Social Anthropology - Robots, AI & Society
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dimanche 28 août 2022

Ethnographies of Outer Space

Ethnographies of Outer Space 
Methodological Opportunities and Experiments
1 September 2022 - 2 September 2022
Palazzo di Sociologia - Via Verdi 26, Trento
Italy

Keynote speakers 
Stefan Helmreich (Massachusetts Institute of Technology)
Zara Mirmalek (NASA, Bay Area Environmental Research Institute) 
Valerie Olson (University of California, Irvine)

An Anthropologist on Mars (1995) is a well-known book by the neurophysiologist Oliver Sacks. Contrary to what its title suggests, the book is neither about anthropology nor about the Red Planet. It is, in fact, a collection of seven essays on the paradoxical circumstances in which those affected by particular neurological conditions find themselves. Still, the juxtaposition of the words “anthropology” and “Mars” conveys a sense of inaccessibility that – for a long time – was familiar to the ethnographer approaching fields of inquiry related to space science and technology: rather like the protagonists in Sacks seven tales, the social sciences and the humanities were (often implicitly) deemed unfit to travel to such unimaginable lands, purportedly devoid of any sociality or humanness. 
Only in the early 2000s a number of seminal studies broke through the glass ceiling. Turning their gaze toward the skies, ethnographers showed how scientific and technological practices related to outer space cannot help but be imbued with the very terrestrial logics of power and knowledgemaking. 
Today we witness a flourishing of sociological, anthropological, historical, philosophical, and geographical studies on outer space. Time is ripe to reflect on how this multifaceted field has challenged and enriched different research practices and methodologies. On the one hand, space exploration is an inherently human enterprise, and as such it lends itself to social and anthropological inquiry. On the other hand, this domain presents unique features: the sites in which social action is articulated are at once remote, imagined, global and/or exquisitely local, manipulated through analogies, physically experienced, technologically mediated, out of reach, and collectively constructed. 
This intrinsically plural character presents a methodological challenge for the social sciences and the humanities. How to approach space within different theoretical and methodological frameworks? How does this field of inquiry engender interdisciplinary “contaminations”? How does it redefine the ethnographic encounter? Ultimately, this conference seeks to explore how the sense of impossibility, inaccessibility and paradox that has long been a hallmark of social studies of outer space is becoming fertile soil for novel, far-reaching and critically engaged earthly ethnographies.



lundi 24 janvier 2022

ROUTINES — a film by Séverine Lagneaux & Joffrey Becker

Routines

a film by Joffrey Becker & Séverine Lagneaux

Filmé en Belgique dans un élevage laitier de la Région wallonne, Routines décrit le quotidien de l’exploitation et les reconfigurations liées à sa robotisation. En adoptant le point de vue des acteurs humains, animaux ou mécaniques, le film explore la façon dont la robotique et l’informatique transforment les interactions et les pratiques domesticatoires.

Filmed in Belgium in a dairying farm in the Walloon region, Routines describes the daily life of the farm and the reconfigurations linked to its robotisation. By adopting the point of view of human, animal or mechanical actors, the film explores the way in which robotics and computer technology transform interactions and domestic practices.

produced by Rien à Voir, CNRS, Fyssen Fund

2022 — documentary — 36 minutes

directors —  S. Lagneaux & J. Becker

camera — S. Lagneaux & J. Becker 

sound — S. Lagneaux & J. Becker

producer — JF de Hasque

editor — B. Tracq

https://rienavoir.org/Routines

lundi 27 avril 2020

Ethnographies des Agents Conversationnels , Réseaux n° 220, mai-juin (à paraître)



ETHNOGRAPHIES DES AGENTS CONVERSATIONNELS
Coordonné par Marc Relieu & Julia Velkovska

