Social Anthropology - Robots, AI & Society
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lundi 23 septembre 2024

Journée d'étude RE:24

 


RE:24

Journée d'étude organisée par

Joffrey Becker, Lilyana Petrova & Syd Reynal

Dans le cadre de la chaire Artss

Jeudi 17 oct. 2024

ENSEA- CURIUM

6 avenue du Ponceau

95000 Cergy

Inscription obligatoire sur :

https://forms.gle/eg8VQK7gThW3vNqX9

La journée d'étude RE:24 cherche à construire un dialogue interdisciplinaire autour de questions situées à l'interface de l'environnement, des sciences et des techniques, de la société et des représentations. Elle vise à explorer de nouvelles manières de faire et de produire des savoirs, en portant l'intérêt sur les rapports entre arts et science, sur la conception d'objets techniques sobres, soutenables, socialement et culturellement pertinents, mais aussi sur l'expérimentation de nouvelles modalités de l'écriture scientifique. L'ambition est d'engager des échanges autour de questions technologiques et épistémologiques à l’interface de disciplines issues autant des sciences et techniques de l’ingénieur que des sciences humaines et sociales.

Programme

9h-9h30 Accueil

9h30-10h15

Joffrey Becker

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Épistémologies en reconfiguration

10h15-11h

Sophie Sakka

Grhapes EA7287 / INSHEA

Robotique et société

11h-11h45

Alexandre Pitti & Arnaud Blanchard

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Les enjeux de la sobriété en robotique

12h-14h Pause

14h-14h45

Lilyana Petrova & Syd Reynal

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Des performances-pirates en conférence pour reconfigurer la production des savoirs

14h45-15h30

Antoine Henry

Gériico ULR4073 / Université de Lille

Une approche par l’équité pour rééquilibrer les relations entre artistes et plateformes

15h30-16h Pause

16h-16h45

José Halloy

LIED UMR8236 / Université Paris Cité

Quelles places pour les robots dans les écosystèmes ?

16h45-17h Conclusion


dimanche 30 octobre 2022

Dissect - Berlin Science Week

© Dissect event, "Behavioral Matter" symposium, 29/03/2019, Centre Georges Pompidou (Paris)

DISSECT
WED | NOV 02, 2022 | 06.00 PM - 07.30 PM BERLIN TIME
CLUSTER OF EXCELLENCE »MATTERS OF ACTIVITY« | JOFFREY BECKER, MAAIKE BLEEKER, SAMUEL BIANCHINI, HORST BREDEKAMP, JOHANN HABAKUK ISRAEL, THOMAS PICHT, MARGRIT SHILDRICK, PATRICIA RIBAULT

Part round table, part live performance, a multidisciplinary debate with works of contemporary art and design, staged in a public interactive setting.

Critically referencing classic anatomy lessons—like that of Doctor Tulp, portrayed by Rembrandt in 1632—Dissect is an updated theatre for the analysis and discussion of contemporary works of art and design in the presence of the works. We ought to not be talking about things, but rather with them, combining words, gestures, and objects in a public dispositif specifically designed for such an interactive process. Created by Samuel Bianchini and Emanuele Quinz at the École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD), Dissect aims to restore more lively forms of exchange than the so-called »roundtable«, to spark radically multidisciplinary debates, and to grapple with the very objects of the discussion.

On November 2nd and 4th 2022, two Dissect events will take place at Tieranatomisches Theater (TA T) in Berlin. The first one will feature the work Amygdala of contemporary artist Marco Donnarumma in connection to the research led by the group Cutting of the Cluster of Excellence »Matters of Activity« at Humboldt-Universität zu Berlin (HU).

Guests: anthropologist Joffrey Becker, theatre scholar Maaike Bleeker, art historian Horst Bredekamp, computer scientist Johann Habakuk Israel, neurosurgeon Thomas Picht, and philosopher Margrit Shildrick.

Moderators: Patricia Ribault (weißensee school of art and design berlin) and Samuel Bianchini (EnsAD).

Organized by the Cluster of Excellence Matters of Activity. Image Space Material at Humboldt-Universität zu Berlin, in partnership with the Chaire Arts & Sciences of the École polytechnique, the École nationale supérieure des Arts Décoratifs (EnsAD)—Université Paris Sciences et Lettres (PSL), and the Fondation Daniel et Nina Carasso; the Kunstgewerbemuseum in Berlin, and the Tieranatomisches Theater.

