Social Anthropology - Robots, AI & Society
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lundi 23 septembre 2024

Journée d'étude RE:24

 


RE:24

Journée d'étude organisée par

Joffrey Becker, Lilyana Petrova & Syd Reynal

Dans le cadre de la chaire Artss

Jeudi 17 oct. 2024

ENSEA- CURIUM

6 avenue du Ponceau

95000 Cergy

Inscription obligatoire sur :

https://forms.gle/eg8VQK7gThW3vNqX9

La journée d'étude RE:24 cherche à construire un dialogue interdisciplinaire autour de questions situées à l'interface de l'environnement, des sciences et des techniques, de la société et des représentations. Elle vise à explorer de nouvelles manières de faire et de produire des savoirs, en portant l'intérêt sur les rapports entre arts et science, sur la conception d'objets techniques sobres, soutenables, socialement et culturellement pertinents, mais aussi sur l'expérimentation de nouvelles modalités de l'écriture scientifique. L'ambition est d'engager des échanges autour de questions technologiques et épistémologiques à l’interface de disciplines issues autant des sciences et techniques de l’ingénieur que des sciences humaines et sociales.

Programme

9h-9h30 Accueil

9h30-10h15

Joffrey Becker

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Épistémologies en reconfiguration

10h15-11h

Sophie Sakka

Grhapes EA7287 / INSHEA

Robotique et société

11h-11h45

Alexandre Pitti & Arnaud Blanchard

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Les enjeux de la sobriété en robotique

12h-14h Pause

14h-14h45

Lilyana Petrova & Syd Reynal

ETIS UMR8051 / CY Cergy Paris Université, ENSEA, CNRS

Des performances-pirates en conférence pour reconfigurer la production des savoirs

14h45-15h30

Antoine Henry

Gériico ULR4073 / Université de Lille

Une approche par l’équité pour rééquilibrer les relations entre artistes et plateformes

15h30-16h Pause

16h-16h45

José Halloy

LIED UMR8236 / Université Paris Cité

Quelles places pour les robots dans les écosystèmes ?

16h45-17h Conclusion


lundi 7 mars 2022

Royal Anthropological Institute - Virtual Conference


Anthropology, AI and the Future of Human Society

6 -10 June 2022

*

P14 - Controlled Environment Facilities and the Visualisation of Future Human Society

Convenors: Elie Danziger (Laboratoire d'Anthropologie Sociale [Collège de France - PSL, CNRS, EHESS]), Perig Pitrou (CNRS - PSL) & Teresa Castro (Sorbonne Nouvelle)

https://nomadit.co.uk/conference/rai2022/p/11152

*

Living in a Loop

A Visual Ethnography of Routines in a Robotic Dairy Farm 

Joffrey Becker (RWTH Aachen University)

Severine Lagneaux (CRA-W [Belgique])

Robotic dairy farms constitute a special kind of controlled ecosystem. They form a space where relations between humans and animals combine with the activity of computer systems and robots in what appear to be a complete redistribution of relations in an adapted and a digitalised infrastructure. Do such hybrid systems raise new issues regarding the routines which characterize the activities in the barn? What new socio-technical arrangements are emerging from robotics and computer science practices?

Based on film, our ethnography shows that while robotic milking is a further step in the rationalization of milk production processes, the integration of robots, sensors to acquire data, and computer systems to process them introduces changes in the relation between the farmer and his herd. These systems therefore imply new arrangements between humans, animals and machines, which consist of a new method to achieve an optimized level of performance. Questioning the impact that socio-material organisation can have on activities in a community composed of humans, technical devices and non-humans, our ethnographic study resulted in a documentary film called Routines.

