Social Anthropology - Robots, AI & Society
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jeudi 2 janvier 2025

[AAC] Reconfigurations robotiques [Philosophia Scientiae 30/1]

APPEL À CONTRIBUTIONS

Philosophia Scientiae lance un appel à contributions pour un numéro spécial sur le thème suivant :

RECONFIGURATIONS ROBOTIQUES 

Éditeurs invités : 

Joffrey Becker & Julien Wacquez 

(ETIS, UMR8051 - CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS)

*

Date limite de soumission : 1er janvier 2025 1er février 2025

Date de notification : 1er avril 2025 30 avril 2025

Version finale : 1er septembre 2025

Adresses de soumission : joffrey.becker@ensea.fr ; julien.wacquez@gmail.com

Appel à contributions [Fr] : https://journals.openedition.org/philosophiascientiae/4391

Call for contributions [En] : https://journals.openedition.org/philosophiascientiae/4396


Les machines dites intelligentes sont de biens drôles d’objets. Leur existence est source de confusion et d’ambiguïté. Elles suscitent la curiosité et l’enthousiasme, mais aussi le malaise et parfois l’anxiété. Ces objets ont désormais intégré d’innombrables domaines de la vie sociale. Malgré leur invisibilité flagrante, les processus autonomes s’introduisent partout, transformant notre regard sur la vie et le vivant, le travail, les relations, les soins, les relations amoureuses ou la guerre. Dans ce moment que certains qualifient volontiers d’historique, il ne se passe pas une semaine sans que les systèmes intelligents ne soient évoqués dans les journaux, suscitant de nouveaux espoirs, de nouvelles controverses, de nouveaux fantasmes et de nouvelles angoisses.

Les travaux menés dans les domaines de l’informatique, du génie électrique et du génie mécanique ont fait de ces disciplines les principaux acteurs de la robotique. Cependant, d’autres domaines se sont également emparés des questions soulevées par ces objets. Du point de vue des sciences humaines et sociales, par exemple, de nombreuses études se concentrent sur les questions épistémologiques (Rebuschi, 2021 ; Becker, 2023), culturelles (Wright, 2018 ; Grimaud, 2021), éthiques (Khamassi, Chatila & Mille, 2019) et sociales liées à l’IA et à la robotique (Casilli, 2019 ; Nassau, 2021). L’art et le design envisagent également d’autres manières de fabriquer ces objets, ainsi que de nouvelles formes d’interaction autour de leurs comportements (Becker, 2015 ; Bianchini & Quinz, 2016 ; Quinz, 2021). L’IA, en particulier lorsqu’elle dote les artefacts d’une capacité d’animation et d’interaction, constitue un objet frontière (Star & Griesemer, 1989) : elle agrège des intérêts très divers et, ce faisant, permet de croiser les disciplines, les perspectives et les méthodes (Psyphine, 2022).

Anticiper l’impact de la robotique et de l’IA sur la société est devenu une sorte d’obsession contemporaine. Ce questionnement n’est pourtant pas récent dans le champ des sciences sociales et des humanités. Lucy Suchman, par exemple, a été l’une des premières chercheuses à étudier les reconfigurations liées à l’introduction des machines dans les relations, en se concentrant sur les problèmes de communication entre humains et systèmes automatiques (Suchman, 2007). Les asymétries qu’elle a observées relèvent de la différence de nature entre les machines dites intelligentes et leurs utilisateurs, et posent la question de leur qualification. Or, si la constitution mutuelle des corps et des machines est un enjeu anthropologique majeur (Suchman, 2007 ; Becker, 2015), les recherches menées dans les domaines de la robotique et de l’IA impliquent d’étudier des transformations qui vont bien au-delà du simple face-à-face avec des machines dont l’anthropomorphisme (un thème récurrent de la littérature sur les robots) fascine autant qu’il distrait. Ce numéro thématique cherche à étendre la réflexion au-delà du seul rapport à l’ontologie des robots.

Il cherchera en particulier à aborder les questions de relation, d’arrangement, d’association, d’assemblage et d’accommodation entre humains et machines (Velkovska & Relieu, 2021). Le numéro portera par exemple l’intérêt sur la manière dont ces objets techniques sont pris dans un réseau au sein duquel ils assignent des places spécifiques (Akrich, 1987 ; 1989 ; Woolgar, 1990), sur la manière dont ils distribuent des identités, des matériaux ou des actions humaines (Gell, 1998), sur leur rôle dans l’agencement mutuel des humains, des instruments, des objets et des pratiques dans les sciences (Knorr-Cetina, 1999), ou encore sur l’hybridité particulière qu’ils établissent en contribuant à coordonner la participation de différents agents à une action commune (Pitrou, 2017). En se focalisant sur les reconfigurations impliquées par leur mise en œuvre, ces orientations invitent à considérer le rôle médiateur des objets techniques.