A project developed by the Reflective Interaction research group at EnsadLab (EnsAD’s laboratory). Scenography designed and directed by Samuel Bianchini, with Adrien Bonnerot and Pernelle Poyet (object design), Annie Leuridan (light design), Sylvie Tissot (software engineering), and Brice Ammar-Khodja (video).

jeudi 20 décembre 2018

Trisha Brown et les cyborgs

Le texte dont est issu cet article est consultable à l'adresse suivante :
http://www.joffreybecker.fr/pdf/JBecker_LesForcesDeLAttraction.pdf

Lorsqu'on songe aux représentations artistiques de la présence humaine dans l'espace les « vues d'artistes » viennent immédiatement à l'esprit. Les arts de la performance entretiennent eux aussi des liens étroits avec le domaine de l'exploration spatiale, partageant avec ce dernier un souci commun pour la vie humaine dans ce qu'elle a de plus banal et cherchant, par le biais de techniques spécifiques, à déplacer les conditions caractérisant l'existence terrestre dans un environnement étranger. 

Émergeant progressivement au milieu des année 1960, l’intérêt de Trisha Brown pour la gravité nait avec Planes, en 1968, et il est intimement lié au contexte de conquête de l’espace. Avec le voyage spatial, il apparaît désormais que la gravité est un élément conditionnant la vie sur Terre. Cet intérêt va donner naissance à plusieurs travaux chorégraphiques entre 1968 et 1971, les Equipment Dances. Dans ces pièces, un mouvement simple de marche est mis en tension par des structures architecturales spécifiques, comme des murs ou des objets.
« J’ai été associée à la construction d’accessoires gigantesques et à des systèmes techniques permettant à des êtres humains de marcher sur des murs, de descendre la façade d’un immeuble de sept étages, d’apparaitre en chute libre ou suspendus dans un espace neutre – des travaux au centre desquels les préoccupations principales sont l’anti-gravité et le mouvement ordinaire tel qu’il apparaît dans des circonstances extraordinaires. » (Trisha Brown, 1973, « Group Primary Accumulation »)
Avec Walking on the wall, Trisha Brown ne décontextualise pas seulement une action en la verticalisant, brouillant par conséquent les repères spatiaux ordinaires des spectateurs. La performance comporte aussi une dimension phénoménologique qui déplace l’expérience même des danseurs en les obligeant d’une certaine manière à réapprendre à marcher. Marcher sur un mur en étant soutenu par des fils eux-mêmes accrochés à un rail n’est, on peut s’en douter, pas chose banale. Et c’est tout l’enjeu de l’expérimentation que de donner à voir ce déplacement au public.


Steve Paxton, Trisha Brown, Walking on the Wall, Whitney Museum of American Art, NY. Photo - Carol Goodden 1971

Il est difficile de savoir dans quelle mesure Trisha Brown a eu connaissance des travaux menés au Langley Research Center dans les années 1960. Les installations de la base aérienne ont fait l’objet d’un reportage télévisé en 1968, durant lequel le présentateur et journaliste de CBS Walter Cronkite s’est essayé au simulateur de gravité lunaire installé pour entrainer les astronautes. Susan Rosenberg note par ailleurs que le travail de Trisha Brown a suscité l’intérêt du directeur de la revue Astronautics & Aeronautics qui, dans une lettre écrite en 1976, l’enjoint à visiter les installations de la base aérienne. Il est en fait de peu d’importance de chercher à déterminer comment l’artiste américaine a eu l’idée de Walking on the wall

Le contexte des années 1960 est traversé d’un engouement populaire sans précédent pour la représentation du corps humain dans l’espace. Le travail sur le rôle de la gravité dans la danse mené par Trisha Brown s’inscrit dans les questions scientifiques et techniques posées en son temps. Et ces questions traversent bien plus largement le champ des arts, où elles prennent parfois la forme d’étranges machines, mixte de tâches humaines et d’équipement technique.

La simulation de la gravité lunaire menée par la division de mécanique spatiale du centre de recherche de Langley présente des ressemblances évidentes avec le travail de la chorégraphe américaine. Cette recherche ambitionne de comprendre comment des gestes aussi ordinaires que marcher, sauter, courir, monter et descendre une échelle peuvent être accomplis lorsqu’ils sont réalisés dans des conditions de gravité ne représentant qu’un-sixième de la gravité terrestre. Ces expérimentations ressortent d’un même logique de programmation de l’activité corporelle et d’un même souci pour le déplacement des activités ordinaires dans une architecture transformée.


