Social Anthropology - Robots, AI & Society
Affichage des articles dont le libellé est Design. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Design. Afficher tous les articles

mardi 9 juillet 2024

[AAC] Drôles d'Objets 2025


Drôles d'Objets
Un nouvel art de faire
Lannion

2-4 juin 2025


Robots, artefacts autonomes, objets connectés : comment concevoir et appréhender ces drôles d’objets qui renouvellent nos interactions avec les autres comme avec le monde ?

Nous sommes de plus en plus souvent invités à entrer en relation avec des robots ou des machines, que ce soit à des fins pratiques (thérapeutiques, professionnelles, scientifiques) ou ludiques. 

Ce type de relation semble dépasser rapidement le simple usage fonctionnel, la réaction automatique et l’action mécanique, pour s’ouvrir à quelques interactions lors desquelles nous tentons d’interpréter le comportement de ces objets.  Pourquoi et comment sommes-nous tentés d’interagir avec ces objets insolites qui s'animent, bougent et évoluent ? L'étude de ces objets intéresse des champs très divers des sciences, des arts et du design. Quelles méthodes adopter toutefois pour expérimenter, observer et analyser ces interactions ?

Robotique, IA, art et design, anthropologie, psychologie, philosophie, sciences du langage… chaque domaine développe ses propres notions, outils, souvent dans des contextes pluridisciplinaires. Quelles réponses la philosophe peut-elle apporter au roboticien ? En quoi la psychologie peut se nourrir du travail de l'anthropologue ? Les artistes peuvent-ils contribuer à la sociolinguistique des interactions ?

L’objectif de cette conférence est de croiser les regards des disciplines et pratiques scientifiques sur ces nouveaux objets et les interactions qu’ils suscitent. 

L'interdisciplinarité sera dans ce contexte pratiquée, expérimentée et discutée à partir de formes concrètes qu'elle prend et des tentatives (fructueuses ou non) qu'elle déploie. Ainsi, les discussions seront organisées sous forme de tables-rondes autour de trois grandes questions sur la thématique de l'interaction avec des objets animés :

Conception de l'objet : à quoi doit ressembler un objet animé ?
Comment conçoit-on un objet animé interactif ? Quels sont les paramètres, les caractéristiques et les propriétés de ces objets (forme, design, fonctionnalité) sur lesquels on peut jouer pour qu'un  objet animé devienne un "partenaire" à nos yeux ? Quels sont les outils, les savoirs, les technologies que l'on peut mobiliser ? Dans quelle mesure le protocole expérimental influence-t-il et contraint-il la conception ? Peut-on et doit-on envisager une conception frugale ? Quelle place pour l'utilisateur dans la conception ?

Expérimentation et observation : comment concevoir une expérience ?
Comment bien comprendre ce qui se joue lors d’une interaction avec un objet animé ? Que peut-on mesurer, que peut-on évaluer, que peut-on observer ? Les approches qualitatives et quantitatives peuvent-elles se répondre, se nourrir, s'opposer ? Dans quelle mesure la temporalité de la confrontation influence-t-elle le résultat de l'expérimentation ? Dans quelle mesure l'observation en milieu naturel permet-elle de dépasser les limitations des expérimentations en laboratoire ? Quels sont les lieux de l'interdisciplinarité ?

Analyse : que retirons-nous de ces expériences ?
Comment interpréter les données issues d'expérimentations avec des objets animés? Quelle confiance accorder au témoignage des sujets? L'interprétation est-elle indépendante de toute évaluation éthique de l'interaction? Quels sont les modèles et les théories mobilisables ? Comment intégrer des méthodes d'analyses multiples ?  Ces travaux peuvent-ils éclairer les usages croissants du numérique ? Quels problèmes éthiques et politiques soulèvent ces drôles d'objets ?