Quelle est l’ampleur de ces reconfigurations ? Que se passe-t-il à l’interface des relations entre humains et systèmes dits intelligents ? Si la situation expérimentale d’interaction avec des robots anthropomorphes contribue à redéfinir les représentations que les humains se font de leur corps, les systèmes dits intelligents jouent également sur d’autres registres et interviennent à d’autres échelles. Quels sont-ils ? Dans quelles temporalités opèrent-ils ? Et quelles échelles de la vie sociale impliquent-ils ? Ce numéro thématique s’articulera autour de quatre grands axes.

1/ L’épistémologie des systèmes dits intelligents

Comme les automates de l’âge classique, les machines intelligentes s’inscrivent dans un effort qui concerne à la fois les connaissances théoriques et le champ des applications. Elles cherchent leur voie entre une approche mimétique et pragmatique (Star, 1988 ; Riskin, 2003), c’est-à-dire entre la compréhension des phénomènes qu’elles cherchent à imiter et l’ensemble des contraintes liées aux techniques ou aux matériaux utilisés pour atteindre ce but. Les fonctions vitales sont une source d’inspiration pour penser la vie et les processus vitaux. Il en résulte une approche du vivant basée sur l’artefact, une biologie limite (Helmreich, 2011), où la “vie telle qu’elle pourrait être” repose sur la pratique de l’analogie (Thom, 1979) tout en reproduisant des visions déjà existantes de la “vie telle qu’elle est” (Helmreich, 1998). Il s’agira d’examiner cet espace trouble, entre la robotique bio-inspirée et la biologie inspirée par les machines (Datteri & Tamburrini, 2007 ; Tamborini, 2021), qui semble caractériser l’épistémologie roboticienne.

2/ L’anthropomorphisme formel ou comportemental et ses effets dans l’interaction

Il s’agira également de porter l’attention à la façon dont les robots dits sociaux tendent à reconfigurer les relations que nous avons avec nos objets. S’ils peuvent imiter l’apparence humaine, les gestes des robots ne nous semblent jamais clairement familiers (Mori, 1970). Nous reconnaissons presque toujours leur nature mécanique (Grimaud et Paré, 2011 ; Becker, 2015 ; Vidal, 2017). Ils restent à nos yeux des boîtes noires dont nous ne comprenons pas le fonctionnement (Suchman, 2007). En cela, ils rejoignent un ensemble beaucoup plus large d’objets, le plus souvent à vocation rituelle (Vidal, 2007 ; Severi, 2007, 2017 ; Dufrêne et al., 2016), qui intéressent particulièrement la recherche anthropologique. Comme beaucoup d’autres objets étudiés par les anthropologues, ils véhiculent des représentations de la vie et des relations sociales, et contribuent à en définir les frontières (Helmreich, 1998 ; Héritier, 2007 ; Coupaye et Pitrou, 2018). Quels effets ont-ils sur nous ? Devient-on animiste au contact des robots ? Comment caractériser l’interaction humain-robot / humain-système ?

3/ Les configurations socio-techniques et les reconfigurations initiées par la robotique

Au-delà des relations de face à face, ce numéro s’intéressera également à la manière dont les machines dites intelligentes s’insèrent dans les activités humaines. La robotique et l’informatique considèrent la vie dans ce qu’elle a de plus ordinaire. Nos routines sont désormais un élément clé de leur travail, ce qui a conduit à la conception d’objets capables d’intégrer les activités humaines dans leur fonctionnement dans des secteurs allant des soins de santé (Jacob Rodrigues, Postolache & Cercas, 2020) au contrôle du trafic (Dimitrakopoulos & Demestichas, 2010). Les systèmes dits intelligents ne se limitent pas à agir sur nos connaissances et nos représentations de la vie, ou sur les relations que nous entretenons avec nos objets. Ce sont aussi des dispositifs techniques dans lesquels nous inscrivons nos activités sociales. Ils affectent les relations entre les acteurs et contribuent à réorganiser leurs activités. Qu’il s’agisse de robots cognitifs (par exemple à caractère social) ou d’architectures informatiques capables d’actions réflexes (par exemple lancer des alertes), ces objets nous invitent à être attentifs à la place qu’ils prennent dans les systèmes sociotechniques et aux rôles qu’ils font jouer aux humains (Akrich, 1987 ; 1989).

