Social Anthropology - Robots, AI & Society
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vendredi 24 mars 2023

Routines - 42e Festival International Jean Rouch


Notre film Routines est en sélection officielle du 42e Festival International Jean Rouch. La projection aura lieu le 5 mai 2023 au Musée du quai Branly - Jacques Chirac et sera suivie d'un échange avec l'équipe du film. 

Plus d'informations sur le site web du festival : https://www.comitedufilmethnographique.com 



mardi 3 janvier 2023

Maîtriser l'IA


Maîtriser l'IA au service de l'action publique 

Une responsabilité individuelle et collective

Christian Paul et Daniel Le Métayer (dir.)

Berger Levrault / Au Fil Du Debat - Action Publique

Dans d’innombrables organisations publiques ou privées réalisant des activités de production de services, l’intelligence artificielle prend une place inimaginable il y a encore dix ans. L’accélération, permise par des apprentissages engloutissant des masses considérables de données et d’images, n’est pas un mythe.

Mais qu’en est-il réellement dans le monde public ? Où trouver les promesses tenues et les expérimentations marquantes ? Et surtout, qui assume la responsabilité d’éclairer et de maîtriser le déploiement de ces nouveaux systèmes auxquels beaucoup prêtent un immense avenir sans pouvoir en identifier ni l’agenda ni les risques ?

C’est la question centrale de cet ouvrage : comprendre comment les autorités publiques à tous les niveaux, les développeurs numériques et les entreprises, les citoyens/usagers jouent – ou ne jouent pas – un rôle dans l’histoire de l’intelligence artificielle mobilisée pour la transformation de l’action publique. Quelles responsabilités individuelles et collectives doit-on affirmer pour que cette grande aventure humaine et technologique ne vire pas au fiasco ou au cauchemar ?

À l’heure où s’écrit ce livre, l’intelligence artificielle ne révolutionne pas – ou pas encore – le monde public. Les applications les plus communément expérimentées ou déjà déployées ont pour principaux objectifs l’automatisation de tâches bureaucratiques répétitives, la surveillance, l’aide à la décision ou le diagnostic en santé.

Mais qu’en sera-t-il demain ? Que l’on conteste ses bienfaits ou que l’on redoute ses risques, l’intelligence artificielle contient néanmoins d’immenses potentiels. Ange ou démon ? Le débat public sur l’IA doit avoir lieu sans retard et sans tabous, en considérant ses multiples facettes. Il doit impliquer tous les acteurs concernés et reposer sur des faits plutôt que des idées préconçues. L’enterrer ou l’édulcorer serait une faute démocratique majeure.

Ce livre est le troisième titre de la collection « Au fil du débat-Action publique », créée par la chaire Transformations de l’action publique de Sciences Po Lyon en partenariat avec les éditions Berger-Levrault.

Lien : https://boutique.berger-levrault.fr/maitriser-l-ia-au-service-de-l-action-publique.html



lundi 23 mai 2022

The Three Problems of Robots and AI

Becker, Joffrey. 2022. “The Three Problems of Robots and AI.” Social Epistemology Review and Reply Collective 11 (5): 44-49

Using examples from an ethnographic survey I conducted with manufacturers, researchers and users of so-called intelligent systems, this paper seeks to show that the relationship between humans and machines raises at least three categories of problems. The first one refers to their status and to the way they rely on life processes to function. The second emerges from the very particular interactions humans can have with them. Finally, the third one is related to the ways in which they reconfigure human organizations and activities. Leaning on the description of these ontological, interactional and organizational dimensions, this article will argue that we cannot fully grasp the effects of robots and AI without taking these dimensions into account. … 

Read the rest of the article on Social Epistemology Review and Reply Collective.


 


jeudi 20 décembre 2018

Trisha Brown et les cyborgs

Le texte dont est issu cet article est consultable à l'adresse suivante :
http://www.joffreybecker.fr/pdf/JBecker_LesForcesDeLAttraction.pdf

Lorsqu'on songe aux représentations artistiques de la présence humaine dans l'espace les « vues d'artistes » viennent immédiatement à l'esprit. Les arts de la performance entretiennent eux aussi des liens étroits avec le domaine de l'exploration spatiale, partageant avec ce dernier un souci commun pour la vie humaine dans ce qu'elle a de plus banal et cherchant, par le biais de techniques spécifiques, à déplacer les conditions caractérisant l'existence terrestre dans un environnement étranger. 