Assistants vocaux, chatbots textuels, robots humanoïdes : la diffusion croissante d’agents conversationnels dans la société fascine, effraye, soulève des questionnements d’ordre philosophique, éthique, juridique, technique, politique et moral. Présents à travers une diversité d’artefacts, ces agencements technologiques sont capables de produire des paroles ou bien des écrits pendant des interactions avec des humains et de simuler des compétences humaines, des rôles sociaux ou encore des formes de relations sociales. Depuis le milieu des années 2000, nous assistons ainsi pour la première fois à des rencontres inédites « grandeur nature » entre des formes de l’intelligence artificielle conversationnelle et des utilisateurs ordinaires dans leur vie quotidienne, en dehors des murs des laboratoires. Les agents conversationnels ont d’abord rejoint les rangs des produits offerts par les plus importants acteurs du numérique : Google, Microsoft, Apple ou Amazon proposent des enceintes connectées pour l’environnement domestique capables d’interagir vocalement avec les utilisateurs. Mais ces agents ne sont que le fer de lance d’un marché plus vaste, qui comprend également les robots conversationnels textuels (chatbots) prenant en charge différentes interactions de service et les robots humanoïdes. Utilisés massivement dans l’assistance technique et commerciale, les chatbots peuvent par exemple accuser réception d’une requête d’un client, repérer le problème posé et rechercher la solution dans des bases de données. Si les services rendus par ces robots conversationnels les rapprochent d’autres applications web, ils s’en distinguent néanmoins par l’utilisation du langage naturel. Enfin, venant s'incarner dans des organismes artificiels matérialisés – les robots humanoïdes – les agents conversationnels se sont enrichis de modalités diverses, par exemple les pointeurs ou les possibilités de mouvement permettant de désigner un objet dans l'environnement ou encore la capacité à détecter la présence de personnes, de reconnaître des émotions et d’exprimer des simulacres émotionnels. Aujourd’hui, les premiers robots d'accueil ou d'assistance fabriqués par cette nouvelle informatique « affective » commencent à passer les limites des laboratoires pour entrer dans les musées ou les situations commerciales. Comment penser les conséquences sociales d’une telle diversité à la fois de formes technologiques et des situations sociales dans lesquelles l’IA conversationnelle vient s’inscrire ? C’est ce défi que le présent dossier de Réseaux se propose de commencer à relever en rassemblant un premier ensemble en français de travaux empiriques sur les interactions avec les agents intelligents. Comment interagit-on avec des agents artificiels ? Quelles relations les personnes développent-elles avec ces machines parlantes ? Quel sens et quelle place ces machines prennent-elles dans notre vie quotidienne ? Comment reconfigurent-elles nos activités à la maison, au travail, dans l’espace public ? Comment nous affectent-elles et quelles formes d’attachement peuvent-elles susciter ?

Les enquêtes réunies dans ce dossier de Réseaux montrent que la recherche en sciences sociales gagne à se saisir empiriquement – avec le regard ajusté aux pratiques propre aux démarches ethnographiques – de la diversité des contextes, des interactions, et des projets auxquels les trois principaux types d’agents conversationnels sont aujourd’hui associés. Pour penser la complexité des infrastructures technologiques associées à ces applications de l’IA et leurs conséquences sur notre vie en société ce numéro propose de s’appuyer sur les résultats d’enquêtes portant à la fois sur la conception, l’appropriation ou les interactions avec ces différents agents. Résolument empirique et descriptif, le parti pris de ce dossier est également pluraliste en accueillant une diversité de manières de faire des ethnographies de l’IA. Réunissant des travaux ancrés dans l’ethnométhodologie, l’analyse conversationnelle, la vidéo-ethnographie, la linguistique interactionnelle, la sociologie économique ou l’anthropologie sociale il témoigne de la fécondité des approches observationnelles pour prendre la mesure des transformations technologiques et sociales contemporaines à l’échelle des pratiques.

Les contributions :

« Pourquoi ethnographier les agents conversationnels ? »
– Par Marc Relieu et Julia Velkovska

« Tisser des liens : l’interaction sociale chez les agents conversationnels »
– Par Justine Cassell

« Les relations aux machines ‘conversationnelles’ : Vivre avec les assistants vocaux à la maison »
– Par Julia Velkovska et Moustafa Zouinar

« Une approche configurationnelle des leurres conversationnels »
– Par Marc Relieu, Merve Sahin et Aurélien Francillon

« Répondre aux questions d’un robot : dynamique de participation des groupes adultes-enfants dans les rencontres avec un robot-guide du musée »
– Par Karola Pitsch

« ‘Je dois y aller’. Analyses de séquences de clôtures entre humains et robots »
– Par Christian Licoppe et Nicolas Rollet 

« Construire la ‘compréhension’ d’une machine : une ethnographie de conception de deux chatbots commerciaux »
– Par Charlotte Esteban

« Concevoir des machines anthropomorphes. Ethnographie des pratiques de conception »
– Par Joffrey Becker

lundi 5 novembre 2018

Biosphere 2 - Feb 2018


Dr. Katerina Dontsova, Aaron Bugaj, Dr. Gene Giacomelli and Katie Morgan kindly accepted to tell us about the state of the art science done at UA Biosphere 2. 

Short-film made by Joffrey Becker, in collaboration with Perig Pitrou & Istvan Praet thanks to the support of PSL Research University program IRIS-OCAV/Bioarti and CNRS-UA UMI IGlobes.

dimanche 27 novembre 2016

Étude sur les usages de YouTube

En 2016, la moitié des Français, entre 16 et 44 ans, va sur YouTube chaque jour. Plus qu’une habitude, YouTube devient un réflexe pour se divertir, s’informer et apprendre. Pour la première fois en France, deux ethnologues, Céline Morin, docteure en sciences de l’information et de la communication au Laboratoire Communication, Information, Médias - Sorbonne Nouvelle - Paris 3, et Joffrey Becker, docteur en anthropologie sociale et ethnologie et chercheur affilié au Laboratoire d'Anthropologie Sociale, sont allés sur le terrain en août dernier pour observer et interpréter la réalité des usages de YouTube en France. Décryptage en 9 points de cette étude ethnographique inédite !