Taking place in a Belgian dairy farm of the Walloon region, Routines describes the daily life of the farm and the reconfigurations linked to its robotisation. By adopting the point of view of human, animal or mechanical actors, the film addresses the way in which robotics and computer technology contribute to transform not only the work activities but also the interactions and practices of domestication.

lundi 17 décembre 2018

Mobilités Intelligentes - Imaginaires sociotechniques

Maquette réalisée par Norman Bel Geddes pour le pavillon General Motors Futurama (1939)

J'ai eu le plaisir de participer à une nouvelle édition de l'atelier sur la vie robomobile organisée au Ministère de la transition écologique et solidaire au mois d'avril. Je tiens à saluer le travail remarquable de synthèse de la session sur les imaginaires sociotechniques à laquelle j'ai participé, et dont on peut consulter les grandes lignes à l'adresse suivante :

https://www.mobilite-intelligente.com/index.php/apvr/gla2018/i2-une-carte-postale-des-imaginaires-robomobiles

lundi 5 novembre 2018

Biosphere 2 - Feb 2018


Dr. Katerina Dontsova, Aaron Bugaj, Dr. Gene Giacomelli and Katie Morgan kindly accepted to tell us about the state of the art science done at UA Biosphere 2. 

Short-film made by Joffrey Becker, in collaboration with Perig Pitrou & Istvan Praet thanks to the support of PSL Research University program IRIS-OCAV/Bioarti and CNRS-UA UMI IGlobes.

lundi 2 avril 2018

Vivre et travailler dans une machine : L'écologie des systèmes cyber-physiques


Jeudi 5 avril 2018 
à 14h30 
ENSA Paris-Malaquais 
Salle 206, bâtiment Perret


Le séminaire Théorie Histoire Projet, « Généalogie du projet contemporain », en association avec le Laboratoire Infrastructure Architecture Territoire (LIAT), invite Joffrey Becker, docteur en anthropologie sociale et ethnologie et chercheur affilié au Laboratoire d’Anthropologie Sociale.


La cybernétique, science interdisciplinaire des systèmes clos, est à l’origine de bien des transformations et sa révolution est encore loin d’avoir épuisé toute ses ressources. La dissémination croissante de senseurs et d’effecteurs dans l’environnement implique de prendre en compte l’impact qu’ont les technologies dites numériques sur nos sociétés. Au delà de toutes les machines dont on peut suivre les exploits dans la presse ou sur internet, il y a aussi tous les systèmes robotiques qu’on ne remarque pas et qui, pourtant, habitent déjà nos sociétés et en régulent les activités. Ces technologies, dont la transversalité les inscrit dans maints domaines d’activité humaine, ressortent d’une volonté d’augmenter la performance des systèmes socio-techniques en économisant sur les moyens humains qui jusqu’alors en permettaient la régulation. Partant de l’étude ethnographique d’un élevage laitier robotisé menée en collaboration avec l’anthropologue belge Séverine Lagneaux, je montrerai de quelle manière ces systèmes cyber-physiques ne participent pas simplement d’une transformation des activités mais aussi d’une reconfiguration des liens au sein d’une communauté hybride élargie aux machines.

mardi 13 février 2018

LES ROBOTS ET NOUS : Vivrons-nous dans une machine ?

J'aurais le plaisir d'intervenir à l'auditorium de la médiathèque l'Apostrophe, à Chartres, le 17 février, pour une conférence consacrée aux enjeux de la robotisation de nos sociétés.




jeudi 1 février 2018

The Closed Ecologies of Cyber-Physical Systems: A Case Study (Doc-Postdoc Session)

BIOCOSMOS: Our Sense of Place, Our Sense of Life in the Universe, PSL Research University / IRIS-OCAV, University of Arizona, Biosphere 2, Oracle (AZ) - Feb 1st 2018



The workshop was organized by the OCAV (Origin and Conditions of Appearance of Life) program at Paris Sciences-Lettres Research Université and the CNRS-ENS-Arizona International Center for Interdisciplinary and Global Environmental Studies (iGLOBES). It aimed at breaking through disciplinary boundaries by bringing together a mix of astronomers, Earth scientists, ecologists, and anthropologists to discuss how our understanding of life and nature as integrated systems advances and evolves as we become able to assemble and control complex artificial ecosystems on Earth, prepare to send and use such ecosystems on the Moon and Mars, search for alien life and ecosystems on other planets and planetary bodies, and push the boundaries of our exploration of the distant universe.