Émergeant progressivement au milieu des année 1960, l’intérêt de Trisha Brown pour la gravité nait avec Planes, en 1968, et il est intimement lié au contexte de conquête de l’espace. Avec le voyage spatial, il apparaît désormais que la gravité est un élément conditionnant la vie sur Terre. Cet intérêt va donner naissance à plusieurs travaux chorégraphiques entre 1968 et 1971, les Equipment Dances. Dans ces pièces, un mouvement simple de marche est mis en tension par des structures architecturales spécifiques, comme des murs ou des objets.
« J’ai été associée à la construction d’accessoires gigantesques et à des systèmes techniques permettant à des êtres humains de marcher sur des murs, de descendre la façade d’un immeuble de sept étages, d’apparaitre en chute libre ou suspendus dans un espace neutre – des travaux au centre desquels les préoccupations principales sont l’anti-gravité et le mouvement ordinaire tel qu’il apparaît dans des circonstances extraordinaires. » (Trisha Brown, 1973, « Group Primary Accumulation »)
Avec Walking on the wall, Trisha Brown ne décontextualise pas seulement une action en la verticalisant, brouillant par conséquent les repères spatiaux ordinaires des spectateurs. La performance comporte aussi une dimension phénoménologique qui déplace l’expérience même des danseurs en les obligeant d’une certaine manière à réapprendre à marcher. Marcher sur un mur en étant soutenu par des fils eux-mêmes accrochés à un rail n’est, on peut s’en douter, pas chose banale. Et c’est tout l’enjeu de l’expérimentation que de donner à voir ce déplacement au public.


Steve Paxton, Trisha Brown, Walking on the Wall, Whitney Museum of American Art, NY. Photo - Carol Goodden 1971

Il est difficile de savoir dans quelle mesure Trisha Brown a eu connaissance des travaux menés au Langley Research Center dans les années 1960. Les installations de la base aérienne ont fait l’objet d’un reportage télévisé en 1968, durant lequel le présentateur et journaliste de CBS Walter Cronkite s’est essayé au simulateur de gravité lunaire installé pour entrainer les astronautes. Susan Rosenberg note par ailleurs que le travail de Trisha Brown a suscité l’intérêt du directeur de la revue Astronautics & Aeronautics qui, dans une lettre écrite en 1976, l’enjoint à visiter les installations de la base aérienne. Il est en fait de peu d’importance de chercher à déterminer comment l’artiste américaine a eu l’idée de Walking on the wall

Le contexte des années 1960 est traversé d’un engouement populaire sans précédent pour la représentation du corps humain dans l’espace. Le travail sur le rôle de la gravité dans la danse mené par Trisha Brown s’inscrit dans les questions scientifiques et techniques posées en son temps. Et ces questions traversent bien plus largement le champ des arts, où elles prennent parfois la forme d’étranges machines, mixte de tâches humaines et d’équipement technique.

La simulation de la gravité lunaire menée par la division de mécanique spatiale du centre de recherche de Langley présente des ressemblances évidentes avec le travail de la chorégraphe américaine. Cette recherche ambitionne de comprendre comment des gestes aussi ordinaires que marcher, sauter, courir, monter et descendre une échelle peuvent être accomplis lorsqu’ils sont réalisés dans des conditions de gravité ne représentant qu’un-sixième de la gravité terrestre. Ces expérimentations ressortent d’un même logique de programmation de l’activité corporelle et d’un même souci pour le déplacement des activités ordinaires dans une architecture transformée.


Un astronaute au Langley Research Center (NASA courtesy photo/Released)

Le déplacement de la banalité a ainsi un prix, qui est celui de la technique. Pour que le corps humain agisse au-delà des frontières terrestres, il lui faut être équipé, augmenté, et même « refait pour vivre dans l’espace », ainsi que le suggère un article paru dans Life Magazine le 11 juillet 1960, consacré aux travaux du psychiatre Nathan Kline et de l’informaticien Manfred Clynes, les pères de la notion de cyborg. Ce terme est né de la volonté de libérer l'humain des contraintes d'un environnement spatial bien trop complexe pour lui, sans pour autant remettre en question ses capacité intellectuelles, sa créativité, et son goût de l'exploration.

La notion décrit un corps étendu, s'appuyant sur des dispositifs techniques grâce auxquels il lui est possible d'agir. C'est en somme le corps que nous avons toujours eu. Ce corps qui a toujours été appareillé, toujours équipé de crayons, d'ordinateurs, ou d'institutions, de tous ces « outils » qui nous permettent d’échafauder et de transformer nos idées. Ce corps qui, « partout, sous des formes diverses mais toujours à quelques degrés, […] est l'objet de modifications ou d'adjonctions. » comme l'ont souligné Michel Leiris et Jacqueline Delange.

Or ce corps équipé, qui traverse le travail de Trisha Brown comme celui des ingénieurs du Langley Research Center, va bien au-delà des extensions matérielles décrites par la notion de cyborg. Pour en saisir la profondeur, il faut comprendre ce corps comme la combinaison subtile de l’activité des collectifs humains et des machines. Système socio-technique, plastique, en contradiction parfois avec lui-même, ou résistant à ses propres prérogatives, les agencements humains et matériels caractérisant la performance des danseurs et des astronautes forment la condition par laquelle il est possible de susciter l’imagination en variant les paramètres des conditions ordinaires d’existence.