4/ Les imaginaires robotiques ou la robotisation des imaginaires

Enfin, ce dossier explorera la relation complexe qu’entretiennent les robots, cyborgs, machines et autres systèmes dits intelligents avec la fiction et la narration. D’un côté, les scientifiques font sens de leurs propres recherches en les insérant dans des récits (Gusfield 1980). De l’autre, les machines qu’ils conçoivent (ou peut-être celles dont ils rêvent) circulent beaucoup plus largement au sein de la société à travers les œuvres de science-fiction. Que gagnerait-on à écrire une histoire conjointe des sciences et des fictions robotiques ? L’une confère-t-elle sa forme à l’autre ou s’agit-il de deux domaines irrémédiablement séparés ? Ces rapports entre science et fiction se compliquent à la suite des évolutions récentes que connaissent chacun de ces domaines. D’une part, de nouveaux usages des récits de science-fiction se développent au sein même des disciplines scientifiques (Milburn 2010), des sciences humaines et sociales (Mengozzi & Wacquez 2023) et des organisations publiques et privées (Galison 2016 ; Roussie et al. 2022) – en en faisant un outil à penser des altérités ou des alternatives, un outil de prospective pour anticiper les futurs possibles (Grimaud & Wacquez 2023). D’autre part, les machines elles-mêmes deviennent des outils à produire des fictions (Gefen 2023). À mesure qu’elles s’immiscent toujours plus profondément dans nos vies sociales et culturelles, peut-on parler d’une robotisation des imaginaires ?


Modalités de soumission

Les manuscrits devront : 

  • être originaux, et ne peuvent pas être en cours de soumission pour une autre publication ; 
  • être rédigés en anglais ou en français ; 
  • ne pas dépasser 50 000 caractères (espaces, résumés, bibliographie et notes compris) ; 
  • être préparés pour une évaluation anonyme en double aveugle ; 
  • contenir un résumé en français et un résumé en anglais (env. 15 lignes) ; 
  • être au format Word, OpenOffice ou LaTex (https://journals.openedition.org/philosophiascientiae/449) ;
  • être envoyés avant le 1er janvier 2025 à joffrey.becker@ensea.fr et julien.wacquez@gmail.com 

Pour le format de l’article, consulter les instructions aux auteurs : https://journals.openedition.org/philosophiascientiae/452