See also: http://www.cnrs-univ-arizona.net/welcome/news-events/biocosmos-workshop

vendredi 8 décembre 2017

BIOCOSMOS — Doctoral and Post-Doctoral Session

https://flic.kr/p/9Jvz3H

CNRS-ENS-UA International Research Center iGLOBES
Paris Sciences & Lettres Research University / Interdisciplinary Program on Origin and Conditions of Appearance of Life

“BIOCOSMOS – Our Sense of Place, Our Sense of Life in the Universe”
Workshop organized by Dr. Perig Pitrou (Collège de France/PSL Research University, Paris), Dr. Istvan Praet (University of Roehampton, London), Dr. Regis Ferriere (University of Arizona and ENS/PSL Research University, Paris) and Dr. Kevin Bonine (University of Arizona) 

February 1-2, 2018, at Biosphere 2 – Oracle (AZ)

Doctoral and Post-Doctoral Session
Organized by Dr. Joffrey Becker (Collège de France/PSL Research University Paris)

Call for participation

Since ecology has been defined by Ernst Haeckel (1866) as the science of the interactions between living organisms and their environments (a science of the oikos), the boundaries between living and non-living systems have constantly been blurred. The notion of homeostasis (Cannon, 1932) or the feedback loops (Rosenblueth, Wiener & Bigelow, 1947) have led to consider in a very similar way phenomenons that are related to both the description of life and the production of artifacts. These notions progressively conducted to the emergence of cybernetics, a science of the structures that describes the dynamics of self-organized systems and simultaneously participates in the conception of a new kind of machines.
If James Lovelock provocatively wrote that we could one day imagine that our engineered systems could be as subtle and versatile than their biological equivalents (Lovelock, 1979:77), systems appear in a movement that metaphorically mechanizes nature and brings machines to a form of protolife. They constitute a link between life and techniques.
The aim of this session is to explore this crossed space that the notion of system seems to create.  Opened to Ph.D students and post-doctoral researchers in social and natural sciences, this session will focus on issues directly related to cybernetic systems, considering them as both a mean to represent ecosystems emerging in the universe, but also as a mean to construct artificial devices where terrestrial life can survive outside the Earth. We will more specifically focus on the question: What fundamental elements and which interactions allow us to consider that a world (natural or artificial) can be inhabited, a world in which life can develop and maintain itself? We will thus try to better understand how cybernetic systems, through the mediation of theoretical or real machines, invite us to consider the complex (and culturally informed) entanglements of life and techniques.

Cannon Walter B., 1932, The Wisdom of the Body, New-York, W.W. Norton & Company, inc
Haeckel Ernst, 1866, Generelle Morphologie der Organismen, 2 vol., Berlin, G. Reimer
Lovelock James, 1993 [1979], La terre est un être vivant, L'hypothèse Gaïa, Paris, Flammarion
Rosenblueth Arturo, Wiener Norber, Bigelow Julian, 1943, “Behavior, Purpose and Teleology”, Philosophy of Science, 10(1), 18-24

Submission Information

Candidates must precise whether they want to do an oral presentation or whether they prefer to present a poster.

Submissions must contain:
- The name of the presenter, affiliations, email address
- The title of the presentation / poster
- An abstract (150-300 words)
- If applicable, a list of selected publications, relevant to the proposed topic of the talk
- A short curriculum / resume

Submissions must be sent before December 20th to: ocavbioarti@gmail.com

Notification regarding acceptance of submissions will be sent by email during the first week of January.