Un astronaute au Langley Research Center (NASA courtesy photo/Released)

Le déplacement de la banalité a ainsi un prix, qui est celui de la technique. Pour que le corps humain agisse au-delà des frontières terrestres, il lui faut être équipé, augmenté, et même « refait pour vivre dans l’espace », ainsi que le suggère un article paru dans Life Magazine le 11 juillet 1960, consacré aux travaux du psychiatre Nathan Kline et de l’informaticien Manfred Clynes, les pères de la notion de cyborg. Ce terme est né de la volonté de libérer l'humain des contraintes d'un environnement spatial bien trop complexe pour lui, sans pour autant remettre en question ses capacité intellectuelles, sa créativité, et son goût de l'exploration.

La notion décrit un corps étendu, s'appuyant sur des dispositifs techniques grâce auxquels il lui est possible d'agir. C'est en somme le corps que nous avons toujours eu. Ce corps qui a toujours été appareillé, toujours équipé de crayons, d'ordinateurs, ou d'institutions, de tous ces « outils » qui nous permettent d’échafauder et de transformer nos idées. Ce corps qui, « partout, sous des formes diverses mais toujours à quelques degrés, […] est l'objet de modifications ou d'adjonctions. » comme l'ont souligné Michel Leiris et Jacqueline Delange.

Or ce corps équipé, qui traverse le travail de Trisha Brown comme celui des ingénieurs du Langley Research Center, va bien au-delà des extensions matérielles décrites par la notion de cyborg. Pour en saisir la profondeur, il faut comprendre ce corps comme la combinaison subtile de l’activité des collectifs humains et des machines. Système socio-technique, plastique, en contradiction parfois avec lui-même, ou résistant à ses propres prérogatives, les agencements humains et matériels caractérisant la performance des danseurs et des astronautes forment la condition par laquelle il est possible de susciter l’imagination en variant les paramètres des conditions ordinaires d’existence.

Pour aller plus loin :
Rosenberg Susan, 2017, Trisha Brown, Choreography as Visual Art, Middletown, Wesleyan University Press
Reduced Gravity Simulator for Study of Man's Self Locomotion, NASA Langley CRGIS (Film)

mardi 22 juillet 2014

Cultures-Kairos n°3

Geminoid F, Tokyo Festival, Owl Spot Theater (© Zaven Paré, 2010)

Cultures-Kairos n°3
Métamorphoses digitales : Expérimentations esthétiques et construction du sensible dans l'interaction humain-machine
Juillet 2014


SOMMAIRE
Présentation 
Thema 
Joffrey BECKER, Esthétique réflexive, Quand les humains se regardent dans les yeux d'une machine
Zaven PARÉ, Effets de présence : relations hommes-androïdes
Rafael MALHÃO, Ritmo, gesto e materialidade : notas etnográficas sobre papel da tecnologia na formação de DJs de MEP
Catarina Carneiro de SOUSA, Meta_Body — um projecto artístico de construção de avatares enquanto partilha criativa
Portfolio
Catarina Carneiro de SOUSA, Meta_Body
Zaven PARÉ, Geminoid 
Varia 
Mônica Medeiros RIBEIRO, Processos de ressonância e imitação verdadeira : operadores da autonomia e identidade na experiência de ensino-aprendizagem de práticas corporais 
Recension 
Romain LOUVEL, T.J. Demos, Return to the Postcolony : Specters of Colonialism in Contemporary Art, Sternberg Press, Berlin, 2013, 176 pages

vendredi 19 avril 2013

Humanoïdes, Enquête sur les transformations du corps et des machines


Soutenance de Thèse de Joffrey Becker

Mercredi 24 avril 2013, 9h30 
Musée du quai Branly 
Salle de cours 2 
37, Quai Branly 
75007 Paris 

Avec le début du XXIe siècle, un discours inquiet des relations que nous entretenons avec nos machines a fait son apparition. En permettant d'augmenter notre capacité à agir, la technologie nous ferait courir le risque d'une déshumanisation progressive, à l'endroit même où elle apparaissait constitutive d'une singularisation de l'humain vis-à-vis des autres existants naturels. Elle pose ainsi les bases d'une ambiguïté envers la représentation moderne du corps et de son autonomie, telle qu'elle s'est lentement constituée par référence à la technique et à l'activité mécanique. 