En outre, nous disposerons d'espaces de conception et d'expérimentation pour présenter les ateliers, démonstrations et installations sélectionnés, qui offriront des occasions de confronter les approches, d'affiner les questions et de prolonger les discussions.

Mots-clefs : arts/sciences, création, émotion, empathie, expérimentation, expression, intentionnalité, interaction, interdisciplinarité, interprétation, modèles, observation, perception, projection, robots

Soumissions & formats
Les soumissions, 5000 signes, espaces et bibliographies compris, devront être envoyées avant fin octobre 2024. Elles devront préciser :
  • La thématique de la soumission (Conception de l'objet, Expérimentation et observation, Analyse)
  • La discipline de l'auteur
  • Le type de soumission (Présentation & table ronde, Atelier, Démonstration,  Installation, Poster)

Dates importantes
31 octobre 2024 : Date limite de soumission
Février 2025 : Notification aux auteurs

Comité Scientifique
Frédéric Alexandre, Virginie André, Salvatore Anzalone, Heike Baldauf-Quilliatre, Joffrey Becker, Arnaud Blanchard, Samuel Bianchini, Yann Boniface, Amine Boumaza, Dominique Deuff, Olivier Duris, Alain Dutech, Carole Etienne, Valeria Giardino, Jean-François Grassin, Laetitia Gros, Xavier Hinaut, Justine Lascar, Caroline Moricot, Ghiles Mostafaoui, Guillaume Nassau, Filipe Pais, Catherine Pelachaud, Alexandre Pitti, Manuel Rebuschi, Céline Rosselin-Bareille, Nicolas Rougier, Serge Tisseron, Frédéric Verhaegen, Elisabetta Zibetti.



vendredi 15 mars 2024

[École thématique] Expérimenter l'interaction humain-objet : théories, méthodologies, analyses

Expérimenter l'interaction humain-objet : théories, méthodologies, analyses 

École thématique [XIHO24]

28-31 oct. 2024 Bordeaux (France)

https://xiho24.sciencesconf.org

XIHO24 est une école thématique sur la robotique sociale organisée par le groupe pluridisciplinaire de recherche Psyphine. Pendant quatre jours, l’école combinera des cours avancés et des ateliers pratiques destinés à former des chercheurs·euses de toutes disciplines au domaine de l’interaction humain-robot. Le principal objectif de cet événement est d'élaborer un protocole expérimental, permettant une analyse approfondie des interactions entre individus et objets robotisés, qu'ils soient anthropomorphes ou non. En s’appuyant sur différentes plateformes robotiques, les participants pourront explorer les dynamiques de la robotique sociale, tout en étendant leurs compétences en matière de conception d’expérimentation et de recherche interdisciplinaire. 

Cette école est ouverte aux étudiants de masters 2, aux doctorant·e·s comme aux enseignant·e·s-chercheur·se·s.

Modalités de candidature

L'école XIHO24 se déroulera à Bordeaux du 28 au 31 octobre inclus, la présence est impérative pendant les 4 jours.

Pour vérifier que cette école est en adéquation avec vos besoins, nous vous demandons de nous adresser dans un seul fichier pdf votre CV (de 1 à 3 pages) et une lettre de motivation que vous pouvez déposer sur le site https://xiho24.sciencesconf.org, en cliquant sur le bouton "Déposer votre dossier". Il faut créer un compte sur SciencesConf si vous n'en avez pas déjà un.

Tarifs

Étudiant·es en Master : 20 €

Doctorant·es et post-doctorant·es : 50 €

Enseignant·es/chercheur·ses : 100 €

L'inscription comprend les déjeuners, les pauses café et un diner.

Nous délivrerons des attestations de participation à l'école thématique.

lundi 11 décembre 2023

Soft control: behavioral matter & the art of replicability / .able


Soft control: behavioral matter & the art of replicability

Ana Piñeyro & Joffrey Becker - November 09, 2023

Intertwining the work of designer Ana Piñeyro and anthropologist Joffrey Becker, this video essay presents an archeology of the processes involved in the transformation of matter and the manifestation of its behavior. It addresses the epistemological question of the reproducibility of results.