Bibliographie

Akrich, Madeleine [1987], Comment décrire les objets techniques ?, Techniques & culture, 9, 49-64. Akrich, Madeleine [1989], La construction d’un système socio-technique : Esquisse pour une anthropologie des techniques, Anthropologie et sociétés, 13(2), 31-54. Becker, Joffrey [2015], Humanoïdes, Expérimentations croisées entre arts et sciences, Nanterre : Presses Universitaires de Paris Ouest. Becker, Joffrey [2023], Artificial Lives, Analogies and Symbolic Thought: An Anthropological Insight on Robots and AI, Studies in History and Philosophy of Science, 99, 89-96. Bianchini, Samuel, Quinz, Emanuele (Ed) [2016], Behavioral Objects I, A Case Study: Céleste Boursier-Mougenot, Berlin-New York : Sternberg Press - MIT Press. Casilli, Antonio [2019], En attendant les robots : Enquête sur le travail du clic, Paris : Seuil. Coupaye, Ludovic, Pitrou, Perig [2018], The Interweaving of Vital and Technical Processes in Oceania, Oceania, 88(1), 2-12. Datteri, Edoardo, Tamburrini, Guglielmo [2007]. Biorobotic Experiments for the Discovery of Biological Mechanisms, Philosophy of Science, 74(3), 409-430. DOI : 10.1086/522095 Dimitrakopoulos, George, Demestichas, Panagiotis [2010], Intelligent Transportation Systems. IEEE Vehicular Technology Magazine, 5(1), 77-84. Dufrêne, Thierry, Grimaud, Emmanuel, Taylor-Descola, Anne-Christine, Vidal, Denis (ed.) [2016], Persona : étrangement humain. Arles : Musée du quai Branly/Actes Sud. Galison, Peter [2016], Quand l’État écrit de la science-fiction, Angle Mort, 12, accessible en ligne : https://www.angle-mort.fr/fiction/quand-letat-ecrit-de-la-science-fiction/ Gefen, Alexandre (Ed) [2023], Créativités artificielles – La littérature et l’art à l’heure de l’intelligence artificielle. Paris : Les Presses du réel. Gell, Alfred [1998], Art and Agency, An anthropological theory, Oxford : Clarendon Press. Grimaud, Emmanuel [2021], Dieu point zéro : Une anthropologie expérimentale, Paris : PUF. Grimaud, Emmanuel, Paré, Zaven [2011], Le jour où les robots mangeront des pommes : conversations avec un Geminoïd. Paris : Petra. Grimaud, Emmanuel, Wacquezn Julien [2023], Le vertige futurologique, Terrain, 79, 2-25. Gusfield, Joseph [2009], La culture des problèmes publics. L’alcool au volant : la production d’un ordre symbolique. Paris : Economica, coll. “études sociologiques”.  Helmreich, Stefan [1998], Silicon Second Nature, Culturing Artificial Life in a Digital World, Berkeley: University of California Press. Helmreich, Stefan [2011], What was life? Answers from three limit biologies, Critical Inquiry, 37(4), 671-696. Héritier, Françoise [2007], Chimères, artifices et imagination. in J.-P. Changeux, L’Homme artificiel, Colloque annuel, Paris : Odile Jacob, 39-59. Jacob Rodrigues, Mariana, Postolache, Octavian, Cercas, Francisco [2020], Physiological and Behavior Monitoring Systems for Smart Healthcare Environments: A Review, Sensors 2020, 20, 2186. Khamassi, Mehdi, Chatila, Raja, Mille Alain [2019] Éthique et sciences cognitives, Intellectica 70(1), 7-39. Knorr-Cetina, Karin [1999]. Epistemic Cultures, How the Sciences Make Knowledge, Cambridge : Harvard University Press. Mengozzi, Chiara, Wacquez, Julien [2023], On the Use of Science Fiction in Environmental Humanities and Social Sciences: Meaning and Reading Effects, Science Fiction Studies, 50(2), 145-174. Milburn, Colin [2010] Modifiable Futures: Science Fiction at the Bench. Isis, 101(3), 560-569. Mori, Masahiro [1970], Bukimi no tani (the uncanny valley), Energy, 7(4), 33-35. Nassau, Guillaume [2021], Le robot face à nous : interlocuteur ou objet de discussion ? Analyse interactionnelle d’une rencontre Homme-machine, Drôles d’objets : un nouvel art de faire, Oct 2021, La Rochelle, France. DOI : 10.5281/zenodo.6059653. Psyphine [2021], Que prêtons-nous aux machines ? Approches interdisciplinaires des interactions homme-robot, Nancy : PUN - MSH Lorraine. Pitrou, Perig [2017], Life Form and Form of Life within an Agentive Configuration: A Birth Ritual among the Mixe of Oaxaca, Mexico, Current Anthropology, 58(3), 360–80. Quinz, Emanuele [2021], Le comportement des choses, Paris : Les presses du réel. Rebuschi, Manuel [2021], Drôles d’objets ou drôles d’interactions ?. Drôles d’objets : un nouvel art de faire, Oct 2021, La Rochelle, France. DOI : 10.5281/zenodo.6059665. Riskin, Jessica [2003], The Defecating Duck, or the Ambiguous Origins of Artificial Life, Critical Inquiry. 29(4), 599-633. Roussie, Marie, Denis-Rémis, Cédric, Colas, Jean-Baptiste [2022], La Red Team Défense : quand la science-fiction permet aux armées françaises d’explorer le futur, Annales des Mines - Responsabilités & Environnement, 107(3) : 75-78. Severi, Carlo [2007], Le principe de la chimère : une anthropologie de la mémoire, Paris : Éditions Rue d’Ulm. Severi, Carlo [2017], L’objet-personne : une anthropologie de la croyance visuelle, Paris : Éditions Rue d’Ulm.. Suchman, Lucy [2007], Human-Machine reconfigurations, Plans and situated actions, 2nd Edition, Cambridge: Cambridge University Press. Star, Susan Leigh [1988], The Structure of Ill-Structured Solutions: Boundary Objects and Heterogeneous Distributed Problem Solving, in L. Gasser & M. N. Huhns (Ed), Distributed Artificial Intelligence, vol II. London – San Mateo, Pitman: Morgan Kaufmann Publishers, 37-55 Tamborini, Marco [2021], The Material Turn in the Study of Form: From Bio-Inspired Robots to Robotics-Inspired Morphology, Perspective on Science, 29(5), 643-665, DOI : 10.1162/posc_a_00388 Thom, René [1979], Modélisation et scientificité, in P. Delattre, & M. Thellier (Ed), Élaboration et justification des modèles, Actes du colloque, ENS, 9-14 oct. 1978, Tome 1. Paris : Maloine-Doin, 21-29. Velkovska, Julia, Relieu, Marc [2021], Pour une conception “située” de l’intelligence artificielle. Des interactions hybrides aux configurations socio-techniques, Réseaux, 229(5), 215-229. Vidal, Denis [2007], Anthropomorphism or sub-anthropomorphism ? An anthropological approach to gods and robots, Journal of the Royal Anthropological Institute, 13(4), 917-933. Vidal, Denis [2017], Aux frontières de l’humain : dieux, figures de cire, robots et autres artefacts, Paris : Alma. Woolgar, Steve [1990], Configuring the user: the case of usability trials, The Sociological Review, 38(1), 58-99. Wright, James [2018], Tactile care, mechanical Hugs: Japanese caregivers and robotic lifting devices, Asian Anthropology, 17(1), 24-39.