Les robots humanoïdes fournissent un bon exemple de cette ambiguïté. Ces derniers constitueraient un formidable outil pour comprendre le fonctionnement du corps. Mais ils formeraient également la représentation d'une manière de le penser, redéfinissant le cadre des relations entre les sciences, les techniques et la nature, et déplaçant les frontières séparant les corps vivants de leurs imitations mécaniques. Cette relation paradoxale, entre la recherche d'un savoir permettant d'étendre l'expérience du corps humain et une altérité lui étant trop radicalement opposée, fonde ainsi un jeu avec l'image du corps et ses limites. Quelles sont les conditions de ce jeu ? Comment ces images sont-elles conçue ? Comment retiennent-elles notre attention ? Comment réagissons-nous lorsque nous y sommes confrontés ? Et que leur imputons-nous ?  

La notion de performance, malgré les problèmes que soulève sa définition, peut nous aider à aborder ces questions, à la condition toutefois, d'en limiter la portée à une dimension interactionnelle. En effet, en montrant une transformation particulière, constituant autant de représentations composites du corps humain en acte, la performance offre l'occasion d'une réflexion située, renvoyant bien souvent aux conditions d'existence de notre propre corps : une réflexivité, finalement caractéristique de son esthétique, et dont peuvent également relever les machines anthropomorphes. Cette réflexivité encourage à orienter l'enquête sur le caractère situé de l'expérience de la métamorphose, en insistant sur les assemblages particuliers, à la fois humains et matériels, techniques et esthétiques, caractérisant les situations très diverses où les humanoïdes sont produits. 

Ces derniers relèvent en effet de la sphère de la représentation, d'une anthropologie qui rapproche les sciences et les arts à travers l'imitation de la nature. Machines théâtrales, elles s'inscrivent dans l'espace fictionnel de la scène, en figurant des comportements émotionnels à partir de scripts écrits pour elles, en redoublant le paradoxe énoncé par Diderot, en prolongeant le rêve de l'acteur total des théâtres d'avant garde, ou en suscitant, chez le spectateur lui-même, quelque chose des sentiments qu'elles figurent. Elles constituent en cela des outils pour l'expérimentation. Devenant dès lors machines à jouer, à travers les effets d'intelligence qu'ils produisent ou les décisions qu'ils sont parfois en mesure de prendre, les robots nous engagent à chercher dans leurs comportements, et dans les nôtres, les manifestations d'une ressemblance minimale, nécessaire à l'établissement d'une communication. 

Jury : M. Carlo Severi, Directeur d'études à l'EHESS (directeur), Mme Claude Imbert, Professeur à l'ENS (rapporteur), Mme Anne-Christine Taylor, Directeur de recherche au CNRS (rapporteur), M. Denis Vidal, Directeur de recherche à l'IRD

vendredi 26 octobre 2012

Définir / devenir une image d'archives

Définir / Devenir une image d’archives, Defining / Becoming An Archival Image, colloque International
Université Libre de Bruxelles
Campus du Solbosch, Bibliothèque des Sciences Humaines, Salle NB 2VIS
14-16 novembre 2012

L’objectif de ce colloque est d’interroger la notion d’images d’archives, et plus précisément, d’identifier les processus – stratégies, médiations, enjeux et objectifs – qui concourent à conférer à l’image le statut d’archive. Qu’est-ce qui fait qu’une image devient document d’archives, et son corollaire, qu’est-ce qui fait que certaines images échappent à cette qualification ? Deux axes nous apparaissent prioritaires : d’une part la nécessaire généalogie du savoir sur la notion d’archives, sur les enjeux et débats qui ont traversé cette problématique constitutive de la naissance de la photographie et du cinéma. D’autre part, nous voulons aborder le devenir archivistique de l’image dans une perspective qui questionne et croise les pratiques de la « prise », de l’archivage, et de la « reprise » (réemploi, citation, détournement…) au sein de champs à la fois complémentaires et distincts : cinéma, télévision, arts plastiques, marketing, historiographie, muséographie… 