.able is an image-based multi-platform journal at the intersection of art, design, and sciences, responding to the complexities of contemporary society and environmental concerns.

Find the article on .able: https://able-journal.org/en/soft-control/


Credits

Authors: Ana Piñeyro and Joffrey Becker

Visual designer: Ana Piñeyro

Sound designer: Joffrey Becker

Editorial mediation: Joffrey Becker

Dialogue recording: Christian Phaure, École des Arts Décoratifs

Financial support: La Chaire Beauté·s PSL – L’Oréal

Acknowledgments: Gwenaëlle Lallemand; Samuel Bianchini; La Chaire arts et sciences, of the École polytechnique de l’École des Arts Décoratifs – Université PSL and the Fondation Daniel et Nina Carasso.

lundi 18 juillet 2022

[AAC] Droles d'objets 2023

 


Drôles d'objets 
Un nouvel art de faire
Nancy
15 - 17 mai 2023

En association avec le festival Musique Action 
du CCAM / Scène nationale de Vandœuvre

Robots, artefacts autonomes, objets connectés : comment concevoir et appréhender ces drôles d’objets qui renouvellent nos interactions avec les autres comme avec le monde ?

Nous sommes de plus en plus souvent invités à entrer en relation avec des robots ou des machines, que ce soit à des fins pratiques (thérapeutiques, professionnelles, scientifiques) ou ludiques. Ce type de relation semble dépasser rapidement le simple usage fonctionnel, la réaction automatique et l’action mécanique, pour s’ouvrir à quelques interactions lors desquelles nous tentons d’interpréter le comportement de ces objets.  Pourquoi et comment sommes-nous tentés d’interagir avec ces objets insolites qui s'animent, bougent et évoluent ? L'étude de ces objets intéresse des champs très divers des sciences, des arts et du design. Quelles méthodes adopter toutefois pour expérimenter, observer et analyser ces interactions ?

Robotique, IA, art et design, anthropologie, psychologie, philosophie, sciences du langage… chaque domaine développe ses propres notions, outils, souvent dans des contextes pluridisciplinaires. Quelles réponses la philosophe peut-elle apporter au roboticien ? En quoi la psychologie peut se nourrir du travail de l'anthropologue ? Les artistes peuvent-ils contribuer à la sociolinguistique des interactions ?

L’objectif de cette conférence est de croiser les regards des disciplines et pratiques scientifiques sur ces nouveaux objets et les interactions qu’ils suscitent. 

L'interdisciplinarité sera dans ce contexte pratiquée, expérimentée et discutée à partir de formes concrètes qu'elle prend et des tentatives (fructueuses ou non) qu'elle déploie. Ainsi, les discussions seront organisées sous forme de tables-rondes autour de trois grandes questions sur la thématique de l'interaction avec des objets animés:

Conception de l'objet : à quoi doit ressembler un objet animé ?
Comment conçoit-on un objet animé interactif ? Quels sont les paramètres, les caractéristiques et les propriétés de ces objets (forme, design, fonctionnalité) sur lesquels on peut jouer pour qu'un objet animé devienne un "partenaire" à nos yeux ? Quels sont les outils, les savoirs, les technologies que l'on peut mobiliser ? Dans quelle mesure le protocole expérimental influence-t-il et contraint-il la conception ? Peut-on et doit-on envisager une conception frugale ? Quelle place pour l'utilisateur dans la conception ?

Expérimentation et observation : comment concevoir une expérience ?
Comment bien comprendre ce qui se joue lors d’une interaction avec un objet animé ? Que peut-on mesurer, que peut-on évaluer, que peut-on observer ? Les approches qualitatives et quantitatives peuvent-elles se répondre, se nourrir, s'opposer ? Dans quelle mesure la temporalité de la confrontation influence-t-elle le résultat de l'expérimentation ? Dans quelle mesure l'observation en milieu naturel permet-elle de dépasser les limitations des expérimentations en laboratoire ? Quels sont les lieux de l'interdisciplinarité ?

