l’élaboration d’enjeux normatifs et politiques, ou plus simplement à la formation de l’expérience. 

Les textes qui composent ce numéro mettent en œuvre cette approche dans le cadre de disciplines variées, notamment l’anthropologie (T. Ingold, B. Gille), l’histoire (D. Davis), la philosophie (C. Larrère), ou encore la biomimétique (J. Becker), mais aussi en mobilisant diverses échelles et objets d’analyse : l’environnement naturel, bien sûr (L. Garçon et A. Navarro), la ville (A. Pecqueux), l’espace domestique (N. Lavalle). L’inscription du social dans des milieux apparaît alors bien souvent comme un objet de négociations, de désaccords, comme l’occasion de redéfinir les principes du lien social, et cela à l’échelle d’une ville (M. Tironi) ou d’une formation économique (P. Charbonnier). Enfin, ce numéro donne la parole à ceux pour qui les milieux sont d’abord une matière à travailler, comme les urbanistes (N. Michelin) ou certains artistes (A. Linke).

Par delà la multiplicité des perspectives et des objets envisagés, Écologiques met en question la valeur heuristique des approches en termes de milieu. En effet, celles-ci provoquent une attention renouvelée aux phénomènes ordinairement pris en charge par les sciences humaines, elles en mobilisent de nouveaux, elles déplacent les frontières entre les catégories classiques et les disciplines qui forment ce paysage intellectuel. Sans prétendre tirer un bilan définitif de ces transformations, ce numéro se propose donc de prendre nos repères dans ce nouvel espace. »

SOMMAIRE
ÉDITORIAL 
Savoirs écologiques 
Pierre Charbonnier et Yaël Kreplak 
ARTICLES 
Pour une approche écologique des expériences urbaines 
par Anthony Pecqueux 
Temporalités distribuées et partagées. Une approche écologique des activités familiales dans le foyer 
par Natalia La Valle 
Mettre l'écologie en mouvement. Les controverses à l'origine du projet Vélib' 
par Martín Tironi 
De l’écologie symbolique à l’écologie politique. Anthropologie des controverses environnementales chez les Salish côtiers 
par Baptiste Gille 
L’écoféminisme : féminisme écologique ou écologie féministe ? 
par Catherine Larrère 
NOTES 
L’écologie prospective de la robotique 
par Joffrey Becker 
La Société des territorialistes ou la géographie italienne en mouvement 
par Lucile Garçon et Aurore Navarro 
De l’écologie à l’écologisme de Marx. Sur l’histoire naturelle du capitalisme et ses interprétations 
par Pierre Charbonnier 
TRADUCTIONS 
Culture, nature et environnement. Vers une écologie de la vie 
par Tim Ingold (traduction : Pierre Madelin présentation : Pierre Charbonnier) 
L’éco-gouvernance en Algérie française. Histoire environnementale, politique et administration coloniale 
par Diana Davis (traduction : Hakim Bourfouka) 
ENTRETIENS 
L’écologie en architecture et urbanisme : entre normes et pratiques. Entretien avec Nicolas Michelin 
par Yaël Kreplak et Barbara Turquier
« Getting back to the wrong nature ». Entretien avec Armin Linke 
par Émilie Hache et Valérie Pihet