UMI iGlobes will reimburse part of the travel to Tucson, and cover two nights at Biosphere 2 and meals during the workshop.


vendredi 18 mars 2016

La société-machine à l’heure de la robotique avancée

Ce texte à paraître est un essai sur la notion de cyborg. En s'intéressant aux espaces où la robotique cherche à s’intégrer, il pose les questions de la place particulière qu’y occupent les corps et des agencements nouveaux qui s’établissent entre humains et machines. Ce texte a été présenté lors des journées Predictive Studio 24H qui se sont tenues à l’ENSCI – Les Ateliers entre les 1er et 5 février 2016.

mardi 27 mai 2014

Modélisation, construction et imitation des processus vitaux. Approche pluridisciplinaire du biomimétisme.


Modélisation, construction et imitation des processus vitaux.
Approche pluridisciplinaire du biomimétisme.

Journées d’étude 10-11 juin 2014, 9h30-18h30
Collège de France, Amphithéâtre Lévi-Strauss
52 rue du Cardinal Lemoine, Paris 5e

Organisation
Anne Dalsuet, Bérengère Hurand & Perig Pitrou

Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
Réservation obligatoire avant le 4 juin :

provost.fabien@gmail.com

Au moment où nous prenons conscience des conséquences potentiellement catastrophiques de nos activités sur les écosystèmes, se multiplient les discours valorisant le biomimétisme comme un moyen pour sortir de la crise écologique, changeant le paradigme productiviste associé à la représentation du progrès pendant plusieurs siècles. L’idée que les humains devraient s’attacher à imiter la nature devient courante, que ce soit pour fabriquer des artefacts possédant des qualités spécifiques (résistance, ergonomie, etc.) ou pour agir au niveau des systèmes de relations entre les êtres : par-delà l’inspiration recherchée dans les processus naturels, le biomimétisme est aussi conçu comme une manière d’élaborer des techniques plus respectueuses de l’environnement, ouvrant des perspectives nouvelles pour la science ou pour l’innovation industrielle. On comprend dès lors le pouvoir d’attraction qu’un tel projet exerce sur les différents praticiens cherchant à façonner de nouvelles formes et à créer des écosystèmes.

Dans un tel contexte d’innovation et d’effervescence, il est étonnant de constater que les sciences humaines et la philosophie se sont encore peu intéressées à ce champ de la pratique et du savoir dont le potentiel de modification des conditions de vie est pourtant immense. Le plus souvent, Biomimicry : Innovation Inspired by Nature (1997) fait office de texte de référence, alors même que pour Janine Beynus cet ouvrage visait davantage à faire connaître au plus grand nombre de nouvelles expériences qu’à proposer une réflexion épistémologique systématique et approfondie. Une fois rappelées quelques inventions phares, telles que le velcro ou le train reprenant la forme du martin pêcheur, et les trois niveaux – les formes, les matières/structures, les systèmes – où se manifeste le biomimétisme, toute une série de problèmes demandent encore à être traités. En effet, le biomimétisme, si sensible à l’idée d’innovation, n’est peut-être pas aussi opposé à la biologie de synthèse qu’il le prétend. Qu’est-ce qu’imiter ? Est-ce s’inscrire en continuité ou en discontinuité avec ce qui sert de modèle ? Le projet est-il thaumaturgique, renvoie-t-il à un geste de domestication, d’appropriation, voire de fabrication du vivant, ou bien requiert-il une posture d’humilité de la part de celui qui imite cherchant à insérer son action dans des processus plus vastes à l’œuvre dans la nature ? Une réflexion critique serait donc la bienvenue pour mieux déterminer le statut du biomimétisme, son champ d’application, les concepts et les méthodes qu’il mobilise.

L’objectif de ces journées d’étude est d’offrir un espace pour amorcer cette réflexion. Il est proposé à des chercheurs et des spécialistes provenant d’horizon divers, de partir d’études de cas et d’interroger les conceptions de la vie sous-jacentes à l’imitation de certains processus naturels. Plutôt que de limiter l’approche à la seule étude des inventions contemporaines réalisées dans les laboratoires des pays occidentaux, des contributions s’appuyant sur les disciplines anthropologiques et historiques montreront comment la question de l’imitation de la nature varie dans le temps et dans l’espace.