Analyse : que retirons-nous de ces expériences ?
Comment interpréter les données issues d'expérimentations avec des objets animés ? Quelle confiance accorder au témoignage des sujets ? L'interprétation est-elle indépendante de toute évaluation éthique de l'interaction ? Quels sont les modèles et les théories mobilisables ? Comment intégrer des méthodes d'analyses multiples ? Ces travaux peuvent-ils éclairer les usages croissants du numérique ? Quels problèmes éthiques et politiques soulèvent ces drôles d'objets ? 

En outre, nous disposerons d'espaces de conception et d'expérimentation pour présenter les ateliers, démonstrations et installations sélectionnés, qui offriront des occasions de confronter les approches, d'affiner les questions et de prolonger les discussions.

Mots-clefs : arts/sciences, création, émotion, empathie, expérimentation, expression, intentionnalité, interaction, interdisciplinarité, interprétation, modèles, observation, perception, projection, robots.


Soumissions & formats
Les soumissions, 5000 signes, notes, espaces et bibliographies comprises, devront être envoyées pour le 31 octobre 2022.
Elles devront préciser :
  • La thématique de la soumission (Conception de l'objet, Expérimentation et observation, Analyse)
  • La discipline de l'auteur
  • Le type de soumission (Présentation & table ronde, Atelier, Démonstration,  Installation, Poster)


Dates importantes
  • 31 octobre 2022 : Date limite de soumission
  • Février 2023 : Notification aux auteurs


Comité Scientifique
Frédéric Alexandre, Virginie André, Salvatore Anzalone, Valérie Aucouturier, Heike Baldauf-Quilliatre, Joffrey Becker, Samuel Bianchini, Arnaud Blanchard, Yann Boniface, Amine Boumaza, Dominique Deuff, Olivier Duris, Alain Dutech, Carole Etienne, Valeria Giardino, Emmanuelle Grangier, Jean-François Grassin, Xavier Hinaut, Diego Jarak, Justine Lascar, Florent Levillain, Ghiles Mostafaoui, Guillaume Nassau, Magalie Ochs, Filipe Pais, Catherine Pelachaud, Alexandre Pitti, Christian Plantin, Manuel Rebuschi, Arnaud Revel, Nicolas Rougier, Lucile Sassatelli, Lucien Tisserand, Serge Tisseron, Julien Toulze, Natacha Vas-Deyres, Frédéric Verhaegen, Denis Vidal, Marion Voillot, Elisabetta Zibetti.


La précédente, et première édition, a fini par pouvoir se tenir en 2021 à La Rochelle. 
Les soumissions, articles longs et la conférence publique finale peuvent être consultés sur la page : 


mardi 12 avril 2022

c:o/re Workshop: Interdisciplinary Research in Robotics and AI

Disabled Chair, 2014 - 2019, prototype #3, Samuel Bianchini with the collaboration of Didier Bouchon
"Invisible Man" Exhibition, curating by Murray Horne, Wood Street Galleries, Pittsburgh, April 2019. Photo: © Samuel Bianchini - ADAGP
An artwork developed and prototyped as part of the research project “Behavioral Objects” of the Reflective Interaction Group of EnsadLab 
(laboratory of The École nationale supérieure des Arts Décoratifs - PSL University).