PROGRAMME

Mercredi 14 novembre 2012
14h30 : Accueil
15h-15h45 – Introduction par Vincent Lowy (UDL), Julie Maeck (FNRS/ULB) et Matthias Steinle (Paris 3)
Section 1. L’image d’archives à la croisée des disciplines
Modérateur : Pierre Sorlin (Paris 3 - Istituto Parri-Emilia Romagna de Bologne)
15h45-16h30 – François Niney (Paris 3) : Que documente une image d’archives ? Valeur documentaire des prises de vues d’hier
16h30-17h15 – Laurent Véray (Paris 3) : Les images d’archives face à l’histoire
17h15-18h – Gil Bartholeyns (Lille 3) : L’ordre des images : de l’Art à l’archive
18h-18h30 – Discussion
19h: Performances proposées par l’Ecole des Arts Politiques de Sciences Po Paris et introduites par Valérie Pihet.
"NORMANDIE" Emilia Chamone, Myriam Lefkowitz, Samuel Garcia
"LE CALCUL" Save as Draft : Sandrine Teixido, Simon Ripoll-Hurier, Axel Meunier, Aurélien Gamboni, Joffrey Becker
20h30 : Cocktail dînatoire à la Maison des Arts de l’ULB

Jeudi 15 novembre 2012
9h : Accueil
Section 2.  La photographie comme archive du monde
Modératrice : Danielle Leenaerts (ULB)
9h30-10h – Eléonore Challine et Laureline Meizel(Paris 1) : Léon Vidal et la pensée de la photographie comme archive (1876-1906)
10h-10h30 – Nathan Réra (Université d’Aix-Marseille) : Rwanda, de la presse au musée : les métamorphoses de la photographie
10h30-11h – Discussion
11h-11h30 – Pause café
Section 3. Fortunes terminologiques
Modératrice : Irene di Jorio (ULB)
11h30-12h – Bénédicte Grailles et Patrice Marcilloux(Université d’Angers) : Images archivées, images d’archives : fortune terminologique et différenciations
12h-12h30 – Christa Blümlinger (Paris 8) : Questions de hors champ. Entre « document » et « monument »
12h30-13h – Discussion
13h-14h30 – Déjeuner (ULB)
Section 4. Cinéma : prises et reprises
Modératrice : Christa Blümlinger (Paris 8)
14h30-15h – Chris Wahl (HFF Potsdam Babelsberg) :  La preuve de mémoire – Images d’archives et ralenti
15h-15h30 – Franziska Heller(Université de Zurich) : L’image d’archives à l’ère du numérique : entre fantasme populaire et fonction commerciale
15h30-16h – Sylvie Rollet et Michèle Lagny (Paris 3) :  Archives et imagerie ou l’invention de la tradition
16h-16h30 – Discussion
16h30-17h – Pause café
17h-18h – Conférence de Sylvie Lindeperg (Paris 1) : La voie des images : entre valeur documentaire et puissance spectrale
20h – Dîner

Vendredi 16 novembre 2012
Groupe de contact FNRS – Images et histoire : production, circulation et communication.
9h - Accueil
Section 5.  25 images d’archives par seconde
Modérateur : Axel Tixhon (FUNDP)
9h30-10h – Jean-Stéphane Carnel (Grenoble 2): Quand les images d’archives sont nombreuses, mais discrètes. L’exemple des images d’archives dans les JT
10h-10h30 – Anne Roekens (FUNDP) : Vers une archéologie des images-archives : l’exemple de la « grande grève » en Belgique (1960-1961)
10h30-11h – Discussion
11h-11h30 – Pause
Section 6. Retour sur l’iconographie coloniale
Modératrice : Florence Gillet (CEGES)
11h30-12h – Maria Fernanda Troya (Université San Francisco de Quito /EHESS) : Pour une deuxième « rencontre ethnographique », autour des images de Paul Rivet sur les Kichwas d’Equateur
12h-12h30 – Teresa Castro (Paris 3) :  Revenances et hantises du passé colonial portugais : une histoire d’archives
12h30-13h – Discussion
13h-14h30 – Déjeuner (ULB)
Section 7. Questionnements contemporains
Modérateur : Vincent Lowy (UDL)
14h30-15h – Estelle Blaschke (Institut Max Planck Berlin) :  Image Recycling :  The economic potential of archiving
15h-15h30 – Nathalie Boulouch (Rennes 2) : L’archive : mise en boîte, mise en œuvre
15h30-16h – Discussion
16h – Conclusions du colloque par Pierre Sorlin (Paris 3 - Istituto Parri-Emilia Romagna de Bologne)

Comité d’organisation
Irene di Jorio (ULB), Vincent Lowy (UDL), Julie Maeck (FNRS/ULB), Valérie Pihet (Sciences Po Paris), Matthias Steinle (Paris 3) et Axel Tixhon (FUNDP).

