Robotique et santé mentale :
quels robots pour assister les malades… et éviter de rendre malades les bien portants ?
Colloque
7 octobre 2017
Université Paris Diderot
Halle aux Farines
amphi 1A
Entrée : 40€
Comme l’avait déjà indiqué Norbert Wiener il y a plus de 50 ans, un robot est une machine associant trois composantes en interaction. La première est « perceptive » : le robot possède des capteurs qui lui donnent des informations sur son environnement. La seconde est son programme qui lui permet le stockage et surtout le traitement des informations. Enfin, le robot possède des effecteurs grâce auxquels il agit sur son environnement, ce qui le distingue d’une simple intelligence artificielle. Selon les auteurs, cette action sur l’environnement peut prendre plusieurs aspects : une action physique, une action informatique via un réseau (comme c’est le cas des robots traders intervenant sur les cours de la bourse), ou encore une action sur le monde affectif de ceux qui en sont proches, avec des conséquences possibles sur leurs capacités d’apprentissage et leur sociabilité. Ce sont évidemment ces dernières possibilités qui sont au cœur des utilisations possibles des robots en santé mentale, notamment dans les pathologies liées à l’autisme et au vieillissement.
Mais en même temps, il serait dangereux de nous cacher que les robots ne sont pas des machines comme les autres. En interagissant avec nous, elles peuvent créer l’illusion qu’elles se soucient de nous ! Certains y réagissent par le rejet, d’autres par une confiance excessive. C’est pourquoi, s’il est essentiel d’explorer les usages possibles des robots comme auxiliaires thérapeutiques, il est tout aussi important de réfléchir aux risques suscités par une appréciation erronée de leurs possibilités. Cette question-là aussi concerne la santé mentale.
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