On s’intéressera en particulier aux conceptions de la vie qui se manifestent en modélisant le réel, en construisant de nouveaux existants ou d’autres systèmes de relations. On qualifiera de « biomimétique » une fabrication visant à copier un être ou un fonctionnement « naturel », créant ainsi une sorte de seconde nature, mais également l’inscription de cette fabrication au sein des processus observés dans la nature. Parmi la multiplicité des processus vitaux (reproduction, croissance, interaction avec l’environnement, etc.), quels sont ceux que le biomimétisme privilégie au niveau de l’individu ou du système ? Dans La pensée sauvage, Lévi-Strauss explique comment, par-delà le plaisir esthétique qu’ils procurent, les modèles réduits offrent aux humains la satisfaction de comprendre la logique qui préside à leur fabrication. Semblablement, réfléchir à la manière dont la modélisation de la vie – sous une forme réduite, mais aussi par le biais de procédures d’agrandissement – permet aux humains de mieux comprendre les ressorts des processus vitaux, en les représentant ou les reconstruisant, constitue un véritable intérêt. L’enjeu est en somme de se demander ce que signifie le bio- de biomimétisme afin de déterminer les conceptions de la vie associées à son usage en tant que méthode d’observation et de transformation du réel. En établissant un dialogue interdisciplinaire et comparatiste, il s’agira d’étudier de façon systématique la complémentarité – ou les éventuelles incompatibilités de ces conceptions – en prêtant par exemple attention aux problèmes soulevés par les changements d’échelle ou les rapports entre individus et systèmes.


PROGRAMME

10 juin 2014
9h15 Accueil
9h45 Perig Pitrou (CNRS, Laboratoire d’anthropologie sociale) : L’imitation de la vie dans une perspective anthropologique
10h15 Anne Dalsuet (Académie de Créteil) : Le biomimétisme : une refondation éthique de l'épistémologie ? Réflexions critiques à partir de Biomimicry, Innovation inspired by Nature
10h55-11h10 Pause
11h10 Gilles Boeuf  (Collège de France, Muséum national d’histoire naturelle) : Tirer parti de la biodiversité pour de la bio-inspiration
11h50 Gauthier Chapelle (Biomimicry Europa) : Le biomimétisme comme une approche pour nous réinsérer dans la biosphère, un point de vue de la société civile
12h30 Discussion 
13h10-14h30 Buffet
14h30 Philippe Descola (Collège de France, Laboratoire d’anthropologie sociale) : Le jardin comme imitation d'un écosystème
15h10 Nathalie Blanc (CNRS, LADYSS) : De la séparation nature/culture au biomimétisme : un rapport à la nature revu et corrigé ?
15h50-16h10 Pause
16h10 Julien Delord (ERRAPHIS) : De Lascaux 2 à Biosphère 2 : analyse des échecs de l'éco-mimétisme
16h50 Doyle McKey (Université Montpellier 2, Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, et Institut Universitaire de France) : Do farmers use, and imitate, self-organizing resource-concentration mechanisms driven by non-human engineers in constraining environments ? Biocultural landscapes and biomimicry at the ecosystem level
17h30-18h30 Discussion