 Joffrey Becker and Käte Hamburger Kolleg Aachen: Cultures of Research (c:o/re) 
RWTH Aachen University

c:o/re Workshop: Interdisciplinary Research in Robotics and AI
One-day workshop April 20 2022

To take part online, please register with
events[at]khk.rwth-aachen.de

This workshop addresses interaction design by focusing on the notion of Behavioral Objects. Based on robotics and artificial intelligence, these non-anthropomorphic, non-zoomorphic objects are endowed with capacities for expressive movement, action and reactions and are also able to elicit observers’ behavioral interpretations (intentional and emotional attributions). They are therefore of interest to many fields of research like social sciences, humanities, robotics, computer sciences, art and design. The workshop will address the interdisciplinary framework opened by Behavioral Objects and the experimental perspective that brings together and combines these disciplines.

Program:

12:00-02:00pm 
The Apprentices: Objects with Interacting Behaviours

Samuel Bianchini 
(Reflective Interaction Research Group/EndsadLab, 
École nationale supérieure des Arts Décoratifs, PSL University), 

Elena Tosi Brandi 
(Xdlab/Art Directions Nods, Orange)
 
Hugo Scurto 
(Inserm-Sorbonne Université and ISIR, CNRS Sorbonne-Université 
and Reflective Interaction Research Group)

The Appprentices is a design research project led by multidisciplinary teams from Orange Innovation and EnsadLab (the laboratory of the École des Arts Décoratifs, Paris). Following an experimental approach that combines human sciences (notably anthropology and cognitive sciences), robotics and computer sciences (machine learning) with digital creation and innovation, this project explores new relational modalities between humans and our robotic environments enhanced by artificial intelligence techniques. If our everyday objects might be empowered with abilities of movement and learning, action and reaction, and a behavioral dimension, how can we design new relationships with these robotic artefacts but also between them? 

This lunch talk will describe The Appprentices, an instrumental “dispositif” to experiment with such “behavioral objects”, focusing on an original dimension that allows movement and sound to be strongly paired: vibration, vibratory space as a system of communication and interaction. Specifically, the talk will detail the participatory design process that enabled practitioners and researchers from diverse disciplines to collaborate in the prototyping of the dispositif, in an attempt to entangle technical components of these robotic objects with concepts of agency, animacy, learning, and vibration.

05:00 – 07:00pm
Behavioral Objects, Agonistic Objects 
How and why to design art robotic objects fighting against and for their being conditions?

Samuel Bianchini 
(Reflective Interaction Research Group/EndsadLab, 
École nationale supérieure des Arts décoratifs, PSL University)

Created in an artistic context that also belongs to the wider field of robotics, “behavioral objects” are defined by their capacity to express a “personality” thanks to the quality of their movements and their actions and reactions, which are, in this case, regarded as “behaviors.” Non-figurative, these art objects have no need of being useful - their activity does not have a specific function or usage - and they have built-in energy sources that are, generally, not visible, making it impossible to attribute to a third party the energy directly required to make them move, the physical cause of their activity. 

If their expressive capacities can be provided through the ability to move and interact dynamically with the environment, what kind of interaction could we design to stimulate the attribution of behaviors and even personality? How to build an emotional and reflective relation with this robotics object through an aesthetic dimension in operation? 

Based on the presentation of several art projects developed in the framework of our Behavioral Objects research and creation project, we propose to consider the design of this objects through an agonistic approach. Even in operation, these objects are still in construction: in a kind of new homeostatic perspective, they are always seeking for their balance. They need to fight for that, against and for their being conditions. Exhibited such objects it is to exhibit this fight. It requires now to configure relations of forces, internal as with the environment. This new kind of settings as to consider aesthetic, symbolic and technical dimensions gathered in real-time operation. It raises the possibility of an agonistic design, a way to set conditions for a sensitive and reflective experience for objects and humans.

lundi 27 septembre 2021

Conférence Drôles d'Objets - Un nouvel art de faire / La Rochelle 27-29 oct. 2021

Après plusieurs reports, nous sommes heureux de vous informer que la conférence "Drôles d'Objets - Un nouvel art de faire" aura lieu à La Rochelle du 27 au 29 octobre. 