lundi 23 septembre 2024

Journée d'étude RE:24

 


RE:24

Journée d'étude organisée par

Joffrey Becker, Lilyana Petrova & Syd Reynal

Dans le cadre de la chaire Artss

Jeudi 17 oct. 2024

ENSEA- CURIUM

6 avenue du Ponceau

95000 Cergy

Inscription obligatoire sur :

https://forms.gle/eg8VQK7gThW3vNqX9

La journée d'étude RE:24 cherche à construire un dialogue interdisciplinaire autour de questions situées à l'interface de l'environnement, des sciences et des techniques, de la société et des représentations. Elle vise à explorer de nouvelles manières de faire et de produire des savoirs, en portant l'intérêt sur les rapports entre arts et science, sur la conception d'objets techniques sobres, soutenables, socialement et culturellement pertinents, mais aussi sur l'expérimentation de nouvelles modalités de l'écriture scientifique. L'ambition est d'engager des échanges autour de questions technologiques et épistémologiques à l’interface de disciplines issues autant des sciences et techniques de l’ingénieur que des sciences humaines et sociales.

Programme

9h-9h30 Accueil

9h30-10h15

Joffrey Becker

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Épistémologies en reconfiguration

10h15-11h

Sophie Sakka

Grhapes EA7287 / INSHEA

Robotique et société

11h-11h45

Alexandre Pitti & Arnaud Blanchard

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Les enjeux de la sobriété en robotique

12h-14h Pause

14h-14h45

Lilyana Petrova & Syd Reynal

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Des performances-pirates en conférence pour reconfigurer la production des savoirs

14h45-15h30

Antoine Henry

Gériico ULR4073 / Université de Lille

Une approche par l’équité pour rééquilibrer les relations entre artistes et plateformes

15h30-16h Pause

16h-16h45

José Halloy

LIED UMR8236 / Université Paris Cité

Quelles places pour les robots dans les écosystèmes ?

16h45-17h Conclusion


vendredi 24 mars 2023

Drôles d'Objets 2023 - Inscriptions ouvertes



Drôles d'objets 

Un nouvel art de faire

Nancy

15 - 17 mai 2023

En association avec le festival Musique Action du CCAM/Scène nationale de Vandœuvre

*

Les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 1er mai.

Tarif des inscriptions :

Chercheurs et enseignants chercheurs : 50€

Étudiants : 15€

Les frais d'inscription incluent les déjeuners des mardi et mercredi et l'apéro dînatoire.

Lien : https://drolesdobjets23.sciencesconf.org



jeudi 21 avril 2022

Colloque "Science et spiritualité, entre dialogue et confrontation"



14 mai, 14:00 – 18:30
Patronage laïque Jules Vallès 
72 Av. Félix Faure, 75015 Paris, France

Près de quatre siècles après la condamnation de Galilée, le débat public sur le thème de la science et de la religion semble toujours polarisé par deux extrêmes. D’un côté, le délire créationniste, qui entend  nier certains acquis incontournables de la science, au nom d’une lecture fondamentaliste. De l’autre, le retentissement médiatique d’ouvrages de certains scientifiques qui entendent  prouver la non-existence de Dieu à l’aide d’arguments  scientifiques. Pourtant, ces positions sont assez marginales dans les deux  camps. Le piège de ces approches reste la confusion entre la  démarche scientifique d’une part, et la démarche religieuse d’autre part. Si l’on admet cette distinction, peut-on affirmer pour autant qu’il n’existe pas de dialogue possible entre science et religion? Et de manière plus large, entre une vision scientifique et une  conception spirituelle de l’homme et du monde ?