Comité scientifique
Christian Bonah (UDS), Thomas Elsaesser (Université d’Amsterdam), Danielle Leenaerts (ULB), Sylvie Lindeperg (Paris 1), Pierre Sorlin (Paris 3 / Istituto Parri-Emilia Romagna de Bologne), Jacques Walter (UDL).

lundi 27 septembre 2010

Vers la fin du handicap ?

Vers la fin du handicap ?
Pratiques sportives, nouveaux enjeux, nouveaux territoires
Edité par Joël Gaillard, Bernard Andrieu 

Le club, l'école sont des micro-sociétés, des endroits de socialisation dans lesquels se réalise l'apprentissage de la relation à l'autre. La personne handicapée est un individu qui occupe une position socialement reconnue comme extérieure, différente voire inférieure par rapport à celle des autres membres de la collectivité. En fait, elle subit un phénomène d'exclusion sociale. Considérant l'ambigüité et l'indétermination dans lesquelles se trouve placée la question de l'intégration des personnes handicapées « entre inclusion souhaitée et pratiquée et exclusion (mise à l'écart), constatée, rédhibitoire » et à partir de nos expériences d'accompagnement sportif, l'ambition de cet ouvrage et de penser une meilleure approche de différentes notions telles que l'exclusion, le territoire. Cet ouvrage se propose d'établir des constats sur la réalité de l'intégration par le sport, à travers les politiques et les dispositifs mis en place pour favoriser ce phénomène. Ce sont ces aspects particuliers pris en compte dans la loi du 11 février 2005 que nous abordons dans une première partie.

La virtualisation des corps aujourd'hui est une nouvelle étape dans la fin du concept de handicap. En devenant hybride, le corps du sujet se libère de la contrainte naturelle en intégrant la communauté des corps métissés. Le concept d'hybride ne se réfère plus au monstre, à l handicapé, à l'infirme car il intègre le fauteuil, la greffe ou la technologie dans le fonctionnement même du corps. Le schéma corporel de l'hybride constitue une expérience propre, efficace et fonctionnelle qui doit être décrite en première personne afin de comprendre les modifications de l'image du corps, de l'estime de soi, des performances du corps hybride. De nouveaux enjeux se dessinent alors, c'est tout l'enjeu de la deuxième partie de cet ouvrage.

Sommaire

Chapitre I : Introduction générale
Patrick GOHET — Le sport : moyen d'autonomie et d'insertion
Bernard ANDRIEU — La fin du handicap ? De la stérilisation à l'hybridation
Joël GAILLARD — Le sport joue-t-il un rôle dans l'insertion des personnes handicapées ?
Henri-Jacques STIKER — Regard social sur les pratiques sportives
David LE BRETON — Le corps comme materia prima
Georges VIGARELLO — De l'orthopédie à la gymnastique

Chapitre II : L'intégration de l'élève handicapé en EPS
Michaël ZICOLA — Corps, éducation physique et situation de handicap
Guillaume LECUIVRE — EPS et handicap, regards historiques
Arnaud LACAILLE — Des dispositifs « ouverts » sur l’établissement scolaire

Chapitre III : Juridiciarisations du handicap
Christian HASSENFRATZ — Le handicap face au droit
Jérôme BERNARD — Droit pénal et perception de la personne handicapée
François BRUNET — Programme « sport santé » en direction des détenus âgés ou en perte d’autonomie
Omar ZANNA — Existe-t-il des douleurs socialisantes ?

Chapitre IV : Les politiques régionales et européennes
Thorsten AFFLERBACH — Intégration des personnes handicapées, activités du Conseil de l’Europe
Jean-Marie SCHLÉRET — L’impulsion de la loi 2005
Valérie ROSSO-DEBORD — La loi du 11 février 2005
Ludovic MARTEL — La prise en compte des personnes handicapées dans les politiques publiques sportives
Aurélie COMETTI — Pratiques sportives associatives et handicaps
Guillaume RICHARD et Gil DENIS — Plateforme d’innovation ouverte et handicap : le projet « Living Lab » de Nancy
Maria BLASCO YAGO — Les politiques sportives espagnoles