Inscriptions en ligne sur le site : https://drolesdobjets20.sciencesconf.org


mardi 25 mai 2021

ICRA 2021 - Sentimental Machines


Our paper "Picking Up Good Vibrations: Designing an Experimental Setup to Assess the Role of Vibrations in Human-Robot Interaction" will be presented at the IEEE International Conference on Robotics and Automation on June 4, 2021 – 10:00AM CET.

*

Joffrey Becker, Samuel Bianchini, Hugo Scurto, Elena Tosi Brandi, "Picking Up Good Vibrations: Designing an Experimental Setup to Assess the Role of Vibrations in Human-Robot Interaction", IEEE Int. Conf. on Robotics and Automation, ICRA’21, Sentimental Machines, Xi’an, 2021

Abstract: Focusing on behavioral objects (considered as art and design objects which are not figurative nor utilitarian), this article describes a first step in the design of a research and creation project called The Appprentices. Conceived as an environment containing three behavioral objects which movements are amplified, The Appprentices constitutes an experimental platform which aims to contribute to a better understanding of the modalities by which humans and objects are in a situation of nonverbal communication. The project aims to contribute to the study of animism in human-robot interaction (HRI) but also to the study of analogical forms of communication generally prevailing in multi-species interaction. It therefore implies to pay a particular attention to the design of a shared space. Reviewing several works in the field of art and design where vibration plays a central role, we address a dimension of animism that is still poorly studied in HRI anthropology, based not on the idea that objects are considered as persons but rather that their collective activities can be considered by analogy with social life. We then identify vibration as a relevant modality for relating human and nonhuman collectives, which allows a frame for interaction within which vibratory signals can be exchanged and embodied. The article concludes with a description of the architecture of the shared vibratory space designed for the project.

Conference website: https://roboticart.org/icra2021

Registration (free): https://www.eventbrite.co.uk/e/sentimental-machines-workshp-during-icra21-conference-tickets-155505116991

jeudi 4 juin 2020

Concevoir des machines anthropomorphes



*

Becker Joffrey, « Concevoir des machines anthropomorphes. Ethnographie des pratiques de conception en robotique sociale », Réseaux, 2020/2 (N° 220-221), p. 223-251

Résumé : À partir de deux cas extraits de l’ethnographie, cet article propose d’étudier comment s’articulent les approches théoriques et les techniques mobilisées en robotique pour concevoir des interfaces relationnelles. En revenant sur l’intérêt des roboticiens pour la biologie et le théâtre, l’article questionne la façon dont ces derniers s’y prennent pour tenter de faciliter les relations que nous pouvons avoir avec leurs objets. Il porte plus particulièrement l’attention sur les opérations de transfert par lesquelles les chercheurs en robotique intègrent des comportements à leurs robots afin d’apporter un point de vue complémentaire au champ de l’anthropologie des interactions humain-machine, qui prenne en compte les pratiques de conception. 

*

Becker Joffrey, « Designing anthropomorphic machines : An ethnography of design practices », Réseaux, 2020/2 (N° 220-221), p. 223-251

Abstract : Drawing on two case studies, this article examines the interrelations between the theoretical and technical approaches used in robotics to design relational interfaces. Investigating robotics engineers’ interest in biology and theatre, it examines the ways in which they attempt to facilitate humans’ relationships with robots. In particular, it focuses on a process of transference whereby robotics researchers integrate behaviours into their robots. It thus provides a complementary perspective to the anthropology of human-machine interactions that takes design practices into account.