11 juin 2014
9h30 Accueil
9h45 Dimitri Karadimas (CNRS, Laboratoire d’anthropologie sociale) : Biomimétisme ou biomorphisme ? Imiter ou reconnaître le vivant dans la création des animaux imaginaires
10h25 Jessica Riskin (Stanford University) : L’Horloge inquiète
11h05-11h20 Pause
11h20 Joffrey Becker (EHESS, Artmap) : Engrenages : À propos de l'imitation robotique de la nature
12h Carole Collet (University of the Arts London) : The Biological Advantage
12h40 Discussion
13h10-14h40 Pause
14h40 Marc Fontecave (Collège de France) : Chimie bioinspirée : Le vivant au service des nouvelles technologies de l’énergie
15h20 Philippe Rahm (architecte EPFL/FAS, dircteur de l'agence Philippe Rahm architectes à Paris et Professeur invité à l'Université de Harvard, USA) : L’architecture comme une forme augmentée de la thermogenèse
16h-16h20 Pause
16h20 Bérengère Hurand (Académie de Paris) : La nature peut-elle inspirer l’économie ?
17h-18h Discussion
18h Cocktail de clôture

vendredi 4 mai 2012

Tracés n°22 - Ecologiques, enquêtes sur les milieux humains

Coordonné par Pierre Charbonnier et Yaël Kreplak
Parution Mai 2012
http://traces.revues.org/

« Et si la dynamique des faits sociaux relevait moins d'une logique interne à l'organisation des hommes entre eux qu’à un ensemble d’interactions entre ces derniers et leur milieu ? Voilà l’hypothèse générale que les textes réunis dans ce numéro de Tracés cherchent à explorer. L’élaboration théorique d’une science des milieux humains, telle qu’elle a pu être proposée par G. Bateson, a en effet fourni une impulsion à un ensemble de recherches empiriques qui prennent le parti de suivre les faits sociaux dans leurs multiples relations aux objets, naturels et techniques, qui les entourent. Ces derniers cessent alors d’apparaître comme un simple décor au sein duquel le social prendrait place, pour participer pleinement à la construction de l’action collective, à l’élaboration d’enjeux normatifs et politiques, ou plus simplement à la formation de l’expérience. 

Les textes qui composent ce numéro mettent en œuvre cette approche dans le cadre de disciplines variées, notamment l’anthropologie (T. Ingold, B. Gille), l’histoire (D. Davis), la philosophie (C. Larrère), ou encore la biomimétique (J. Becker), mais aussi en mobilisant diverses échelles et objets d’analyse : l’environnement naturel, bien sûr (L. Garçon et A. Navarro), la ville (A. Pecqueux), l’espace domestique (N. Lavalle). L’inscription du social dans des milieux apparaît alors bien souvent comme un objet de négociations, de désaccords, comme l’occasion de redéfinir les principes du lien social, et cela à l’échelle d’une ville (M. Tironi) ou d’une formation économique (P. Charbonnier). Enfin, ce numéro donne la parole à ceux pour qui les milieux sont d’abord une matière à travailler, comme les urbanistes (N. Michelin) ou certains artistes (A. Linke).

Par delà la multiplicité des perspectives et des objets envisagés, Écologiques met en question la valeur heuristique des approches en termes de milieu. En effet, celles-ci provoquent une attention renouvelée aux phénomènes ordinairement pris en charge par les sciences humaines, elles en mobilisent de nouveaux, elles déplacent les frontières entre les catégories classiques et les disciplines qui forment ce paysage intellectuel. Sans prétendre tirer un bilan définitif de ces transformations, ce numéro se propose donc de prendre nos repères dans ce nouvel espace. »