Pour aller plus loin :
Rosenberg Susan, 2017, Trisha Brown, Choreography as Visual Art, Middletown, Wesleyan University Press
Reduced Gravity Simulator for Study of Man's Self Locomotion, NASA Langley CRGIS (Film)

lundi 17 décembre 2018

Mobilités Intelligentes - Imaginaires sociotechniques

Maquette réalisée par Norman Bel Geddes pour le pavillon General Motors Futurama (1939)

J'ai eu le plaisir de participer à une nouvelle édition de l'atelier sur la vie robomobile organisée au Ministère de la transition écologique et solidaire au mois d'avril. Je tiens à saluer le travail remarquable de synthèse de la session sur les imaginaires sociotechniques à laquelle j'ai participé, et dont on peut consulter les grandes lignes à l'adresse suivante :

https://www.mobilite-intelligente.com/index.php/apvr/gla2018/i2-une-carte-postale-des-imaginaires-robomobiles

lundi 2 avril 2018

Vivre et travailler dans une machine : L'écologie des systèmes cyber-physiques


Jeudi 5 avril 2018 
à 14h30 
ENSA Paris-Malaquais 
Salle 206, bâtiment Perret


Le séminaire Théorie Histoire Projet, « Généalogie du projet contemporain », en association avec le Laboratoire Infrastructure Architecture Territoire (LIAT), invite Joffrey Becker, docteur en anthropologie sociale et ethnologie et chercheur affilié au Laboratoire d’Anthropologie Sociale.


La cybernétique, science interdisciplinaire des systèmes clos, est à l’origine de bien des transformations et sa révolution est encore loin d’avoir épuisé toute ses ressources. La dissémination croissante de senseurs et d’effecteurs dans l’environnement implique de prendre en compte l’impact qu’ont les technologies dites numériques sur nos sociétés. Au delà de toutes les machines dont on peut suivre les exploits dans la presse ou sur internet, il y a aussi tous les systèmes robotiques qu’on ne remarque pas et qui, pourtant, habitent déjà nos sociétés et en régulent les activités. Ces technologies, dont la transversalité les inscrit dans maints domaines d’activité humaine, ressortent d’une volonté d’augmenter la performance des systèmes socio-techniques en économisant sur les moyens humains qui jusqu’alors en permettaient la régulation. Partant de l’étude ethnographique d’un élevage laitier robotisé menée en collaboration avec l’anthropologue belge Séverine Lagneaux, je montrerai de quelle manière ces systèmes cyber-physiques ne participent pas simplement d’une transformation des activités mais aussi d’une reconfiguration des liens au sein d’une communauté hybride élargie aux machines.

mardi 13 février 2018

LES ROBOTS ET NOUS : Vivrons-nous dans une machine ?

J'aurais le plaisir d'intervenir à l'auditorium de la médiathèque l'Apostrophe, à Chartres, le 17 février, pour une conférence consacrée aux enjeux de la robotisation de nos sociétés.




jeudi 1 février 2018

The Closed Ecologies of Cyber-Physical Systems: A Case Study (Doc-Postdoc Session)

BIOCOSMOS: Our Sense of Place, Our Sense of Life in the Universe, PSL Research University / IRIS-OCAV, University of Arizona, Biosphere 2, Oracle (AZ) - Feb 1st 2018



The workshop was organized by the OCAV (Origin and Conditions of Appearance of Life) program at Paris Sciences-Lettres Research Université and the CNRS-ENS-Arizona International Center for Interdisciplinary and Global Environmental Studies (iGLOBES). It aimed at breaking through disciplinary boundaries by bringing together a mix of astronomers, Earth scientists, ecologists, and anthropologists to discuss how our understanding of life and nature as integrated systems advances and evolves as we become able to assemble and control complex artificial ecosystems on Earth, prepare to send and use such ecosystems on the Moon and Mars, search for alien life and ecosystems on other planets and planetary bodies, and push the boundaries of our exploration of the distant universe.