URL : https://www.cairn.info/revue-reseaux-2020-2-page-223.htm

lundi 27 avril 2020

Ethnographies des Agents Conversationnels , Réseaux n° 220, mai-juin (à paraître)



ETHNOGRAPHIES DES AGENTS CONVERSATIONNELS
Coordonné par Marc Relieu & Julia Velkovska

Assistants vocaux, chatbots textuels, robots humanoïdes : la diffusion croissante d’agents conversationnels dans la société fascine, effraye, soulève des questionnements d’ordre philosophique, éthique, juridique, technique, politique et moral. Présents à travers une diversité d’artefacts, ces agencements technologiques sont capables de produire des paroles ou bien des écrits pendant des interactions avec des humains et de simuler des compétences humaines, des rôles sociaux ou encore des formes de relations sociales. Depuis le milieu des années 2000, nous assistons ainsi pour la première fois à des rencontres inédites « grandeur nature » entre des formes de l’intelligence artificielle conversationnelle et des utilisateurs ordinaires dans leur vie quotidienne, en dehors des murs des laboratoires. Les agents conversationnels ont d’abord rejoint les rangs des produits offerts par les plus importants acteurs du numérique : Google, Microsoft, Apple ou Amazon proposent des enceintes connectées pour l’environnement domestique capables d’interagir vocalement avec les utilisateurs. Mais ces agents ne sont que le fer de lance d’un marché plus vaste, qui comprend également les robots conversationnels textuels (chatbots) prenant en charge différentes interactions de service et les robots humanoïdes. Utilisés massivement dans l’assistance technique et commerciale, les chatbots peuvent par exemple accuser réception d’une requête d’un client, repérer le problème posé et rechercher la solution dans des bases de données. Si les services rendus par ces robots conversationnels les rapprochent d’autres applications web, ils s’en distinguent néanmoins par l’utilisation du langage naturel. Enfin, venant s'incarner dans des organismes artificiels matérialisés – les robots humanoïdes – les agents conversationnels se sont enrichis de modalités diverses, par exemple les pointeurs ou les possibilités de mouvement permettant de désigner un objet dans l'environnement ou encore la capacité à détecter la présence de personnes, de reconnaître des émotions et d’exprimer des simulacres émotionnels. Aujourd’hui, les premiers robots d'accueil ou d'assistance fabriqués par cette nouvelle informatique « affective » commencent à passer les limites des laboratoires pour entrer dans les musées ou les situations commerciales. Comment penser les conséquences sociales d’une telle diversité à la fois de formes technologiques et des situations sociales dans lesquelles l’IA conversationnelle vient s’inscrire ? C’est ce défi que le présent dossier de Réseaux se propose de commencer à relever en rassemblant un premier ensemble en français de travaux empiriques sur les interactions avec les agents intelligents. Comment interagit-on avec des agents artificiels ? Quelles relations les personnes développent-elles avec ces machines parlantes ? Quel sens et quelle place ces machines prennent-elles dans notre vie quotidienne ? Comment reconfigurent-elles nos activités à la maison, au travail, dans l’espace public ? Comment nous affectent-elles et quelles formes d’attachement peuvent-elles susciter ?

Les enquêtes réunies dans ce dossier de Réseaux montrent que la recherche en sciences sociales gagne à se saisir empiriquement – avec le regard ajusté aux pratiques propre aux démarches ethnographiques – de la diversité des contextes, des interactions, et des projets auxquels les trois principaux types d’agents conversationnels sont aujourd’hui associés. Pour penser la complexité des infrastructures technologiques associées à ces applications de l’IA et leurs conséquences sur notre vie en société ce numéro propose de s’appuyer sur les résultats d’enquêtes portant à la fois sur la conception, l’appropriation ou les interactions avec ces différents agents. Résolument empirique et descriptif, le parti pris de ce dossier est également pluraliste en accueillant une diversité de manières de faire des ethnographies de l’IA. Réunissant des travaux ancrés dans l’ethnométhodologie, l’analyse conversationnelle, la vidéo-ethnographie, la linguistique interactionnelle, la sociologie économique ou l’anthropologie sociale il témoigne de la fécondité des approches observationnelles pour prendre la mesure des transformations technologiques et sociales contemporaines à l’échelle des pratiques.