SOMMAIRE
ÉDITORIAL 
Savoirs écologiques 
Pierre Charbonnier et Yaël Kreplak 
ARTICLES 
Pour une approche écologique des expériences urbaines 
par Anthony Pecqueux 
Temporalités distribuées et partagées. Une approche écologique des activités familiales dans le foyer 
par Natalia La Valle 
Mettre l'écologie en mouvement. Les controverses à l'origine du projet Vélib' 
par Martín Tironi 
De l’écologie symbolique à l’écologie politique. Anthropologie des controverses environnementales chez les Salish côtiers 
par Baptiste Gille 
L’écoféminisme : féminisme écologique ou écologie féministe ? 
par Catherine Larrère 
NOTES 
L’écologie prospective de la robotique 
par Joffrey Becker 
La Société des territorialistes ou la géographie italienne en mouvement 
par Lucile Garçon et Aurore Navarro 
De l’écologie à l’écologisme de Marx. Sur l’histoire naturelle du capitalisme et ses interprétations 
par Pierre Charbonnier 
TRADUCTIONS 
Culture, nature et environnement. Vers une écologie de la vie 
par Tim Ingold (traduction : Pierre Madelin présentation : Pierre Charbonnier) 
L’éco-gouvernance en Algérie française. Histoire environnementale, politique et administration coloniale 
par Diana Davis (traduction : Hakim Bourfouka) 
ENTRETIENS 
L’écologie en architecture et urbanisme : entre normes et pratiques. Entretien avec Nicolas Michelin 
par Yaël Kreplak et Barbara Turquier
« Getting back to the wrong nature ». Entretien avec Armin Linke 
par Émilie Hache et Valérie Pihet

mercredi 2 juin 2010

Vers des Robots Ecologiques ?

Bombay, Septembre 2004
Bientôt, Ganapati, le dieu hindou à tête d'éléphant, prendra la forme d'une machine et absorbera dans son ventre toutes les infortunes du monde
Emmanuel Grimaud, Cosmic City, 2008

L'introduction du très bon film que l'anthropologue Emmanuel Grimaud consacre aux automates religieux de Bombay, soulève un problème qui dépasse le seul sujet du film. Il m'est souvent arrivé de penser que les robots ont, en quelque sorte, la capacité de renouveler d'anciennes préoccupations religieuses, touchant notamment au rachat des erreurs humaines. Ces préoccupations trouveront ici une résonance un peu particulière. On ne les abordera pas de front, ni en termes religieux d'ailleurs, mais plutôt en évoquant des problèmes de digestion artificielle et d'écologie...




Les amateurs d'histoire des automates savent que la reproduction mécanique des fonctions digestives a fait la renommée d'un ingénieux homme de l'art du XVIIIème siècle, Jacques Vaucanson. Son canard digérateur fît en effet sensation. Il continue par ailleurs de susciter un débat quant à son fonctionnement réel. L'objet, aujourd'hui disparu, devait en fait imiter le comportement alimentaire d'un canard. Il devait prendre le grain de son bec, l'ingérer et, par un mystérieux mécanisme dont Vaucanson seul connût le secret, le digérer avant d'excréter une substance pâteuse, réduction du grain par le biais des processus chimiques de dissolution que l'ingénieur voulût précisément illustrer à travers sa machine.

Cet objet reste une curiosité fameuse, mais sa fonction continue d'intéresser les roboticiens, moins du fait du processus qu'il s'agît d'illustrer (et que l'on connaît bien aujourd'hui), que par l'intérêt de pouvoir utiliser des déchets afin d'en faire de l'énergie (la biomasse), et donc d'offrir à un robot de nouvelles perspectives quant à son autonomie. C'est à ce titre, par exemple, qu'est né le projet Ecobot.




On est certes encore loin d'un temps où les robots seraient capables de chercher à contenter eux-mêmes leur faim. Mais l'on peut, pour une fois, se projeter dans un proche avenir, et rêver que des machines d'un genre nouveau puissent nous aider à recycler la masse considérable de déchets que nous produisons chaque jour sans en produire eux-mêmes. Ce serait là une perspective pour le moins intéressante, à l'heure où les rapports des technologies "intelligentes" et de l'environnement apportent autant de nouveaux problèmes que de nouvelles solutions.


Pour aller plus loin :
Bug-Eating Robots Use Flies for Fuel - sur National Geographic
As e-waste mountains soar, UN urges smart technologies to protect health - sur UN News Centre
Livre : Emmanuel Grimmaud, 2008, Dieux et Robots, Les Théâtres d'Automates Divins de Bombay + Cosmic City (DVD), L'archange Minotaure - sur Amazon.fr