See also: http://www.cnrs-univ-arizona.net/welcome/news-events/biocosmos-workshop

vendredi 18 mars 2016

La société-machine à l’heure de la robotique avancée

Ce texte à paraître est un essai sur la notion de cyborg. En s'intéressant aux espaces où la robotique cherche à s’intégrer, il pose les questions de la place particulière qu’y occupent les corps et des agencements nouveaux qui s’établissent entre humains et machines. Ce texte a été présenté lors des journées Predictive Studio 24H qui se sont tenues à l’ENSCI – Les Ateliers entre les 1er et 5 février 2016.

mardi 23 octobre 2012

Arts de la guerre ? (suite)

Pal Sujan, Exposition Landes - Kriegfürsorge, 1917

L'exposition 1917 qui s'est tenue tout au long de l'été au Centre Pompidou de Metz inaugure le prochain centenaire de la première guerre mondiale. Exposition dense, associant les militaria à la peinture, la sculpture aux prothèses, les arts, les sciences et les techniques, pour montrer aux visiteurs toute la complexité de la seule année 1917, on y trouve également quelques éléments invitant à réfléchir à la radicalisation de la représentation moderne de l'Homme mécanique et, par conséquent, au contexte qui verra naitre le terme robot au tout début des années 1920. 

Jusqu'alors, la représentation de l'Homme-machine tenait de l'objet merveilleux, représentation divertissante d'un corps animal ou humain illustrant des connaissances longuement acquises. Mais avec la guerre, cette représentation va prendre directement corps. Les corps sont désormais équipés, appareillés, augmentés de pièces d'artillerie, de transmetteurs radio, de lances-flammes, d'avions, de chars et de masques pour résister à la violence extrême des combats et s'engager mécaniquement dans l'assaut. "Ce sont les mêmes gestes aux mêmes endroits, écrira ainsi Fernand Léger dans une lettre adressée à Louis Poughon en 1915, c'est une mécanisation, dont toute émotion est exclue" ; un cycle implacablement recommencé, qu'illustrera Otto Dix dans Der Krieg plus d'une dizaine d'année après la fin des combats.

Henri Montassier, L'Heure a découvert la machine à finir la guerre, 1917
Cette guerre, ajoute Léger, est aussi un laboratoire des limites de l'expérience du corps humain. Augmentation, résistance, transformation, mutilation, réparation, résilience, la guerre exige beaucoup des corps qu'elle mobilise. Elle exige également beaucoup des sociétés qui s'y sont engagées, en mécanisant les corps sur les lignes de production d'armement, et la représentation artistique elle-même. La mise en pièce du corps a en réalité débuté un peu plus tôt dans la peinture d'avant-garde. Mais la guerre est l'occasion d'une conjonction bien réelle entre le monde humain et celui des machines, qui fera jusqu'à sortir le cubisme de son cadre comme le note encore Léger observant Verdun. À la mécanisation des corps, s'ajoute une vitalisation des machines. Dans le monde mort du front, un avion allié devient un papillon, un mortier une grand-mère. Dans l'image, le mythe d'un corps artificiel s'illustre avec Voici la fille née sans mère de Francis Picabia (1916-1917), celui de la statue animée est évoqué par les mannequins chez De Chirico. Les allers et retours entre mécanomorphisme et anthropomorphisme traversent également le dessin de presse, la caricature, le théâtre ou la littérature.

Luc By, Le rêve de l'inventeur, 1917
Cette confusion du corps et de la machine se constitue en réalité de manière doublement paradoxale, non seulement à travers une opposition entre la mécanisation des corps et la vitalisation des machines, mais également entre la satire et la glorification. Le corps-machine moderne devient un but que l'art (la peinture mais aussi le théâtre ou la danse) doit par exemple permettre d'atteindre. Marinetti, dans le Manifeste de la danse futuriste (1917) affirmera ainsi "[qu']il faut imiter le geste, les mouvements des moteurs, faire une cour assidue aux volants, aux pistons, préparer la fusion de l'homme et de la machine et arriver ainsi au métallisme de la danse futuriste." Avec L'esprit de notre temps (tête mécanique) en 1919, puis dans un texte de 1921 appelé Économie de prothèses, Raoul Hausmann formulera une critique très vive de la pensée mécaniste dominante. Cette critique est également palpable dans l'œuvre d'Otto Dix à la même période. Les humains s'y réparent jusqu'à l'absurde. Dans un contexte qui a alors gardé de la guerre un très vif intérêt pour la production industrielle en série et le synchronisme du travail à la chaîne, le corps-machine forme la condition préalable d'une utopie mais aussi d'une dystopie.

On peut imaginer en quoi l'anthropologie qui se dessine, à la suite de cette première guerre moderne, trouve dans nos inquiétudes contemporaines un écho bien familier. La technologie, dans son rapport au corps, y occupe à la fois un rôle salutaire et une menace. Au moment où nombre de chercheurs s'interrogent sur ce que la technologie fera de l'humain, en nous augmentant au risque que nous perdions notre humanité, le souvenir de la Grande Guerre n'aura sans doute pas fini de nous opposer ses fantômes.

Pour aller plus loin : 
Livres : Claire Garnier, Laurent Le Bon, 2012, 1917, Centre Pompidou - Metz - sur Amazon.fr
Les cahiers du Musée d'art moderne - Hors série, 1990, Fernand Léger - Une correspondance de guerre, Centre Georges Pompidou