Chapitre V : Pratiques sportives, métiers du sport et handicaps
Isabelle QUEVAL — Corps sportif et handicap : corps « naturel », corps « dénaturé », « surnature » du corps
Gilles BUI-XUAN et Jacques MIKULOVIC — Le paradoxe nutritionnel chez les personnes handicapées mentales. Obésité et activités physiques et sportives chez les enfants et les adultes en situation de handicap mental
Roy COMPTE — Le sport comme pratique sociale signifiante pour les personnes handicapées mentales : intégration et citoyenneté en débat
Jean-Philippe VERNAT — Pratique sportive et situation de cécité
François BRUNET, Cédric BLANC, Anne-Catherine MARGOT — Activités motrices et sensorielles des personnes en situation de handicap sévère. De l’isolement à la participation sociale
Dominique LAVISSE — Réduction de la situation de handicap et personnes lourdement handicapées motrices dans le domaine des activités physiques. L’exemple du tir à l’arc
Jacques DE LA TAILLE — Les facteurs de réussite de l’intégration, approche méthodologique

Chapitre VI : Les nouvelles approches
Kevin WARWICK — Robots with Biological Brains and Humans with Part-Machine Brains
Larry DUFFY — Orthopedie, gymnastique, hypodermie : redresser le corps chez Flaubert, Maupassant, Zola.
Pierre ANCET — L’emblématisation du corps handicapé et du corps augmenté
Marianne CLOUTIER — De la greffe et de l’hybridation comme lieu d’interrogation identitaire
Simone ROMAGNOLI — Identité personnelle, corps et changement. De l’intrus à l’hybridation
Biliana VASSILEVA-FOUILHOUX — Mouvement réel / mouvement virtuel : le cas d’un idori
Axel GUÏOUX, Evelyne LASSERRE, Jérôme GOFFETTE — Mobilis Immobile Usages des Nouvelles Technologies, expériences vidéo ludiques et situations de handicap
Simone ROMAGNOLI et Armin KRESSMANN — Amélioration humaine et handicap
Antonio A. CASILLI — Technologies capacitantes et « disability divide ». Enjeux des usages numériques dans les situations de handicap
Denis VIDAL — Anthropologie et nouvelle robotique : la redistribution
Joffrey BECKER — Le robot-chimère : ambigüités et continuités ontologiques chez les humanoïdes
Olivier SIROST — L’imaginaire SF dans les comics : du handicap au corps surnaturé
Judith NICOGOSSIAN — L’évolution du corps humain en cybernétique : plus proche d’un modèle lamarckien?
Mael LE MÉE — Les Organes de Confort de l’Institut Benway

lundi 26 avril 2010

Withus Oragainstus





Si son nom est aujourd'hui bien connu, y compris dans le monde de l'art, personne ne sait qui est véritablement Banksy. Individu, collectif, le mystère concernant son identité reste entier...


La peinture de Banksy est née dans les rues de Bristol. C'est une peinture polémique qui s'inscrit dans la tradition du street-art, art interdit, art de résistance. Elle s'est aujourd'hui emparée des murs de nombreuses grandes métropoles, mais le travail de l'artiste ne s'arrête pas à la peinture. Banksy est également l'auteur d'actions, dont certaines consistent à inclure des objets dans les collections de grands musées.

Au printemps 2005, Banksy ajoute dans une salle consacrée à la biodiversité du Museum d'Histoire Naturelle de New-York, un insecte bien étrange, un coléoptère de l'US Air Force équipé de quatre missiles. Il reste exposé 12 jours avant d'être découvert et retiré de la collection...

Banksy explore à nouveau les liens du vivant et de la mécanique à l'automne 2008. Il présente au public new-yorkais une "animalerie-grill". On peut y regarder une caméra nourrir ses petits, des beignets de poulet qui se nourrissent de sauce barbecue, des poissons panés nageant dans un bocal.


Ces animats d'un genre très particulier sont tout le contraire de ce qu'ils devraient être. Là où, d'ordinaire, ils forment de savantes architectures qui permettent de rendre compte de certaines propriétés du vivant, les animatroniques de Banksy offrent des vues sur le rapport (et la transformation réciproque) entre les icônes et leur (re)production industrielle.

Pour aller plus loin :
Livre : Banksy, 2005, Wall and Piece, Londres, Century - Sur Amazon.fr
Film : Banksy's Exit Through The Gift Shop - Extrait sur Youtube
Newscientist : Cyborg Insects - Sur Youtube