Programme

14h-16h - Croire et connaître 

Science et religion dans la philosophie d’Auguste Comte, 
par Annie Petit,  professeure émérite de philosophie – Université Paul-Valéry de Montpellier.

Albert Einstein : religion cosmique et science moderne, 
par Lydia Jaeger,  physicienne et théologienne, professeure et directrice des études à l’Institut  Biblique de Nogent, associée de recherche au St Edmund’s College, Université  de Cambridge.

Max Weber : penser le désenchantement du monde et une sociologie des religions, 
par  Laurent Fleury, professeur de sociologie, directeur des Masters « Politiques  culturelles » et « Sciences sociales » – Université Paris VII - Diderot.

16h30-18h30 - Science et spiritualité : une dualité universelle ?

La science en pays d’Islam, 
par Ahmed Djebbar, professeur émérite de  l’Université Lille 1 et chercheur en histoire des sciences. 

Place de la science dans la spiritualité chinoise, 
par Eulalie Steens, sinologue. 

Religion et intelligence artificielle, 
par Joffrey Becker, anthropologue affilié au  Laboratoire d’Anthropologie Sociale.


lundi 24 janvier 2022

Drôles d'Objets - Conférence de cloture


Dans cette synthèse, Frédéric Alexandre (Neurosciences / INRIA) et Denis Vidal (Anthropologie / IRD - EHESS) reviennent sur les travaux conduits lors de la conférence Droles d'Objets qui s'est tenue à La Rochelle du 27 au 29 octobre 2021.

Vidéo réalisée par Hélènise Fasquelle

lundi 27 septembre 2021

Conférence Drôles d'Objets - Un nouvel art de faire / La Rochelle 27-29 oct. 2021

Après plusieurs reports, nous sommes heureux de vous informer que la conférence "Drôles d'Objets - Un nouvel art de faire" aura lieu à La Rochelle du 27 au 29 octobre. 

Inscriptions en ligne sur le site : https://drolesdobjets20.sciencesconf.org


mercredi 21 avril 2021

3e Grand rendez-vous annuel de la vie robomobile

3e Grand rendez-vous annuel de la vie robomobile 

Third annual grand Rendezvous of the robomobile life future workshop

19-20 mai 2021

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Cette décennie 2021-2030 pourrait voir le déploiement des premiers services de transport par des véhicules automatisés. Ce démarrage sera progressif, ciblé, encadré. Il sera porté par des cas d'usages concrets répondant à des besoins de mobilité peu ou insuffisamment couverts par l'offre existante.

Ces premières étapes de mise en service en conditions réelles de l'automatisation des transports seront déterminantes. Dans quelle mesure une ville peut-elle choisir le modèle robomobile qui lui va le mieux ? Ce troisième Grand rendez-vous annuel de l'Atelier prospectif aborde la question de la marge de manoeuvre et de l'influence des villes et des territoires sur l'émergence et les évolutions futures de la vie robomobile. Comment les acteurs d'un territoire peuvent-ils mettre en débat les différents modèles sociotechniques associés à l'automatisation ? Quelles sont les conditions à réunir pour fixer les règles du jeu ?

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This decade 2021-2030 could see the deployment of the first transport services provided by automated vehicles. This implementation will be gradual, targeted and regulated. It will be driven by genuine use cases that meet mobility needs that are poorly or insufficiently covered by the existing offer. 

These first stages of putting transport automation into service in real conditions will be decisive. To what extent can a city choose the robomobile model that suits it best? This third annual Grand Rendezvous of the Atelier prospectif examines the question of the room for manoeuvre and the influence of cities and territories on the emergence and future evolution of robomobile life. How can the actors of a territory debate the different socio-technical models associated with automation? What are the conditions to set the rules of the game? Express your interest and receive the detailed programme and updates. Please forward this message to your contacts in the territories who might be interested.

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Inscriptions : https://hopin.com/events/3e-grand-rendez-vous-annuel-de-la-vie-robomobile