Les contributions :

« Pourquoi ethnographier les agents conversationnels ? »
– Par Marc Relieu et Julia Velkovska

« Tisser des liens : l’interaction sociale chez les agents conversationnels »
– Par Justine Cassell

« Les relations aux machines ‘conversationnelles’ : Vivre avec les assistants vocaux à la maison »
– Par Julia Velkovska et Moustafa Zouinar

« Une approche configurationnelle des leurres conversationnels »
– Par Marc Relieu, Merve Sahin et Aurélien Francillon

« Répondre aux questions d’un robot : dynamique de participation des groupes adultes-enfants dans les rencontres avec un robot-guide du musée »
– Par Karola Pitsch

« ‘Je dois y aller’. Analyses de séquences de clôtures entre humains et robots »
– Par Christian Licoppe et Nicolas Rollet 

« Construire la ‘compréhension’ d’une machine : une ethnographie de conception de deux chatbots commerciaux »
– Par Charlotte Esteban

« Concevoir des machines anthropomorphes. Ethnographie des pratiques de conception »
– Par Joffrey Becker

dimanche 31 janvier 2016

Predictive Studio 24H


PREDICTIVE STUDIO 24H  
Atelier  
du lundi 1er février au vendredi 5 février 2015 
ENSCI-les ateliers
Paris

Le thème de cette expérimentation de projet prospectif porte sur les pratiques des designers et des architectes dans un futur proche. En imaginant la multiplication et prolifération – par ailleurs déjà en cours de capteurs, objets intelligents etc.  à toutes les échelles (des informations satellitaires à celles qui portent sur notre organisme), dans le PREDICTIVE STUDIO 24H on imaginera les 24h d’un professionnel de l’architecture et du design dans un futur proche (2050).

Et les retombées portent d’une part sur la relation à ces objets technologiques, mais aussi la significations de ces objets lorsqu’ils rentrent dans notre quotidien et les modification anthropo-philoso-sémio-sociologiques que cela pourrait comporter. En effet, les transformations en cours dans notre quotidien est un indice de la mutation de la société vers une forme d’anticipation permanente des besoins. Ainsi, les scénarios du futur, permettront de développer une réflexion sur les limites que nous franchissons avec ces objets/projets-inconnus : Les limites entre public-privé ; intime-public-personnel professionnel ;corporéité-dématérialisation.

Les limites sur la manière de communiquer et partager des connaissances ; les effets sur le statut de ces projets à venir (utopie ? projet d’un futur programmé ?) Les limites et les porosités entre disciplines qui alimentent les nouveaux projets de design (pratiques participatives ; impacts sur les politiques publiques, nouvelles économies…)

Les architectes, les designers, les créateurs sont les acteurs et les makers d’un monde à venir, ainsi, ces projets pourraient devenir des « actes spéculatifs », au sens des philosophes D. Debaise et I. Stengers : «  parler de « gestes spéculatifs », c'est, pour nous, mettre la pensée sous le signe d'un engagement par et pour un possible qu'il s'agit d'activer, de rendre perceptible dans le présent. (…). En effet, le sens de l'activation d'un possible tient à ses conséquences, à la vérification que constitue la modification du présent qu'elle peut entraîner. Ce qui implique, en retour, l'engagement spéculatif comme pensée des conséquences, et non utopie ou imaginaire projetés sur le présent. »

Séminaire d'ouverture
Lundi 1er février, 
9h30 Antonella Tufano, Présentation
9h40 Anolga Rodionoff, Les territoires saisis par le virtuel
10h20 Etienne Armand Amato, L'immersion dans l'image interactive : un art de vivre
11H00 Joffrey Becker, La société-machine à l'heure de la robotique avancée
11h40 Yann Minh, Le Nøømuseum
14h00 Lancement du workshop par Armand Behar et Anne Dubos

Présentation publique des travaux (sur inscription)
Vendredi 5 février 16h00 à l'ENSCI